Nan nan vous vous trompez de gazier à pétroleuse , ça c’était celle Davant
Accord douanier entre les USA et l'UE
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oups
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Ne vous inquiétez pas pour les 750 milliards d'énergie et les 600 milliards d'investissements. Ces deux sommes énormes correspondent à des contrats déjà passés par le secteur privé. Total et Engie pour l'énergie et la France. Pour les investissements, les USA sont très attractifs et nos multinationales y investissent massivement. Toussa c'est de la com trumpienne.
La vraie épée dans le dos de l'UE c'est les 15%.
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papibilou
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Il faut dénoncer ces droits de douane unilatéraux.
Bayrou estime que l'UE est en état de soumission devant Trump.
Que Van der Leyen fasse mine de se réjouir en laissant croire que c'est un bon accord, montre que cette dame ne fait pas le poids face à un Trump.
https://www.lamontagne.fr/paris-75000/e ... _14727492/
Bayrou estime que l'UE est en état de soumission devant Trump.
Que Van der Leyen fasse mine de se réjouir en laissant croire que c'est un bon accord, montre que cette dame ne fait pas le poids face à un Trump.
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Bah alors ça va , ces milliards qu’on donnait ( toujours ) à Vladimir vont ptete finir par ne plus l’etreLeGrandNoir a écrit : ↑28 juillet 2025 14:20Ne vous inquiétez pas pour les 750 milliards d'énergie et les 600 milliards d'investissements. Ces deux sommes énormes correspondent à des contrats déjà passés par le secteur privé. Total et Engie pour l'énergie et la France. Pour les investissements, les USA sont très attractifs et nos multinationales y investissent massivement. Toussa c'est de la com trumpienne.
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Importation de matières premières....la fin du pétrole étant en cours, ça ressemble à une blague.
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Ou bien qu’elle ne fait tout simplement pas le poids .Faudrait voir si l’UE a des accords avec Andorre , Saint Marin ou le Lichenstein et à qui ils sont favorablespapibilou a écrit : ↑28 juillet 2025 14:26 Il faut dénoncer ces droits de douane unilatéraux.
Bayrou estime que l'UE est en état de soumission devant Trump.
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Comme d'habitude tu mélanges. 2/20.oups a écrit : ↑28 juillet 2025 14:31Bah alors ça va , ces milliards qu’on donnait ( toujours ) à Vladimir vont ptete finir par ne plus l’etreLeGrandNoir a écrit : ↑28 juillet 2025 14:20
Ne vous inquiétez pas pour les 750 milliards d'énergie et les 600 milliards d'investissements. Ces deux sommes énormes correspondent à des contrats déjà passés par le secteur privé. Total et Engie pour l'énergie et la France. Pour les investissements, les USA sont très attractifs et nos multinationales y investissent massivement. Toussa c'est de la com trumpienne.
La vraie épée dans le dos de l'UE c'est les 15%.
De gaz surtout pour remplacer le gaz russe. C'est sur 27 pays et combien d'années ? Je vous dis que c'est de la com à destination des Magas.
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
J'ai l'impression qu'il y a encore beaucoup de flous autour de certains chiffres et pourcentages... Apparemment, les 15% pour l'UE ne sont pas "en plus", mais la cumulation des 4,8% qui existaient déjà et les 10% supplémentaires, qui semblent être un minimum pour Trump. Les 10% du RU, vient il également en sus des 4,8% déjà existant ? Si c'est le cas, il n'aura pas grand différence entre ce que le RU et l'UE ont négocié. Je ne sais pas, parce les informations précises semblent pour l'instant nous manquer.
Ensuite, ces 15% de droits de douane auront plutôt un effet sur l'inflation aux É-U, et dans ce sens je peux comprendre qu'on souhaite éviter des contre-mesures (et ainsi éviter une inflation supplémentaire dans l'UE). Peut-on envisager quelques mesures compensatoires pour les exportateurs les plus touchés ? À voir... Je pense que, dans une période où l'économie européenne n'est pas si stable que ça, c'est plutôt mieux d'éviter une guerre commerciale avec un de nos partenaires les plus importants.
Restent les questions sur les détails et les conséquences précises...
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papibilou
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Sûrement. Mais si la Chine peut faire le poids avec un seul interlocuteur, une représentante de l' UE qui négocie des accords qui doivent être validés par 27 chefs d'État est forcément en position de faiblesse.oups a écrit : ↑28 juillet 2025 14:35Ou bien qu’elle ne fait tout simplement pas le poids .Faudrait voir si l’UE a des accords avec Andorre , Saint Marin ou le Lichenstein et à qui ils sont favorablespapibilou a écrit : ↑28 juillet 2025 14:26 Il faut dénoncer ces droits de douane unilatéraux.
