Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

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Once
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Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Once »

"Cybercroisade•Depuis quelques semaines, Elon Musk a repris ses attaques contre l’encyclopédie collaborative Wikipédia, qu’il accuse d’être biaisée."

"Elon Musk a des lubies. Dans sa croisade contre le « wokisme », il a trouvé une nouvelle victime : l’encyclopédie en ligne Wikipédia. « Puisque la propagande des médias traditionnels est considérée comme une source "valide" par Wikipédia, elle devient simplement et naturellement une extension de la propagande des médias traditionnels ! », a-t-il tweeté mardi, quelques heures après avoir réalisé un salut nazi lors de la journée d’inauguration du président Donald Trump.

Image

Les attaques contre Wikipédia s’inscrivent donc dans un prolongement des propos populistes des alliés du nouveau président américain. « Wikipédia fonctionne à partir de sources. Les théories du complot y sont dénoncées parce que les médias grand public sont anticomplotistes, décrit Lionel Barbe, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Nanterre. Ces attaques [de l’extrême droite] sont le prolongement de celles que l’on retrouve contre les médias mainstream.

Elon Musk en a marre de « Wokepedia »


L’obsession n’est pas nouvelle. En décembre, Elon Musk avait déjà demandé « d’arrêter de donner à Wokepedia jusqu’à ce qu’elle restaure l’équilibre dans sa ligne éditoriale ». Un an auparavant, il proposait ironiquement de donner un milliard de dollars à la fondation Wikimedia, qui gère l’encyclopédie collaborative, si celle-ci acceptait de renommer le site « Dickipedia » (« Bitopédia » en anglais). Et quand l’encyclopédie n’est pas critiquée sur les réseaux sociaux, elle est instrumentalisée. En France, par exemple, les équipes d’Eric Zemmour ont entrepris d’importantes modifications en faveur du candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle, comme le rapportait le livre du journaliste Vincent Bresson Au cœur du Z.

La rengaine dure depuis dix ans. Alexandre Hocquet, professeur à l’université de Lorraine qui a travaillé sur l’histoire de Wikipédia, situe ce genre d’attaque à l’émergence de la nouvelle extrême droite aux Etats-Unis en 2014. Et Elon Musk n’est pas le seul dans cette offensive contre Wikipédia. Dans la branche tech de l’extrême droite, les capital-risqueurs Chamath Palihapitiya ou Shaun Maguire ont aussi dénoncé les « mensonges » et les « biais » de l’encyclopédie en ligne. En France, une série d’articles dans plusieurs médias, du Point au Figaro, relève également des biais supposés dans le traitement de l’information.


Des éditeurs qui s’appuient sur des sources


Y a-t-il un fond de vérité dans ces critiques ? « Pour moi, le contenu est assez équilibré », tranche Jules*, contributeur Wikipédia depuis quatorze ans. Administrateur, il intervient beaucoup sur les thématiques liés au changement climatique, mais aussi sur la neutralité, l’observatoire des sources de l’encyclopédie ou le mois antipub. « On ne vise pas la "neutralité centre", mais on va restituer les sources pertinentes selon leur importance dans le champ du savoir, détaille-t-il. Sur le changement climatique par exemple, on ne va pas taire les climatosceptiques, mais recontextualiser leurs théories. En résumé, ce n’est pas "cinq minutes pour Hitler et cinq minutes pour les Juifs". La désinformation est présentée comme telle, et ça déplaît. »

Quant à la communauté, « tout le monde est le bienvenu tant qu’il respecte les principes fondateurs de Wikipédia ». S’il est vrai qu’« historiquement, Wikipédia s’est faite dans un milieu de gauche, par des hackers, des informaticiens, des défenseurs des communs, et autour de valeur de collaboration », note Lionel Barbe, la communauté comprend aujourd’hui une diversité de profils.

Concrètement, les menaces d’Elon Musk et les appels au boycott ont peu de chances d’affecter Wikipédia. « L’encyclopédie ne coûte pas cher, elle utilise une technologie très frugale », relève Alexandre Hocquet. A la limite, « des personnalités d’extrême droite peuvent copier le contenu de Wikipédia et créer des encyclopédies alternatives ». Comme Conservapedia, lancée dès 2006, et qui commence par exemple son article « Réchauffement climatique » en qualifiant le phénomène de « théorie non prouvée ».

« Pressions et injures contre des contributeurs »


Par ailleurs, la fondation Wikimedia est non commerciale, rappelle de son côté Lionel Barbe, ce qui la protège d’un rachat ou autre acquisition hostile. Elle reçoit suffisamment de dons pour entretenir Wikipédia, et même soutenir des projets annexes pour améliorer, par exemple, la visibilité des personnalités féminines sur la plateforme. « C’est ça qu’Elon Musk aimerait bien assécher », alerte Lionel Barbe.

La communauté, elle, a déjà mis en place quelques garde-fous. Un filtre automatique détecte et signale par exemple le retrait récurrent des termes « extrême gauche » ou « extrême droite ». Mais, par ailleurs, le travail de Wikipédia reste dépendant des sources. « Si l’écosystème de presse se dégrade, la qualité des sources de Wikipédia aussi, avertit Jules*. En outre, il peut y avoir des pressions ou des injures contre des contributeurs. » Les guerres d’édition, elles, ont encore de beaux jours devant elle."

https://www.20minutes.fr/high-tech/by-t ... -wikipedia
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Patchouli38 »

Elon Musk préfère la propagande et le mensonge à la vérité. Wikipédia est l'antithèse de ce qu'il prône.
Et Wikipédia est le premier d'une longue série à être attaqué. Il s'en prendra à toutes les sites d'information libres, protégées de toute fake news.
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Mesoke
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Mesoke »

Evidemment que le chantre de la désinformation massive est contre une encyclopédie qui essaye de rester factuelle et de sourcer tout son contenu avec des sources rationnelle plutôt qu'avec des sources antiscientifiques et complotistes ...
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Once »

Mesoke a écrit : 24 janvier 2025 12:31 Evidemment que le chantre de la désinformation massive est contre une encyclopédie qui essaye de rester factuelle
... et NON COMMERCIALE. Ce que Musk ne peut ni comprendre ni accepter.
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jeandu53
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par jeandu53 »

Il y a quelques jours, le Figaro a publié une étude intéressante :
«La majorité des contributeurs sont de gauche» : comment Wikipédia a cessé d’être neutre

ENQUÊTE - La version francophone de l’encyclopédie en ligne envisage de quitter le réseau social X, après qu’Elon Musk a vivement fustigé le virage woke de Wikipédia. À l’heure de la polarisation, le « principe de neutralité », cher aux pionniers du site collaboratif, n’est plus qu’un vieux souvenir.
À l’instar d’autres médias ou personnalités, Wikipédia a quitté le réseau social X… le temps de quelques heures seulement. Lundi matin, un message posté par la version francophone de l’encyclopédie en ligne proclamait : « Chère communauté, à partir d’aujourd’hui, nous arrêtons nos publications sur X. Nous souhaitons continuer à partager la connaissance dans un climat plus serein et propice à l’échange avec vous. » Il fallait y voir une réponse aux attaques virulentes du propriétaire de X, Elon Musk, qui a appelé en décembre au boycott de l’encyclopédie collaborative rebaptisée pour l’occasion « Wokepedia », par allusion aux politiques de diversité et d’inclusion de l’hébergeur de Wikipédia, la Wikimedia Foundation.

