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Propos de Retailleau sur les énergies renouvelables :
Macron invite ses ministres à se mêler des «affaires pour lesquelles ils sont nommés»
Le chef de l’Etat a signifié ce jeudi 3 juillet son désaccord avec les propos contre les énergies renouvelables de son ministre de l’Intérieur.
Chaque ministre est rappelé à l’ordre, mais difficile de ne pas voir à qui s’adresse en priorité le message. En déplacement dans l’Aveyron, Emmanuel Macron a tenté, ce jeudi 3 juillet, de remettre de l’ordre parmi ses ministres, à couteaux tirés depuis la publication d’une tribune signée notamment par Bruno Retailleau dans le Figaro.
Sans y faire directement référence, Emmanuel Macron avait sûrement en tête le texte dans lequel le ministre de l’Intérieur plaide pour un abandon pur et simple du soutien public à «l’éolien et au photovoltaïque», coupables aux yeux du Vendéen de ne pas suffisamment apporter au mix énergétique français. Une position qui lui a valu d’être repris de volée par sa collègue de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui a jugé que le patron du parti Les Républicains partageait «une vue de l’esprit et une position frontalement opposée à la ligne du gouvernement».
Macron dénonce des «lubies»
Le chef de l’Etat a appelé «chaque ministre» à «s’occuper des affaires pour lesquelles il est nommé», plaidant pour «discipliner la parole» au sein d’un gouvernement dans lequel des divergences sont régulièrement étalées au grand jour. «
Si on se met à avoir des ministres qui s’occupent de tout, ça ne s’appelle plus un gouvernement», a insisté le chef de l’Etat, ajoutant que la France a «besoin de renouvelable» pour atteindre la neutralité carbone en 2050. «Ce n’est pas une bonne idée de dire qu’on ne va plus faire de renouvelable dans notre pays, qu’on ne va plus investir», a-t-il poursuivi au milieu de producteurs de roquefort.
Et d’appeler à ne pas «tout caricaturer» et à «sortir des lubies».
Démenti de toutes parts, Bruno Retailleau s’est fendu d’un post sur le réseau social X, où il a jugé «très curieux de reprocher à la droite une position sur l’énergie qu’elle a toujours eue». Résumant son propos de la veille, l’ancien sénateur a plaidé pour que «le nucléaire reste la colonne vertébrale d’une énergie décarbonée», décrivant les énergies renouvelables comme un «complément arrivé à maturité [qui] n’a plus besoin d’être subventionné», au risque d’«alourdir la facture [énergétique] des Français». Une facture pourtant déjà bien alourdie par le nucléaire lui-même.
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