Bayrou estime que l'UE est en état de soumission devant Trump.
Que Van der Leyen fasse mine de se réjouir en laissant croire que c'est un bon accord, montre que cette dame ne fait pas le poids face à un Trump.
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- Mickey
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
L' UE a encore une fois baisser son froc, ça devient une habitude.
Les grands gagnants sont les producteurs multimillionnaires de champagne et de cognac, ils échappent à 200 % de droits de douane. Ouf !
Les grands gagnants sont les producteurs multimillionnaires de champagne et de cognac, ils échappent à 200 % de droits de douane. Ouf !
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Marine Le Pen renvoyée à son soutien à Donald Trump après sa dénonciation de l’accord UE-USA
Après ses critiques, la gauche et la macronie ont rappelé Marine Le Pen à ses accointances avec le président américain.
POLITIQUE - « C’est l’hôpital qui se fout de la charité (...) Profil bas les pseudos patriotes ». L’eurodéputée Place Publique Aurore Lalucq n’a pas manqué de rattraper Marine Le Pen par le col ce dimanche 27 juillet dans la soirée, sur X. La députée RN du Pas-de-Calais venait de poster un message où elle s’en prend à l’accord de principe, qualifié de « fiasco politique, économique et moral », conclu ce week-end entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, sur des droits de douane entre l’UE et les États-Unis.
La cheffe de file de l’extrême droite française déplore une perte de souveraineté, mais aussi des conditions trop favorables à l’Allemagne au détriment de la France : « La Commission a accepté des clauses asymétriques que jamais la France elle-même, gouvernée par un exécutif patriote, n’aurait acceptées (...) C’est une capitulation en rase campagne pour l’industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire. Un fiasco moral, enfin, car une fois de plus les agriculteurs français ont été sacrifiés sur l’autel des industries d’outre-Rhin ».
Si l’accord est globalement dénoncé par la classe politique française, d’autres élus dans la foulée d’Aurore Lalucq, ont profité de l’occasion pour rappeler à Marine Le Pen qu’elle s’affichait elle-même régulièrement en soutien à Donald Trump. « Souvent RN varie », ironise ainsi le député macroniste Jean-René Cazeneuve ajoutant : « La raison du plus fort est de retour, c’est ce que vous vouliez, et votre ami Trump nous l’a mis à l’envers ». Quand l’élu de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, issu de LR, fait mine de s’interroger : « Il me semble pourtant que Marine Le Pen est le premier soutien officiel de Donald Trump, non ? ».
Prise en tenaille
Plus virulent encore, Clément Beaune, le Haut-commissaire au plan, a rappelé au micro de franceinfo dans la matinée que « les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain soutenir Donald Trump ». « Monsieur Zemmour, madame Le Pen, monsieur Bardella, [ils ont pris] Trump comme modèle », a-t-il cinglé. En février dernier, le président du RN Jordan Bardella s’était effectivement rendu à la CPAC de Washington, un grand raout ultra-conservateur, alors que Louis Aliot, maire RN de Perpignan était présent lors de l’investiture de Donald Trump en janvier.
Même dans le camp réactionnaire, la critique de Marine Le Pen n’a pas fait consensus. Son ancien conseiller Florian Philippot, partisan du Frexit, a jugé ces critiques « vaines » tant que le RN ne proposerait pas la sortie de l’UE. Une sorte de prise en tenaille pour celle qui a finalement renoncé à sortir de l’Europe, tout en persistant à prôner un modèle économique incompatible avec l’état actuel de l’intégration européenne, et à soutenir des dirigeants hostiles à l’affirmation politique de l’UE.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 53038.html
Après ses critiques, la gauche et la macronie ont rappelé Marine Le Pen à ses accointances avec le président américain.
POLITIQUE - « C’est l’hôpital qui se fout de la charité (...) Profil bas les pseudos patriotes ». L’eurodéputée Place Publique Aurore Lalucq n’a pas manqué de rattraper Marine Le Pen par le col ce dimanche 27 juillet dans la soirée, sur X. La députée RN du Pas-de-Calais venait de poster un message où elle s’en prend à l’accord de principe, qualifié de « fiasco politique, économique et moral », conclu ce week-end entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, sur des droits de douane entre l’UE et les États-Unis.
La cheffe de file de l’extrême droite française déplore une perte de souveraineté, mais aussi des conditions trop favorables à l’Allemagne au détriment de la France : « La Commission a accepté des clauses asymétriques que jamais la France elle-même, gouvernée par un exécutif patriote, n’aurait acceptées (...) C’est une capitulation en rase campagne pour l’industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire. Un fiasco moral, enfin, car une fois de plus les agriculteurs français ont été sacrifiés sur l’autel des industries d’outre-Rhin ».