Sauf qu’en fin de journée, le message posté par Wikipédia en français a été tout bonnement supprimé, sans plus d’explications. En effet, la décision prise par le community manager (un certain « Pronoia ») a déplu à une partie des contributeurs, et certains s’en sont vivement émus sur le « Bistro », l’espace numérique où ont lieu quotidiennement des discussions entre contributeurs sur l’évolution et les projets menés par Wikipédia. « Franchement, avoir utilisé une communication publique pour afficher ses idées partisanes, dans son coin, en petit comité… C’est honteux et déshonorant pour tous ceux qui contribuent suivant des principes bien définis », a par exemple déploré l’un d’entre eux. Cette vive controverse, une de plus dans l’histoire tumultueuse des « guerres » wikipédiennes, souligne un décalage qui va s’accentuant entre la vaste communauté des internautes qui contribuent à l’enrichissement de Wikipédia et le petit cercle de responsables bénévoles qui a la charge d’animer cette communauté.

«La neutralité de point de vue est pourtant non négociable » sur Wikipédia, se désole ; auprès du Figaro ; un important acteur du Wikipédia francophone, « mais son périmètre est en débat depuis presque toujours, entre ceux qui sont attachés à une neutralité générale absolue, et ceux qui estiment que cela se limite au seul contenu et voient en revanche le projet Wikipédia comme un mouvement politique en soi. C’est un peu une transposition, à l’échelle wikipédienne, de la divergence entre les défenseurs de l’universalisme et les promoteurs du particularisme ».

«Totalement sous contrôle des médias mainstream»

Ainsi les attaques d’Elon Musk ne sont-elles pas venues de nulle part. Du reste le milliardaire américain a longtemps été proche des aspirations de la communauté Wikipédia, celui d’un internet libre et gratuit, collaboratif, où la bonne volonté des internautes et la rationalité collective permettent d’enrichir la connaissance et la vie pratique de tous. En 2021, il souhaitait encore un joyeux anniversaire à Wikipédia, qui soufflait alors sa vingtième bougie, en commentant : « Je suis tellement content que tu existes. » Et pour cause, il poste régulièrement des contenus issus de l’encyclopédie en ligne qu’il juge enrichissants pour sa culture générale.

Mais Elon Musk a récemment compris les biais qui affectent certains contenus sur Wikipédia. À la fin de 2022, alors qu’il vient de racheter Twitter (devenu X), il suspend les comptes d’une dizaine de journalistes qui enquêtaient sur lui et sa décision suscite un écho important sur Wikipédia, qui consacre à cet événement une page très fournie, vraisemblablement alimentée par ses adversaires. C’est le risque de laisser un espace de production de savoir à la portée de tout le monde : il suffit d’un peu de temps libre devant soi pour en faire un outil militant, destiné à servir une cause ou nuire à une autre. Un peu de temps libre… et des sources qui légitiment le propos : en effet sur Wikipédia, les faits et les informations rapportés doivent être corroborés par des sources jugées fiables et objectives. C’est transférer aux médias la responsabilité de filtrer, selon l’attention éditoriale consacrée aux différents sujets, ce qui est suffisamment digne d’intérêt pour être relevé… Le milliardaire s’écrie alors (sur X, évidemment) : « Wikipédia est totalement sous contrôle des médias mainstream. »

À compter de là, les attaques d’Elon Musk contre l’encyclopédie en ligne se multiplient, d’abord sous forme de trolling quand il promet en 2023 de verser 1 milliard de dollars à la Wikimedia Foundation si celle-ci consent à rebaptiser son site internet « Dickipedia », puis en 2024 sous forme d’appel au boycott, lorsque Elon Musk encourage les internautes à ne plus donner à la Wikimedia Foundation.

«La majorité des contributeurs sont de gauche»

Cette guerre Musk vs Wikipédia met en lumière plusieurs biais qui peuvent en effet jeter le discrédit sur une partie du contenu de l’encyclopédie. Le premier et le plus évident est la relative homogénéité socioculturelle de ses contributeurs. Le sujet est pourtant presque tabou au sein de la communauté, et quiconque y fait allusion dans les espaces de discussion suscite en retour une désapprobation générale. Pourtant, la réalité est que les contributeurs principaux sont pour l’essentiel des jeunes, lycéens ou étudiants faisant de hautes études, ou bien actifs appartenant aux CSP+. En 2011 Wikimédia France, un chapitre affilié à la Wikimedia Foundation chargé de promouvoir la version francophone de Wikipédia, l’avait d’ailleurs montré dans une enquête statistique. Ces contributeurs sont encore à majorité des hommes, et des urbains. Dès lors, et sans surprise quand on sait l’engouement qu’a suscité à ses débuts le projet au sein des courants libertaires de la gauche progressiste, l’orientation politique majoritaire des contributeurs réguliers de Wikipédia fait peu de doute. « La majorité des contributeurs sont de gauche, c’est une évidence de le dire » soutient au Figaro une wikipédienne très proche des administrateurs actuels de Wikimédia France.

La composition de cette communauté et sa représentativité ou non de l’ensemble de la société ne sont pas sans incidence sur le contenu de Wikipédia, car dès qu’un désaccord survient, c’est aux contributeurs les plus importants de trancher, sous forme de discussions argumentées puis, parfois, de votes. Ainsi les contributeurs de Wikipédia s’accordent entre eux sur la qualité et la valeur des sources journalistiques, et débattent régulièrement du crédit qu’il faut accorder à certains journaux. Ceux dont les lignes éditoriales les classent à droite font l’objet d’un traitement systématiquement plus méfiant. Ainsi la question de la pertinence d’utiliser un article du Figaro comme source a été plusieurs fois discutée, et plus souvent encore pour les textes publiés dans les pages débats et opinions de notre journal, quand la question n’a en revanche jamais été posée pour Le Monde, ni même Libération.