Si l’accord est globalement dénoncé par la classe politique française, d’autres élus dans la foulée d’Aurore Lalucq, ont profité de l’occasion pour rappeler à Marine Le Pen qu’elle s’affichait elle-même régulièrement en soutien à Donald Trump. « Souvent RN varie », ironise ainsi le député macroniste Jean-René Cazeneuve ajoutant : « La raison du plus fort est de retour, c’est ce que vous vouliez, et votre ami Trump nous l’a mis à l’envers ». Quand l’élu de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, issu de LR, fait mine de s’interroger : « Il me semble pourtant que Marine Le Pen est le premier soutien officiel de Donald Trump, non ? ».
Prise en tenaille
Plus virulent encore, Clément Beaune, le Haut-commissaire au plan, a rappelé au micro de franceinfo dans la matinée que « les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain soutenir Donald Trump ». « Monsieur Zemmour, madame Le Pen, monsieur Bardella, [ils ont pris] Trump comme modèle », a-t-il cinglé. En février dernier, le président du RN Jordan Bardella s’était effectivement rendu à la CPAC de Washington, un grand raout ultra-conservateur, alors que Louis Aliot, maire RN de Perpignan était présent lors de l’investiture de Donald Trump en janvier.
Même dans le camp réactionnaire, la critique de Marine Le Pen n’a pas fait consensus. Son ancien conseiller Florian Philippot, partisan du Frexit, a jugé ces critiques « vaines » tant que le RN ne proposerait pas la sortie de l’UE. Une sorte de prise en tenaille pour celle qui a finalement renoncé à sortir de l’Europe, tout en persistant à prôner un modèle économique incompatible avec l’état actuel de l’intégration européenne, et à soutenir des dirigeants hostiles à l’affirmation politique de l’UE.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 53038.html
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Et oui , quand on délégue sa souveraineté ,après on en a moins
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Corvo a écrit : ↑28 juillet 2025 19:53 Marine Le Pen renvoyée à son soutien à Donald Trump après sa dénonciation de l’accord UE-USA
Après ses critiques, la gauche et la macronie ont rappelé Marine Le Pen à ses accointances avec le président américain.
POLITIQUE - « C’est l’hôpital qui se fout de la charité (...) Profil bas les pseudos patriotes ». L’eurodéputée Place Publique Aurore Lalucq n’a pas manqué de rattraper Marine Le Pen par le col ce dimanche 27 juillet dans la soirée, sur X. La députée RN du Pas-de-Calais venait de poster un message où elle s’en prend à l’accord de principe, qualifié de « fiasco politique, économique et moral », conclu ce week-end entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, sur des droits de douane entre l’UE et les États-Unis.
La cheffe de file de l’extrême droite française déplore une perte de souveraineté, mais aussi des conditions trop favorables à l’Allemagne au détriment de la France : « La Commission a accepté des clauses asymétriques que jamais la France elle-même, gouvernée par un exécutif patriote, n’aurait acceptées (...) C’est une capitulation en rase campagne pour l’industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire. Un fiasco moral, enfin, car une fois de plus les agriculteurs français ont été sacrifiés sur l’autel des industries d’outre-Rhin ».
Si l’accord est globalement dénoncé par la classe politique française, d’autres élus dans la foulée d’Aurore Lalucq, ont profité de l’occasion pour rappeler à Marine Le Pen qu’elle s’affichait elle-même régulièrement en soutien à Donald Trump. « Souvent RN varie », ironise ainsi le député macroniste Jean-René Cazeneuve ajoutant : « La raison du plus fort est de retour, c’est ce que vous vouliez, et votre ami Trump nous l’a mis à l’envers ». Quand l’élu de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, issu de LR, fait mine de s’interroger : « Il me semble pourtant que Marine Le Pen est le premier soutien officiel de Donald Trump, non ? ».
Prise en tenaille
Plus virulent encore, Clément Beaune, le Haut-commissaire au plan, a rappelé au micro de franceinfo dans la matinée que « les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain soutenir Donald Trump ». « Monsieur Zemmour, madame Le Pen, monsieur Bardella, [ils ont pris] Trump comme modèle », a-t-il cinglé. En février dernier, le président du RN Jordan Bardella s’était effectivement rendu à la CPAC de Washington, un grand raout ultra-conservateur, alors que Louis Aliot, maire RN de Perpignan était présent lors de l’investiture de Donald Trump en janvier.