Un autre exemple : si Valeurs actuelles est considéré comme « d’extrême droite » et CNEWS « peu fiable », le média en ligne Arrêts sur images, malgré ses prises de position éditoriales très proches des idées du sillage intellectuel de La France insoumise, est un simple « site web français d’analyse et de critique des médias », dont la fiabilité est au-dessus de tout soupçon.

Si Valeurs actuelles est considéré comme « d’extrême droite » et CNEWS « peu fiable », le média en ligne Arrêts sur images est un simple « site web français d’analyse et de critique des médias »

C’est cette distorsion dans la prise en compte des sources journalistiques qui explique aussi que, dans les fiches Wikipédia consacrées à des sujets ou des personnalités au cœur des clivages politiques contemporains, on peut observer des disparités de traitement flagrantes. Les exemples sont presque infinis : pour s’en convaincre, prenons deux personnalités connues sur YouTube pour leurs vidéos engagées, Julien Rochedy (ancien militant et candidat FN) et Usul (ancien de la Ligue communiste révolutionnaire, militant et candidat au sein de LFI). En principe, l’un est le miroir de l’autre, de chaque côté du spectre politique : ce sont deux hommes ayant une forte notoriété sur les réseaux sociaux, qui distillent leurs convictions dans leurs vidéos après avoir longtemps choisi de militer au sein de partis antisystème. Pourtant, sur Wikipédia, Julien Rochedy est « un homme politique français d’extrême droite » quand Usul est un simple « vidéaste web et chroniqueur français »… son engagement à gauche n’étant mentionné que bien plus tard dans sa fiche.

Une fuite en avant dans les politiques de diversité et d’inclusion

Des collectifs militants ont du reste bien compris la faille. Et s’y engouffrent allègrement en organisant même des formations pour influencer le contenu de certaines pages de Wikipédia, comme l’a montré dans Le Point la journaliste Nora Bussigny en participant à l’une des formations organisées par le collectif antisioniste Urgence Palestine.

Mais outre la polarisation de ses contributeurs, Wikipédia pâtit désormais depuis plusieurs années de la politisation des fondations Wikimedia. Aux États-Unis l’ancienne directrice générale de la Wikimedia Foundation, Katerine Maher, a révélé son adhésion aux théories woke en attaquant violemment le caractère « libre et ouvert » de l’encyclopédie, affirmant que celui-ci maquille en réalité « une construction occidentalisée d’hommes blancs » visant à « l’exclusion de certaines communautés et certaines langues ». Sur ses 170 millions de budget, alimenté en majeure partie par les dons des internautes visés par des campagnes publicitaires appelant à faire progresser la connaissance sur internet, la Wikimedia Foundation a dépensé plus de 30 millions dans des politiques de diversité et d’inclusion.

Du côté de Wikimédia France, dont Le Figaro a déjà narré les orientations idéologiques, des liens troubles existent depuis plusieurs années entre des membres du conseil d’administration et l’association « les sans pagEs » qui rémunère des salariés pour produire du contenu Wikipédia sur des personnes appartenant à des groupes identifiés comme minoritaires et sous-représentés sur l’encyclopédie. Un décalage grandissant est apparu entre le camp des « sans pagEs » et le reste de la communauté Wikipédia, par exemple à l’occasion d’un vote par lequel des membres de cette association (subventionnée par Wikimédia France) ont tenté d’interdire sur Wikipédia l’usage du « dead name », le nom par lequel on désignait une personne trans avant qu’elle ne change de genre. La présidente des « sans pagEs » Anne-Laure Michel avait alors incité la communauté LGBT, sur un serveur de discussion Mastodon, à participer massivement au vote : un « rameutage » explicitement réprouvé dans la communauté Wikipédia. Une technique qui permet certes de remporter des batailles idéologiques, mais que Wikimédia France n’aurait pas dû cautionner, juge un contributeur proche des hautes instances de la fondation.

Samedi 25 janvier, lors du prochain conseil d’administration de Wikimédia France, les administrateurs devront en tout cas définir une stratégie à adopter vis-à-vis de ces doutes persistants sur la neutralité de l’encyclopédie dont ils ont la garde. L’issue laisse peu de doutes : au cours d’un atelier spécifiquement animé à cet effet, les administrateurs vont surtout débattre de l’opportunité pour Wikimédia France de quitter également le réseau social X. Sollicités par Le Figaro, le président, Antoine Srun, et le directeur général de Wikimédia France, Rémy Gerbet, n’ont pas souhaité répondre à nos demandes d’entretien. « Warning », a aussitôt écrit ce dernier sur une boucle de messagerie interne immédiatement après notre sollicitation : « On ne répond pas », a-t-il ordonné à ses équipes. Quant à la Wikimedia Foundation, qui héberge la majeure partie du contenu de l’encyclopédie sur des serveurs américains, elle envisage désormais de déménager l’hébergement de Wikipédia ailleurs qu’aux États-Unis pour échapper à d’éventuelles législations à venir qui contreviendraient à ses politiques woke.


SOURCE : https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... e-20250121

La dénonciation de cette dérive par Musk me semble tout à fait fondée.
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Once »

Tiens à propos d'obsession de l'argent, du "fric", de "l'oseille", du "flouss" etc etc, voici un artiste engagé qui détonne et qui propose une alternative révolutionnaire à l'argent. Un véritable anti-Musk.

"Et si l’argent disparaissait ?"

Vidéo : https://youtu.be/P4vwpH73CTA

Source : https://sebastien-auge.com/

Je referme cette parenthèse utopique mais rafraîchissante tout de même !
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Fonck1 »

gros lol....comme si la gauche ne pouvait avoir la vérité.

quand on affirme des choses, on fournit des preuves.
si on est de droite, et qu'on s'arrange les choses à sa manière, on évite de tricher et de tronquer le chaland.

honte à eux.

par ailleurs, il y a une règle de base : ON DIT, ON PROUVE.

pas compliqué.

Musk, c'est un dictateur en puissance, mais v comment il s'y prends, il va se faire dézinguer plus rapidement que prévu.
Appel à participation pour le forum

« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Mesoke »

Mince alors, un média idéologiquement carrément à droite et qui fait de la propagande de droite trouve que Wikipedia est de gauche. Et que c'est pas bien qu'ils classent Valeurs Actuelles à l'extrême droite. Comparer ce média généraliste à Arrêt sur Image qui est un site de critique des médias c'est de l'arnaque. Ils auraient dû le comparer à un autre média généraliste comme l'Humanité par exemple, classé à gauche dès le début de l'article Wikipedia

D'ailleurs on voit bien leur foutage de gueule avec ce qu'ils disent sur Usul : "Usul est un simple « vidéaste web et chroniqueur français »". Or quand on va sur sa page Wikipedia on trouve pourtant écrit noir sur blanc "Il est classé politiquement à gauche, parfois à l'extrême gauche. Il se revendique régulièrement marxiste" ou "En 2022, Usul fait partie des personnalités soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle".