Même dans le camp réactionnaire, la critique de Marine Le Pen n’a pas fait consensus. Son ancien conseiller Florian Philippot, partisan du Frexit, a jugé ces critiques « vaines » tant que le RN ne proposerait pas la sortie de l’UE. Une sorte de prise en tenaille pour celle qui a finalement renoncé à sortir de l’Europe, tout en persistant à prôner un modèle économique incompatible avec l’état actuel de l’intégration européenne, et à soutenir des dirigeants hostiles à l’affirmation politique de l’UE.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 53038.html
Même sur un sujet qui n'a rien à voir avec le RN vous arrivez à nous coller un pavé stupide de quelques europhiles beats qui devraient surtout s'en prendre à eux même face au fiasco de la dirigeante de l'U.E. qui s'est fait promener par Trump.
Il est évident que le RN ne peut que soutenir un président souverainiste qui défend bec et ongles les intérêts de son pays et c'est que fait Trump depuis le premier jour de son élection. Il n'est pas responsable de la stupidité de nos technocrates européens.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
"Même sur un sujet qui n'a rien à voir avec le RN"gare au gorille a écrit : ↑29 juillet 2025 01:48Corvo a écrit : ↑28 juillet 2025 19:53 Marine Le Pen renvoyée à son soutien à Donald Trump après sa dénonciation de l’accord UE-USA
Après ses critiques, la gauche et la macronie ont rappelé Marine Le Pen à ses accointances avec le président américain.
POLITIQUE - « C’est l’hôpital qui se fout de la charité (...) Profil bas les pseudos patriotes ». L’eurodéputée Place Publique Aurore Lalucq n’a pas manqué de rattraper Marine Le Pen par le col ce dimanche 27 juillet dans la soirée, sur X. La députée RN du Pas-de-Calais venait de poster un message où elle s’en prend à l’accord de principe, qualifié de « fiasco politique, économique et moral », conclu ce week-end entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, sur des droits de douane entre l’UE et les États-Unis.
La cheffe de file de l’extrême droite française déplore une perte de souveraineté, mais aussi des conditions trop favorables à l’Allemagne au détriment de la France : « La Commission a accepté des clauses asymétriques que jamais la France elle-même, gouvernée par un exécutif patriote, n’aurait acceptées (...) C’est une capitulation en rase campagne pour l’industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire. Un fiasco moral, enfin, car une fois de plus les agriculteurs français ont été sacrifiés sur l’autel des industries d’outre-Rhin ».
Si l’accord est globalement dénoncé par la classe politique française, d’autres élus dans la foulée d’Aurore Lalucq, ont profité de l’occasion pour rappeler à Marine Le Pen qu’elle s’affichait elle-même régulièrement en soutien à Donald Trump. « Souvent RN varie », ironise ainsi le député macroniste Jean-René Cazeneuve ajoutant : « La raison du plus fort est de retour, c’est ce que vous vouliez, et votre ami Trump nous l’a mis à l’envers ». Quand l’élu de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, issu de LR, fait mine de s’interroger : « Il me semble pourtant que Marine Le Pen est le premier soutien officiel de Donald Trump, non ? ».
Prise en tenaille
Plus virulent encore, Clément Beaune, le Haut-commissaire au plan, a rappelé au micro de franceinfo dans la matinée que « les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain soutenir Donald Trump ». « Monsieur Zemmour, madame Le Pen, monsieur Bardella, [ils ont pris] Trump comme modèle », a-t-il cinglé. En février dernier, le président du RN Jordan Bardella s’était effectivement rendu à la CPAC de Washington, un grand raout ultra-conservateur, alors que Louis Aliot, maire RN de Perpignan était présent lors de l’investiture de Donald Trump en janvier.
Même dans le camp réactionnaire, la critique de Marine Le Pen n’a pas fait consensus. Son ancien conseiller Florian Philippot, partisan du Frexit, a jugé ces critiques « vaines » tant que le RN ne proposerait pas la sortie de l’UE. Une sorte de prise en tenaille pour celle qui a finalement renoncé à sortir de l’Europe, tout en persistant à prôner un modèle économique incompatible avec l’état actuel de l’intégration européenne, et à soutenir des dirigeants hostiles à l’affirmation politique de l’UE.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 53038.html
Même sur un sujet qui n'a rien à voir avec le RN vous arrivez à nous coller un pavé stupide de quelques europhiles beats qui devraient surtout s'en prendre à eux même face au fiasco de la dirigeante de l'U.E. qui s'est fait promener par Trump.
Il est évident que le RN ne peut que soutenir un président souverainiste qui défend bec et ongles les intérêts de son pays et c'est que fait Trump depuis le premier jour de son élection. Il n'est pas responsable de la stupidité de nos technocrates européens.
Il fallait dire à celle qui adore tendre le bâton pour se faire battre de s'abstenir de l'ouvrir.