Et Rochedy est un ancien membre du RN, soutien de Zemmour, donc bien sûr que sa bio Wikipedia précise qu'il est d'extrême droite puisque c'est juste factuel et qu'il a été engagé en politique.


Bref de la propagande de droite, qui se plaint encore et toujours de l'objectivité de médias concurrents qui l'empêchent de distiller tranquillement leur vision du monde à base de fausses informations.
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par jeandu53 »

Fonck1 a écrit : 24 janvier 2025 12:44 gros lol....comme si la gauche ne pouvait avoir la vérité.

quand on affirme des choses, on fournit des preuves.
si on est de droite, et qu'on s'arrange les choses à sa manière, on évite de tricher et de tronquer le chaland.

honte à eux.

par ailleurs, il y a une règle de base : ON DIT, ON PROUVE.

pas compliqué.

Musk, c'est un dictateur en puissance, mais v comment il s'y prends, il va se faire dézinguer plus rapidement que prévu.

Les dictateurs en puissance, ce sont d'abord les activistes communautaires wokes, ceux-là qui, jusqu'à présent, sous prétexte de causes nobles (la lutte contre le racisme, la lutte contre l'homophobie, etc.), usaient de méthodes totalitaires (les procès en *phobie) pour faire valoir des revendications tout à fait contestables. Ils imposaient leurs méthodes dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans le monde des affaires, dans les universités, etc. Aujourd'hui, ils se prennent un méchant retour de bâton, alors ça ne leur plaît pas.
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Once »

jeandu53 a écrit : 24 janvier 2025 12:35 Il y a quelques jours, le Figaro a publié une étude intéressante :
«La majorité des contributeurs sont de gauche» : comment Wikipédia a cessé d’être neutre

ENQUÊTE - La version francophone de l’encyclopédie en ligne envisage de quitter le réseau social X, après qu’Elon Musk a vivement fustigé le virage woke de Wikipédia. À l’heure de la polarisation, le « principe de neutralité », cher aux pionniers du site collaboratif, n’est plus qu’un vieux souvenir.
À l’instar d’autres médias ou personnalités, Wikipédia a quitté le réseau social X… le temps de quelques heures seulement. Lundi matin, un message posté par la version francophone de l’encyclopédie en ligne proclamait : « Chère communauté, à partir d’aujourd’hui, nous arrêtons nos publications sur X. Nous souhaitons continuer à partager la connaissance dans un climat plus serein et propice à l’échange avec vous. » Il fallait y voir une réponse aux attaques virulentes du propriétaire de X, Elon Musk, qui a appelé en décembre au boycott de l’encyclopédie collaborative rebaptisée pour l’occasion « Wokepedia », par allusion aux politiques de diversité et d’inclusion de l’hébergeur de Wikipédia, la Wikimedia Foundation.

Sauf qu’en fin de journée, le message posté par Wikipédia en français a été tout bonnement supprimé, sans plus d’explications. En effet, la décision prise par le community manager (un certain « Pronoia ») a déplu à une partie des contributeurs, et certains s’en sont vivement émus sur le « Bistro », l’espace numérique où ont lieu quotidiennement des discussions entre contributeurs sur l’évolution et les projets menés par Wikipédia. « Franchement, avoir utilisé une communication publique pour afficher ses idées partisanes, dans son coin, en petit comité… C’est honteux et déshonorant pour tous ceux qui contribuent suivant des principes bien définis », a par exemple déploré l’un d’entre eux. Cette vive controverse, une de plus dans l’histoire tumultueuse des « guerres » wikipédiennes, souligne un décalage qui va s’accentuant entre la vaste communauté des internautes qui contribuent à l’enrichissement de Wikipédia et le petit cercle de responsables bénévoles qui a la charge d’animer cette communauté.

«La neutralité de point de vue est pourtant non négociable » sur Wikipédia, se désole ; auprès du Figaro ; un important acteur du Wikipédia francophone, « mais son périmètre est en débat depuis presque toujours, entre ceux qui sont attachés à une neutralité générale absolue, et ceux qui estiment que cela se limite au seul contenu et voient en revanche le projet Wikipédia comme un mouvement politique en soi. C’est un peu une transposition, à l’échelle wikipédienne, de la divergence entre les défenseurs de l’universalisme et les promoteurs du particularisme ».

«Totalement sous contrôle des médias mainstream»

Ainsi les attaques d’Elon Musk ne sont-elles pas venues de nulle part. Du reste le milliardaire américain a longtemps été proche des aspirations de la communauté Wikipédia, celui d’un internet libre et gratuit, collaboratif, où la bonne volonté des internautes et la rationalité collective permettent d’enrichir la connaissance et la vie pratique de tous. En 2021, il souhaitait encore un joyeux anniversaire à Wikipédia, qui soufflait alors sa vingtième bougie, en commentant : « Je suis tellement content que tu existes. » Et pour cause, il poste régulièrement des contenus issus de l’encyclopédie en ligne qu’il juge enrichissants pour sa culture générale.

Mais Elon Musk a récemment compris les biais qui affectent certains contenus sur Wikipédia. À la fin de 2022, alors qu’il vient de racheter Twitter (devenu X), il suspend les comptes d’une dizaine de journalistes qui enquêtaient sur lui et sa décision suscite un écho important sur Wikipédia, qui consacre à cet événement une page très fournie, vraisemblablement alimentée par ses adversaires. C’est le risque de laisser un espace de production de savoir à la portée de tout le monde : il suffit d’un peu de temps libre devant soi pour en faire un outil militant, destiné à servir une cause ou nuire à une autre. Un peu de temps libre… et des sources qui légitiment le propos : en effet sur Wikipédia, les faits et les informations rapportés doivent être corroborés par des sources jugées fiables et objectives. C’est transférer aux médias la responsabilité de filtrer, selon l’attention éditoriale consacrée aux différents sujets, ce qui est suffisamment digne d’intérêt pour être relevé… Le milliardaire s’écrie alors (sur X, évidemment) : « Wikipédia est totalement sous contrôle des médias mainstream. »

À compter de là, les attaques d’Elon Musk contre l’encyclopédie en ligne se multiplient, d’abord sous forme de trolling quand il promet en 2023 de verser 1 milliard de dollars à la Wikimedia Foundation si celle-ci consent à rebaptiser son site internet « Dickipedia », puis en 2024 sous forme d’appel au boycott, lorsque Elon Musk encourage les internautes à ne plus donner à la Wikimedia Foundation.

«La majorité des contributeurs sont de gauche»

Cette guerre Musk vs Wikipédia met en lumière plusieurs biais qui peuvent en effet jeter le discrédit sur une partie du contenu de l’encyclopédie. Le premier et le plus évident est la relative homogénéité socioculturelle de ses contributeurs. Le sujet est pourtant presque tabou au sein de la communauté, et quiconque y fait allusion dans les espaces de discussion suscite en retour une désapprobation générale. Pourtant, la réalité est que les contributeurs principaux sont pour l’essentiel des jeunes, lycéens ou étudiants faisant de hautes études, ou bien actifs appartenant aux CSP+. En 2011 Wikimédia France, un chapitre affilié à la Wikimedia Foundation chargé de promouvoir la version francophone de Wikipédia, l’avait d’ailleurs montré dans une enquête statistique. Ces contributeurs sont encore à majorité des hommes, et des urbains. Dès lors, et sans surprise quand on sait l’engouement qu’a suscité à ses débuts le projet au sein des courants libertaires de la gauche progressiste, l’orientation politique majoritaire des contributeurs réguliers de Wikipédia fait peu de doute. « La majorité des contributeurs sont de gauche, c’est une évidence de le dire » soutient au Figaro une wikipédienne très proche des administrateurs actuels de Wikimédia France.

La composition de cette communauté et sa représentativité ou non de l’ensemble de la société ne sont pas sans incidence sur le contenu de Wikipédia, car dès qu’un désaccord survient, c’est aux contributeurs les plus importants de trancher, sous forme de discussions argumentées puis, parfois, de votes. Ainsi les contributeurs de Wikipédia s’accordent entre eux sur la qualité et la valeur des sources journalistiques, et débattent régulièrement du crédit qu’il faut accorder à certains journaux. Ceux dont les lignes éditoriales les classent à droite font l’objet d’un traitement systématiquement plus méfiant. Ainsi la question de la pertinence d’utiliser un article du Figaro comme source a été plusieurs fois discutée, et plus souvent encore pour les textes publiés dans les pages débats et opinions de notre journal, quand la question n’a en revanche jamais été posée pour Le Monde, ni même Libération.

Un autre exemple : si Valeurs actuelles est considéré comme « d’extrême droite » et CNEWS « peu fiable », le média en ligne Arrêts sur images, malgré ses prises de position éditoriales très proches des idées du sillage intellectuel de La France insoumise, est un simple « site web français d’analyse et de critique des médias », dont la fiabilité est au-dessus de tout soupçon.

Si Valeurs actuelles est considéré comme « d’extrême droite » et CNEWS « peu fiable », le média en ligne Arrêts sur images est un simple « site web français d’analyse et de critique des médias »

C’est cette distorsion dans la prise en compte des sources journalistiques qui explique aussi que, dans les fiches Wikipédia consacrées à des sujets ou des personnalités au cœur des clivages politiques contemporains, on peut observer des disparités de traitement flagrantes. Les exemples sont presque infinis : pour s’en convaincre, prenons deux personnalités connues sur YouTube pour leurs vidéos engagées, Julien Rochedy (ancien militant et candidat FN) et Usul (ancien de la Ligue communiste révolutionnaire, militant et candidat au sein de LFI). En principe, l’un est le miroir de l’autre, de chaque côté du spectre politique : ce sont deux hommes ayant une forte notoriété sur les réseaux sociaux, qui distillent leurs convictions dans leurs vidéos après avoir longtemps choisi de militer au sein de partis antisystème. Pourtant, sur Wikipédia, Julien Rochedy est « un homme politique français d’extrême droite » quand Usul est un simple « vidéaste web et chroniqueur français »… son engagement à gauche n’étant mentionné que bien plus tard dans sa fiche.

Une fuite en avant dans les politiques de diversité et d’inclusion

Des collectifs militants ont du reste bien compris la faille. Et s’y engouffrent allègrement en organisant même des formations pour influencer le contenu de certaines pages de Wikipédia, comme l’a montré dans Le Point la journaliste Nora Bussigny en participant à l’une des formations organisées par le collectif antisioniste Urgence Palestine.

Mais outre la polarisation de ses contributeurs, Wikipédia pâtit désormais depuis plusieurs années de la politisation des fondations Wikimedia. Aux États-Unis l’ancienne directrice générale de la Wikimedia Foundation, Katerine Maher, a révélé son adhésion aux théories woke en attaquant violemment le caractère « libre et ouvert » de l’encyclopédie, affirmant que celui-ci maquille en réalité « une construction occidentalisée d’hommes blancs » visant à « l’exclusion de certaines communautés et certaines langues ». Sur ses 170 millions de budget, alimenté en majeure partie par les dons des internautes visés par des campagnes publicitaires appelant à faire progresser la connaissance sur internet, la Wikimedia Foundation a dépensé plus de 30 millions dans des politiques de diversité et d’inclusion.

Du côté de Wikimédia France, dont Le Figaro a déjà narré les orientations idéologiques, des liens troubles existent depuis plusieurs années entre des membres du conseil d’administration et l’association « les sans pagEs » qui rémunère des salariés pour produire du contenu Wikipédia sur des personnes appartenant à des groupes identifiés comme minoritaires et sous-représentés sur l’encyclopédie. Un décalage grandissant est apparu entre le camp des « sans pagEs » et le reste de la communauté Wikipédia, par exemple à l’occasion d’un vote par lequel des membres de cette association (subventionnée par Wikimédia France) ont tenté d’interdire sur Wikipédia l’usage du « dead name », le nom par lequel on désignait une personne trans avant qu’elle ne change de genre. La présidente des « sans pagEs » Anne-Laure Michel avait alors incité la communauté LGBT, sur un serveur de discussion Mastodon, à participer massivement au vote : un « rameutage » explicitement réprouvé dans la communauté Wikipédia. Une technique qui permet certes de remporter des batailles idéologiques, mais que Wikimédia France n’aurait pas dû cautionner, juge un contributeur proche des hautes instances de la fondation.