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Re: Accord douanier entre les USA et l'UE
Eric Lombard sur les droits de douane américains : «Nous avons basculé dans un monde de prédateurs économiques»
Le ministre de l’Economie et des Finances analyse la portée de l’accord entre Washington et Bruxelles, qu’il qualifie de «moins mauvaise des solutions». Il revient, malgré les zones d’ombre du «deal», sur les conséquences potentielles pour l’économie française.
L’annonce d’un accord de principe sur les droits de douane, conclu entre les Etats-Unis et l’Union européenne dimanche soir en Ecosse, ne passe pas. Les Etats-Unis menaçaient de relever le taux à 30 % mais c’est finalement celui de 15 % qui a été retenu sur les exportations européennes vers les Etats-Unis, avec des exemptions encore floues. Aucune mesure de riposte n’est prévue et l’Europe s’engage même à accroître ses achats d’énergie de 750 milliards de dollars, et à ce que 600 milliards d’investissements supplémentaires soient réalisés aux Etats-Unis.
En France, cet accord, s’il voit bien le jour puisque plusieurs points ne sont pas encore finalisés, est décrié par le patronat et l’ensemble de la classe politique. Unanime, cette dernière a dénoncé toute la journée une vassalisation de l’Europe, une capitulation ou une reddition. Jusqu’au Premier ministre, François Bayrou, qui a parlé d’un «jour sombre» et de soumission.
Pour Libération, le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, qui négocie avec ses homologues américains et européens depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, revient sur la portée de cet accord, qu’il qualifie de «moins mauvaise des solutions», sur ses conséquences sur l’économie et sur ses zones d’ombre.
Le Premier ministre François Bayrou regrette «un jour sombre», où «une alliance de peuples libres se résout à la soumission». Cela signifie-t-il qu’Ursula von der Leyen a présenté un accord que la France n’a pas approuvé ?
Depuis l’arrivée du président Trump, les Etats-Unis ne respectent pas les règles de l’organisation mondiale du commerce. Ce qu’ils proposent, c’est un accord qui est perdant-perdant : l’économie mondiale a un intérêt à ce que les droits de douane soient les plus bas possibles, qu’ils profitent aux consommateurs et à l’industrie. Face à cette offensive, l’Europe n’avait le choix qu’entre de mauvaises solutions. C’est un mauvais accord, mais la moins mauvaise des solutions.
Donc la France l’a bien validée, contrairement à ce laisse penser le Premier ministre ?
Cet accord a d’abord été négocié à partir de propositions très larges des Etats-Unis qui voulaient aussi remettre en cause nos règles. Ensemble, nous avons pu circonscrire le débat aux droits de douane, puis discuter de leur niveau, jusqu’au moment où il est apparu clairement que la base qui permettait d’avoir un accord était d’accepter des droits de 15 % avec des exemptions sectorielles.
Pourquoi ne pas avoir mis en place des contre-mesures ?
La rétorsion aurait fait du mal à l’économie européenne. C’était une option que nous gardions en l’absence d’un accord et si les Etats-Unis appliquaient unilatéralement des droits démesurés – ce qu’ils avaient menacé de faire… Avoir préparé des contre-mesures est probablement la raison pour laquelle nous n’avons pas les 30 % de droits qu’ont les Chinois.
Comment ces critiques françaises peuvent-elles se traduire politiquement ?
Cet accord n’est pas complet. Il y a une base, c’est 15 % et des exemptions, qui ne sont pas encore toutes détaillées. Le travail continue, avec une vigilance de la France pour protéger le plus possible nos industries.
La France peut-elle encore refuser cet accord ?
La priorité, c’est de mettre fin à une incertitude qui pénalise notre économie. Mais comme je viens de le dire, l’accord n’est pas finalisé et nous veillerons à ce qu’il soit amélioré.
Certains ministres en France parlent déjà d’une riposte sur le marché des services…
Il faut prendre les choses dans l’ordre. L’initiative américaine visait aussi les services, notamment la taxe sur les services numériques, et voulait s’attaquer aux réglementations européennes, à certaines barrières non tarifaires, à des impôts nationaux comme la TVA… Nous avons dit non à tout cela. La finalisation de cet accord ne sera pas la fin de l’histoire, puisque les droits de douane pénaliseront l’économie américaine bien davantage que l’économie européenne. Nous sommes les principaux partenaires des Etats-Unis dans beaucoup de domaines comme le commerce, la défense… Quand j’ai rencontré Scott Bessent [le secrétaire américain au Trésor, ndlr] en février, il m’avait dit que les droits de douane pouvaient aussi baisser. Je le lui rappellerai quand nous verrons leur impact outre-Atlantique.
La classe politique française est unanime, y compris votre camp, pour critiquer ce que beaucoup appellent une reddition. S’agit-il d’une défaite de l’Europe politique ?