Samedi 25 janvier, lors du prochain conseil d’administration de Wikimédia France, les administrateurs devront en tout cas définir une stratégie à adopter vis-à-vis de ces doutes persistants sur la neutralité de l’encyclopédie dont ils ont la garde. L’issue laisse peu de doutes : au cours d’un atelier spécifiquement animé à cet effet, les administrateurs vont surtout débattre de l’opportunité pour Wikimédia France de quitter également le réseau social X. Sollicités par Le Figaro, le président, Antoine Srun, et le directeur général de Wikimédia France, Rémy Gerbet, n’ont pas souhaité répondre à nos demandes d’entretien. « Warning », a aussitôt écrit ce dernier sur une boucle de messagerie interne immédiatement après notre sollicitation : « On ne répond pas », a-t-il ordonné à ses équipes. Quant à la Wikimedia Foundation, qui héberge la majeure partie du contenu de l’encyclopédie sur des serveurs américains, elle envisage désormais de déménager l’hébergement de Wikipédia ailleurs qu’aux États-Unis pour échapper à d’éventuelles législations à venir qui contreviendraient à ses politiques woke.


SOURCE : https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... e-20250121

La dénonciation de cette dérive par Musk me semble tout à fait fondée.
Sources : Le Figaro, Valeurs actuelles etc... Pas très étonnant. Mais acceptons le principe du débat.

Réponses :

"Oui, Il existe un biais « de gauche » à Wikipédia, par son objet même, la libre diffusion du savoir, et ses modalités, la libre réutilisation sous licence libre. La création et l’entretien d’un commun, c’est davantage dans le logiciel idéologique de la gauche, moins dans celui de la droite. Cela fait déjà un premier tri, à un niveau qui relève de l’engagement idéologique et philosophique, sans que ça soit, pour autant, un engagement partisan"

"La communauté des contributeurs de Wikipédia est très typée. En résumé (un peu caricatural), c’est « homme blanc, jeune, urbain, diplômé » qui se rapproche assez du lectorat type de Libé. Si vous êtes une femme des classes populaires, issue d’une minorité ethnique, vous êtes un OVNI dans ce monde. Inutile de vous dire que les engagements partisans ces couches surreprésentées dans la communauté vont plutôt vers la gauche, voire l’extrême-gauche.

Mais…


Une grande partie de cette communauté est loin, voire très loin, d’être politisée. Dans le profil type « homme blanc diplômé », il faut ajouter aussi « informaticien » car il y a quand même un coût d’entrée dans la communauté « centrale », celle qui pèse sur les décisions. Même si la contribution a été grandement facilitée par des outils comme l’éditeur visuel, dès que vous entrez dans le dur, et donc la maintenance, il faut savoir coder un minimum, connaitre des procédures et des codes internes. Ce n’est pas à la portée de tout le monde. Or, cette branche de la communauté est moins sensibilisée à des problématiques partisanes. Même s’ils ont leurs opinions politiques, une grande majorité des contributeurs n’en fait pas l’alpha et l’omega de son engagement contributif sur Wikipédia. Pour beaucoup, c’est même assez marginal, et l’engagement en faveur du projet et de ses buts est bien plus important que militer en faveur de telle ou telle autre idéologie.

En résumé, il y a sans doute plus de gens de gauche que de droite dans la communauté wikipédienne, mais cela n’a pas un effet si important que ça sur le contenu et les biais, car il existe plusieurs mécanismes stabilisateurs.

Les décisions les plus importantes sont prises dans la discussion, avec de nombreux débats. Ce que le journaliste du Figaro présente comme des « batailles » ou des « guerres » internes, ne sont en fait que des discussions, plus ou moins vigoureuses, qui sont le mode de fonctionnement normal de la communauté wikipédienne. Ces discussions ont très souvent tendance à aboutir à des compromis « centristes » où les contributeurs idéologiquement très marqués ont beaucoup de mal à imposer leurs vues.


"L’exemple le plus frappant est celui de l’écriture inclusive. Si la communauté wikipédienne était si woke que ça, son utilisation y serait systématique, et ne ferait pas débat. Or, un sondage de 2022, dont les résultats sont toujours valides, a montré qu’une majorité (60-70%) y est hostile, avec une acceptation plus grande pour ce qui est passé dans l’usage courant (féminisation des fonctions) et une hostilité marquée pour le point médian et les pronoms façon « iel »"

Lecture complète de la source : Wikipédia est-il de gauche ? : https://authueil.fr/2025/01/22/wikipedi ... de-gauche/
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Mesoke
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Mesoke »

jeandu53 a écrit : 24 janvier 2025 12:49 Les dictateurs en puissance, ce sont d'abord les activistes communautaires wokes, ceux-là qui, jusqu'à présent, sous prétexte de causes nobles (la lutte contre le racisme, la lutte contre l'homophobie, etc.), usaient de méthodes totalitaires (les procès en *phobie) pour faire valoir des revendications tout à fait contestables. Ils imposaient leurs méthodes dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans le monde des affaires, dans les universités, etc. Aujourd'hui, ils se prennent un méchant retour de bâton, alors ça ne leur plaît pas.
Un procès est un acte qui s'inscrit dans notre démocratie et notre état de droit. Etat de droit qui est une composante de la démocratie, et qu'un ministre de droite voulait remettre en cause il n'y a pas si longtemps.

Utiliser les moyens de communications modernes pour diffuser des idées est un acte complètement démocratique. C'est ce que font les réactionnaires et droitistes à longueur de temps, vu qu'eux ont les moyens de se payer des gros médias pour diffuser massivement leur opinion.

Les dictateurs en puissance ce sont les gens qui prétendent vouloir briguer plus de mandats que le nombre autorisé dans la constitution, qui ont été condamné pour tentative de coup d'état, qui libèrent des gens emprisonnés pour tentative de coup d'état, qui veulent contrôler les médias, changer les modes de votes pour qu'ils leur soient plus favorables, etc, etc, etc. Et ce ne sont pas les "activistes communautaires wokes" qui ont le pouvoir de faire tout ça.
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par UBUROI »

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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Once »

Il y a un rapport à l'argent derrière tout cela : quelle somme colossale Musk a-t-il dû débourser pour "se paye"r Tweeter ? Une quarantaine de milliards !

Combien serait-il prêt à payer pour "absorber" Wikipedia ? Probablement autant s'il le pouvait. Un truc libre et gratuit, ça n'existe pas dans son logiciel.

On retrouve cette scission idéologique en informatique avec ce qui oppose Linux (libre et gratuit) à Windows et Apple (qui sont des options payantes et parfois... très coûteuses).

C'est une chose que les consommateurs ne savent pas mais quand ils achètent un ordinateur portable en grande surface, ils devraient avoir le choix entre Linux (gratuit) , Windows ou Apple (payants) comme logiciels de software.

Ils n'ont jamais ce choix : pour eux, dans 90 % des cas, un ordinateur portable c'est Windows. Ben non parce qu'ils confondent la machine (le hardware) avec le logiciel qu'elle utilise (le software).