Quand on est en responsabilité, on fait de la realpolitik. Les Etats-Unis nous ont engagés dans un jeu auquel personne ne voulait jouer. Nous avons réussi à écarter des risques pour nos réglementations ou des mesures de rétorsion comme la taxe vengeresse [un projet de taxation des bénéfices des entreprises internationales aux Etats-Unis, ndlr] qui auraient été très coûteuses pour les entreprises européennes… C’est aussi une nécessité pour nous de rassurer les acteurs économiques. Ce que nous demandaient les entreprises : de la stabilité. Pas à n’importe quel prix, mais à un prix raisonnable. Mais nous avons bien basculé dans un monde de prédateurs économiques. Nous devons aussi nous occuper de la concurrence chinoise sur les produits industriels, encore plus préoccupante que l’attitude américaine. A la réunion du G7 il y a quinze jours, j’ai défendu la nécessité de trouver ensemble, Etats-Unis et UE, un accord avec la Chine pour éviter que nos industries soient mises à mal par une concurrence subventionnée.
A quelles répercussions économiques vous attendez-vous pour la France ?
La filière française la plus exportatrice vers les Etats-Unis, avec 20 % du flux, c’est l’aéronautique, que nous avons réussi à faire préserver. Les premières estimations établissent un impact modeste sur notre économie. A plus long terme, c’est par ricochet la moindre croissance américaine qui peut nous affecter. Tout bien pesé, cet accord est celui qui aura le moins d’effets négatifs sur notre économie. On élimine aussi avec cet accord le coût élevé de l’incertitude : les entreprises vont à nouveau pouvoir se projeter pour investir et recruter.
Vous allez présenter un budget à l’automne, allez-vous réviser les prévisions de croissance du gouvernement qui sont à 0,7 % pour 2025 ?
Nous annoncerons un chiffre révisé à la rentrée. Nous verrons si l’impact négatif de la hausse des droits de douane est compensé par celui, positif, de la levée de l’incertitude.
Vous allez recevoir mercredi les représentants des filières industrielles concernées. Prévoyez-vous un soutien financier ?
Nous avons évité que certains secteurs, comme l’aéronautique, soient touchés. Pour les autres, il faut voir que l’essentiel de notre commerce est intra-européen. Les droits à 15 % entérinent une situation qui existe depuis plusieurs mois. Par ailleurs, c’est aussi pourquoi nous cherchons, aux niveaux français et européen, à diversifier nos partenaires commerciaux pour soutenir nos industries.
Où en êtes-vous des exemptions ? Tout n’était pas limpide dimanche soir…
C’est certain pour l’aéronautique et les pièces détachées de cette industrie. C’est 9 milliards d’euros d’exportations annuelles depuis la France vers les Etats-Unis. Cela devrait aussi être le cas pour les spiritueux. Les discussions doivent se poursuivre pour les produits pharmaceutiques – on comprend que certains génériques seront exemptés – sur l’acier, sur l’aluminium, sur les produits chimiques, sur les semi-conducteurs et sur les vins et les produits agricoles.
Une autre partie de l’accord consiste à acheter 750 milliards de dollars d’énergie et à investir 600 milliards de plus aux Etats-Unis. En quoi ces engagements relèvent-ils de la compétence de la Commission ?
Sur l’énergie, l’Europe veut mettre fin à toute dépendance au gaz russe, qui fournit encore 20 % du GNL… L’essentiel des 750 milliards vise à cette stratégie de désensibilisation. Nous ne pouvions pas basculer plus tôt vers les Etats-Unis, car les trois usines qui produiront pour l’Europe seront opérationnelles l’an prochain.
Et les 600 milliards d’investissements supplémentaires, cela ne relève-t-il pas des entreprises ?
C’est une estimation des flux d’investissements attendus jusqu’à 2029 provenant des entreprises européennes. Dans tous les cas, c’est une décision qui appartient aux acteurs privés.
Tous d’ailleurs n’avaient pas respecté l’appel que vous aviez lancé au patriotisme économique…
Beaucoup si. Nous continuons de nous battre pour la réindustrialisation de la France et de l’Europe, et continuerons à tout faire pour que les investissements se passent chez nous. Pour cela, la France porte l’agenda de compétitivité européenne volontariste et l’introduction d’une préférence européenne dans les achats publics. Et face aux prédateurs, il faut aussi nous défendre. Cela passe par la protection de notre économie, notamment vis-à-vis de la Chine, et la mise en place de nos propres quotas et des droits de douane sur l’automobile, l’acier… Sur tous ces points, l’Europe avance.