Microsoft a déjà été condamné à de multiples reprises pour ventes liées mais il a toujours payé ses amendes sans souci. Et ça continue de marcher illégalement comme cela.
Modifié en dernier par Once le 24 janvier 2025 13:18, modifié 1 fois.
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Yaroslav
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Yaroslav »

jeandu53 a écrit : 24 janvier 2025 12:35 Il y a quelques jours, le Figaro a publié une étude intéressante :
«La majorité des contributeurs sont de gauche» : comment Wikipédia a cessé d’être neutre

ENQUÊTE - La version francophone de l’encyclopédie en ligne envisage de quitter le réseau social X, après qu’Elon Musk a vivement fustigé le virage woke de Wikipédia. À l’heure de la polarisation, le « principe de neutralité », cher aux pionniers du site collaboratif, n’est plus qu’un vieux souvenir.
À l’instar d’autres médias ou personnalités, Wikipédia a quitté le réseau social X… le temps de quelques heures seulement. Lundi matin, un message posté par la version francophone de l’encyclopédie en ligne proclamait : « Chère communauté, à partir d’aujourd’hui, nous arrêtons nos publications sur X. Nous souhaitons continuer à partager la connaissance dans un climat plus serein et propice à l’échange avec vous. » Il fallait y voir une réponse aux attaques virulentes du propriétaire de X, Elon Musk, qui a appelé en décembre au boycott de l’encyclopédie collaborative rebaptisée pour l’occasion « Wokepedia », par allusion aux politiques de diversité et d’inclusion de l’hébergeur de Wikipédia, la Wikimedia Foundation.

Sauf qu’en fin de journée, le message posté par Wikipédia en français a été tout bonnement supprimé, sans plus d’explications. En effet, la décision prise par le community manager (un certain « Pronoia ») a déplu à une partie des contributeurs, et certains s’en sont vivement émus sur le « Bistro », l’espace numérique où ont lieu quotidiennement des discussions entre contributeurs sur l’évolution et les projets menés par Wikipédia. « Franchement, avoir utilisé une communication publique pour afficher ses idées partisanes, dans son coin, en petit comité… C’est honteux et déshonorant pour tous ceux qui contribuent suivant des principes bien définis », a par exemple déploré l’un d’entre eux. Cette vive controverse, une de plus dans l’histoire tumultueuse des « guerres » wikipédiennes, souligne un décalage qui va s’accentuant entre la vaste communauté des internautes qui contribuent à l’enrichissement de Wikipédia et le petit cercle de responsables bénévoles qui a la charge d’animer cette communauté.

«La neutralité de point de vue est pourtant non négociable » sur Wikipédia, se désole ; auprès du Figaro ; un important acteur du Wikipédia francophone, « mais son périmètre est en débat depuis presque toujours, entre ceux qui sont attachés à une neutralité générale absolue, et ceux qui estiment que cela se limite au seul contenu et voient en revanche le projet Wikipédia comme un mouvement politique en soi. C’est un peu une transposition, à l’échelle wikipédienne, de la divergence entre les défenseurs de l’universalisme et les promoteurs du particularisme ».

«Totalement sous contrôle des médias mainstream»

Ainsi les attaques d’Elon Musk ne sont-elles pas venues de nulle part. Du reste le milliardaire américain a longtemps été proche des aspirations de la communauté Wikipédia, celui d’un internet libre et gratuit, collaboratif, où la bonne volonté des internautes et la rationalité collective permettent d’enrichir la connaissance et la vie pratique de tous. En 2021, il souhaitait encore un joyeux anniversaire à Wikipédia, qui soufflait alors sa vingtième bougie, en commentant : « Je suis tellement content que tu existes. » Et pour cause, il poste régulièrement des contenus issus de l’encyclopédie en ligne qu’il juge enrichissants pour sa culture générale.

Mais Elon Musk a récemment compris les biais qui affectent certains contenus sur Wikipédia. À la fin de 2022, alors qu’il vient de racheter Twitter (devenu X), il suspend les comptes d’une dizaine de journalistes qui enquêtaient sur lui et sa décision suscite un écho important sur Wikipédia, qui consacre à cet événement une page très fournie, vraisemblablement alimentée par ses adversaires. C’est le risque de laisser un espace de production de savoir à la portée de tout le monde : il suffit d’un peu de temps libre devant soi pour en faire un outil militant, destiné à servir une cause ou nuire à une autre. Un peu de temps libre… et des sources qui légitiment le propos : en effet sur Wikipédia, les faits et les informations rapportés doivent être corroborés par des sources jugées fiables et objectives. C’est transférer aux médias la responsabilité de filtrer, selon l’attention éditoriale consacrée aux différents sujets, ce qui est suffisamment digne d’intérêt pour être relevé… Le milliardaire s’écrie alors (sur X, évidemment) : « Wikipédia est totalement sous contrôle des médias mainstream. »

À compter de là, les attaques d’Elon Musk contre l’encyclopédie en ligne se multiplient, d’abord sous forme de trolling quand il promet en 2023 de verser 1 milliard de dollars à la Wikimedia Foundation si celle-ci consent à rebaptiser son site internet « Dickipedia », puis en 2024 sous forme d’appel au boycott, lorsque Elon Musk encourage les internautes à ne plus donner à la Wikimedia Foundation.

«La majorité des contributeurs sont de gauche»

Cette guerre Musk vs Wikipédia met en lumière plusieurs biais qui peuvent en effet jeter le discrédit sur une partie du contenu de l’encyclopédie. Le premier et le plus évident est la relative homogénéité socioculturelle de ses contributeurs. Le sujet est pourtant presque tabou au sein de la communauté, et quiconque y fait allusion dans les espaces de discussion suscite en retour une désapprobation générale. Pourtant, la réalité est que les contributeurs principaux sont pour l’essentiel des jeunes, lycéens ou étudiants faisant de hautes études, ou bien actifs appartenant aux CSP+. En 2011 Wikimédia France, un chapitre affilié à la Wikimedia Foundation chargé de promouvoir la version francophone de Wikipédia, l’avait d’ailleurs montré dans une enquête statistique. Ces contributeurs sont encore à majorité des hommes, et des urbains. Dès lors, et sans surprise quand on sait l’engouement qu’a suscité à ses débuts le projet au sein des courants libertaires de la gauche progressiste, l’orientation politique majoritaire des contributeurs réguliers de Wikipédia fait peu de doute. « La majorité des contributeurs sont de gauche, c’est une évidence de le dire » soutient au Figaro une wikipédienne très proche des administrateurs actuels de Wikimédia France.