Dans le rapport consacré à ce sujet l’an dernier, Mario Draghi préconisait un choc d’investissement à hauteur de 800 milliards d’euros annuels d’ici à 2030, vous êtes partants ?
Il a raison. C’est une bonne chose d’investir plus. Mais nous ne sommes pas désireux de rajouter de la dette, même européenne. Nous avons trop souvent le réflexe de l’investissement public financé par la dette. Il faut favoriser l’investissement privé vers notre économie et concrétiser enfin l’Union des marchés de capitaux. C’est pour cela que j’ai lancé, avec plusieurs autres ministres européens, le label Finance Europe, pour que l’épargne européenne finance la croissance européenne.
https://www.liberation.fr/economie/eric ... 6BD4RP5NA/
Le ministre de l’Economie et des Finances analyse la portée de l’accord entre Washington et Bruxelles, qu’il qualifie de «moins mauvaise des solutions». Il revient, malgré les zones d’ombre du «deal», sur les conséquences potentielles pour l’économie française.
L’annonce d’un accord de principe sur les droits de douane, conclu entre les Etats-Unis et l’Union européenne dimanche soir en Ecosse, ne passe pas. Les Etats-Unis menaçaient de relever le taux à 30 % mais c’est finalement celui de 15 % qui a été retenu sur les exportations européennes vers les Etats-Unis, avec des exemptions encore floues. Aucune mesure de riposte n’est prévue et l’Europe s’engage même à accroître ses achats d’énergie de 750 milliards de dollars, et à ce que 600 milliards d’investissements supplémentaires soient réalisés aux Etats-Unis.
En France, cet accord, s’il voit bien le jour puisque plusieurs points ne sont pas encore finalisés, est décrié par le patronat et l’ensemble de la classe politique. Unanime, cette dernière a dénoncé toute la journée une vassalisation de l’Europe, une capitulation ou une reddition. Jusqu’au Premier ministre, François Bayrou, qui a parlé d’un «jour sombre» et de soumission.
Pour Libération, le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, qui négocie avec ses homologues américains et européens depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, revient sur la portée de cet accord, qu’il qualifie de «moins mauvaise des solutions», sur ses conséquences sur l’économie et sur ses zones d’ombre.
Le Premier ministre François Bayrou regrette «un jour sombre», où «une alliance de peuples libres se résout à la soumission». Cela signifie-t-il qu’Ursula von der Leyen a présenté un accord que la France n’a pas approuvé ?
Depuis l’arrivée du président Trump, les Etats-Unis ne respectent pas les règles de l’organisation mondiale du commerce. Ce qu’ils proposent, c’est un accord qui est perdant-perdant : l’économie mondiale a un intérêt à ce que les droits de douane soient les plus bas possibles, qu’ils profitent aux consommateurs et à l’industrie. Face à cette offensive, l’Europe n’avait le choix qu’entre de mauvaises solutions. C’est un mauvais accord, mais la moins mauvaise des solutions.
Donc la France l’a bien validée, contrairement à ce laisse penser le Premier ministre ?
Cet accord a d’abord été négocié à partir de propositions très larges des Etats-Unis qui voulaient aussi remettre en cause nos règles. Ensemble, nous avons pu circonscrire le débat aux droits de douane, puis discuter de leur niveau, jusqu’au moment où il est apparu clairement que la base qui permettait d’avoir un accord était d’accepter des droits de 15 % avec des exemptions sectorielles.
Pourquoi ne pas avoir mis en place des contre-mesures ?
La rétorsion aurait fait du mal à l’économie européenne. C’était une option que nous gardions en l’absence d’un accord et si les Etats-Unis appliquaient unilatéralement des droits démesurés – ce qu’ils avaient menacé de faire… Avoir préparé des contre-mesures est probablement la raison pour laquelle nous n’avons pas les 30 % de droits qu’ont les Chinois.
Comment ces critiques françaises peuvent-elles se traduire politiquement ?
Cet accord n’est pas complet. Il y a une base, c’est 15 % et des exemptions, qui ne sont pas encore toutes détaillées. Le travail continue, avec une vigilance de la France pour protéger le plus possible nos industries.
La France peut-elle encore refuser cet accord ?
La priorité, c’est de mettre fin à une incertitude qui pénalise notre économie. Mais comme je viens de le dire, l’accord n’est pas finalisé et nous veillerons à ce qu’il soit amélioré.