La composition de cette communauté et sa représentativité ou non de l’ensemble de la société ne sont pas sans incidence sur le contenu de Wikipédia, car dès qu’un désaccord survient, c’est aux contributeurs les plus importants de trancher, sous forme de discussions argumentées puis, parfois, de votes. Ainsi les contributeurs de Wikipédia s’accordent entre eux sur la qualité et la valeur des sources journalistiques, et débattent régulièrement du crédit qu’il faut accorder à certains journaux. Ceux dont les lignes éditoriales les classent à droite font l’objet d’un traitement systématiquement plus méfiant. Ainsi la question de la pertinence d’utiliser un article du Figaro comme source a été plusieurs fois discutée, et plus souvent encore pour les textes publiés dans les pages débats et opinions de notre journal, quand la question n’a en revanche jamais été posée pour Le Monde, ni même Libération.

Un autre exemple : si Valeurs actuelles est considéré comme « d’extrême droite » et CNEWS « peu fiable », le média en ligne Arrêts sur images, malgré ses prises de position éditoriales très proches des idées du sillage intellectuel de La France insoumise, est un simple « site web français d’analyse et de critique des médias », dont la fiabilité est au-dessus de tout soupçon.

Si Valeurs actuelles est considéré comme « d’extrême droite » et CNEWS « peu fiable », le média en ligne Arrêts sur images est un simple « site web français d’analyse et de critique des médias »

C’est cette distorsion dans la prise en compte des sources journalistiques qui explique aussi que, dans les fiches Wikipédia consacrées à des sujets ou des personnalités au cœur des clivages politiques contemporains, on peut observer des disparités de traitement flagrantes. Les exemples sont presque infinis : pour s’en convaincre, prenons deux personnalités connues sur YouTube pour leurs vidéos engagées, Julien Rochedy (ancien militant et candidat FN) et Usul (ancien de la Ligue communiste révolutionnaire, militant et candidat au sein de LFI). En principe, l’un est le miroir de l’autre, de chaque côté du spectre politique : ce sont deux hommes ayant une forte notoriété sur les réseaux sociaux, qui distillent leurs convictions dans leurs vidéos après avoir longtemps choisi de militer au sein de partis antisystème. Pourtant, sur Wikipédia, Julien Rochedy est « un homme politique français d’extrême droite » quand Usul est un simple « vidéaste web et chroniqueur français »… son engagement à gauche n’étant mentionné que bien plus tard dans sa fiche.

Une fuite en avant dans les politiques de diversité et d’inclusion

Des collectifs militants ont du reste bien compris la faille. Et s’y engouffrent allègrement en organisant même des formations pour influencer le contenu de certaines pages de Wikipédia, comme l’a montré dans Le Point la journaliste Nora Bussigny en participant à l’une des formations organisées par le collectif antisioniste Urgence Palestine.

Mais outre la polarisation de ses contributeurs, Wikipédia pâtit désormais depuis plusieurs années de la politisation des fondations Wikimedia. Aux États-Unis l’ancienne directrice générale de la Wikimedia Foundation, Katerine Maher, a révélé son adhésion aux théories woke en attaquant violemment le caractère « libre et ouvert » de l’encyclopédie, affirmant que celui-ci maquille en réalité « une construction occidentalisée d’hommes blancs » visant à « l’exclusion de certaines communautés et certaines langues ». Sur ses 170 millions de budget, alimenté en majeure partie par les dons des internautes visés par des campagnes publicitaires appelant à faire progresser la connaissance sur internet, la Wikimedia Foundation a dépensé plus de 30 millions dans des politiques de diversité et d’inclusion.

Du côté de Wikimédia France, dont Le Figaro a déjà narré les orientations idéologiques, des liens troubles existent depuis plusieurs années entre des membres du conseil d’administration et l’association « les sans pagEs » qui rémunère des salariés pour produire du contenu Wikipédia sur des personnes appartenant à des groupes identifiés comme minoritaires et sous-représentés sur l’encyclopédie. Un décalage grandissant est apparu entre le camp des « sans pagEs » et le reste de la communauté Wikipédia, par exemple à l’occasion d’un vote par lequel des membres de cette association (subventionnée par Wikimédia France) ont tenté d’interdire sur Wikipédia l’usage du « dead name », le nom par lequel on désignait une personne trans avant qu’elle ne change de genre. La présidente des « sans pagEs » Anne-Laure Michel avait alors incité la communauté LGBT, sur un serveur de discussion Mastodon, à participer massivement au vote : un « rameutage » explicitement réprouvé dans la communauté Wikipédia. Une technique qui permet certes de remporter des batailles idéologiques, mais que Wikimédia France n’aurait pas dû cautionner, juge un contributeur proche des hautes instances de la fondation.

Samedi 25 janvier, lors du prochain conseil d’administration de Wikimédia France, les administrateurs devront en tout cas définir une stratégie à adopter vis-à-vis de ces doutes persistants sur la neutralité de l’encyclopédie dont ils ont la garde. L’issue laisse peu de doutes : au cours d’un atelier spécifiquement animé à cet effet, les administrateurs vont surtout débattre de l’opportunité pour Wikimédia France de quitter également le réseau social X. Sollicités par Le Figaro, le président, Antoine Srun, et le directeur général de Wikimédia France, Rémy Gerbet, n’ont pas souhaité répondre à nos demandes d’entretien. « Warning », a aussitôt écrit ce dernier sur une boucle de messagerie interne immédiatement après notre sollicitation : « On ne répond pas », a-t-il ordonné à ses équipes. Quant à la Wikimedia Foundation, qui héberge la majeure partie du contenu de l’encyclopédie sur des serveurs américains, elle envisage désormais de déménager l’hébergement de Wikipédia ailleurs qu’aux États-Unis pour échapper à d’éventuelles législations à venir qui contreviendraient à ses politiques woke.


SOURCE : https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... e-20250121

La dénonciation de cette dérive par Musk me semble tout à fait fondée.
Les intellectuels sont majoritairement de gauche.
Les enseignants sont majoritairement de gauche.
Les chercheurs sont majoritairement de gauche.
Les artistes sont majoritairement de gauche.
Bref, tout ce qui à trait à la culture est majoritairement de gauche, contrairement au monde des affaires dominé majoritairement par des gens de droite.
Donc autant, pour vous, s'attaquer directement à la culture.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
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Re: Elon Musk met une cible dans le dos de Wikipédia

Message par Victor »

Mesoke a écrit : 24 janvier 2025 12:49 Mince alors, un média idéologiquement carrément à droite et qui fait de la propagande de droite trouve que Wikipedia est de gauche.
Oui, il m'est arrivé, sur certains sujets, de trouver que Wikipédia était orienté un peu trop à gauche.
Mais bon, la neutralité absolue est impossible. Wikipédia c'est quand même bien, même si c'est un peu trop à gauche sur certains sujets.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
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