Certains ministres en France parlent déjà d’une riposte sur le marché des services…
Il faut prendre les choses dans l’ordre. L’initiative américaine visait aussi les services, notamment la taxe sur les services numériques, et voulait s’attaquer aux réglementations européennes, à certaines barrières non tarifaires, à des impôts nationaux comme la TVA… Nous avons dit non à tout cela. La finalisation de cet accord ne sera pas la fin de l’histoire, puisque les droits de douane pénaliseront l’économie américaine bien davantage que l’économie européenne. Nous sommes les principaux partenaires des Etats-Unis dans beaucoup de domaines comme le commerce, la défense… Quand j’ai rencontré Scott Bessent [le secrétaire américain au Trésor, ndlr] en février, il m’avait dit que les droits de douane pouvaient aussi baisser. Je le lui rappellerai quand nous verrons leur impact outre-Atlantique.
La classe politique française est unanime, y compris votre camp, pour critiquer ce que beaucoup appellent une reddition. S’agit-il d’une défaite de l’Europe politique ?
Quand on est en responsabilité, on fait de la realpolitik. Les Etats-Unis nous ont engagés dans un jeu auquel personne ne voulait jouer. Nous avons réussi à écarter des risques pour nos réglementations ou des mesures de rétorsion comme la taxe vengeresse [un projet de taxation des bénéfices des entreprises internationales aux Etats-Unis, ndlr] qui auraient été très coûteuses pour les entreprises européennes… C’est aussi une nécessité pour nous de rassurer les acteurs économiques. Ce que nous demandaient les entreprises : de la stabilité. Pas à n’importe quel prix, mais à un prix raisonnable. Mais nous avons bien basculé dans un monde de prédateurs économiques. Nous devons aussi nous occuper de la concurrence chinoise sur les produits industriels, encore plus préoccupante que l’attitude américaine. A la réunion du G7 il y a quinze jours, j’ai défendu la nécessité de trouver ensemble, Etats-Unis et UE, un accord avec la Chine pour éviter que nos industries soient mises à mal par une concurrence subventionnée.
A quelles répercussions économiques vous attendez-vous pour la France ?
La filière française la plus exportatrice vers les Etats-Unis, avec 20 % du flux, c’est l’aéronautique, que nous avons réussi à faire préserver. Les premières estimations établissent un impact modeste sur notre économie. A plus long terme, c’est par ricochet la moindre croissance américaine qui peut nous affecter. Tout bien pesé, cet accord est celui qui aura le moins d’effets négatifs sur notre économie. On élimine aussi avec cet accord le coût élevé de l’incertitude : les entreprises vont à nouveau pouvoir se projeter pour investir et recruter.
Vous allez présenter un budget à l’automne, allez-vous réviser les prévisions de croissance du gouvernement qui sont à 0,7 % pour 2025 ?
Nous annoncerons un chiffre révisé à la rentrée. Nous verrons si l’impact négatif de la hausse des droits de douane est compensé par celui, positif, de la levée de l’incertitude.
Vous allez recevoir mercredi les représentants des filières industrielles concernées. Prévoyez-vous un soutien financier ?
Nous avons évité que certains secteurs, comme l’aéronautique, soient touchés. Pour les autres, il faut voir que l’essentiel de notre commerce est intra-européen. Les droits à 15 % entérinent une situation qui existe depuis plusieurs mois. Par ailleurs, c’est aussi pourquoi nous cherchons, aux niveaux français et européen, à diversifier nos partenaires commerciaux pour soutenir nos industries.
Où en êtes-vous des exemptions ? Tout n’était pas limpide dimanche soir…
C’est certain pour l’aéronautique et les pièces détachées de cette industrie. C’est 9 milliards d’euros d’exportations annuelles depuis la France vers les Etats-Unis. Cela devrait aussi être le cas pour les spiritueux. Les discussions doivent se poursuivre pour les produits pharmaceutiques – on comprend que certains génériques seront exemptés – sur l’acier, sur l’aluminium, sur les produits chimiques, sur les semi-conducteurs et sur les vins et les produits agricoles.
Une autre partie de l’accord consiste à acheter 750 milliards de dollars d’énergie et à investir 600 milliards de plus aux Etats-Unis. En quoi ces engagements relèvent-ils de la compétence de la Commission ?
Sur l’énergie, l’Europe veut mettre fin à toute dépendance au gaz russe, qui fournit encore 20 % du GNL… L’essentiel des 750 milliards vise à cette stratégie de désensibilisation. Nous ne pouvions pas basculer plus tôt vers les Etats-Unis, car les trois usines qui produiront pour l’Europe seront opérationnelles l’an prochain.
Et les 600 milliards d’investissements supplémentaires, cela ne relève-t-il pas des entreprises ?
C’est une estimation des flux d’investissements attendus jusqu’à 2029 provenant des entreprises européennes. Dans tous les cas, c’est une décision qui appartient aux acteurs privés.
Tous d’ailleurs n’avaient pas respecté l’appel que vous aviez lancé au patriotisme économique…
Beaucoup si. Nous continuons de nous battre pour la réindustrialisation de la France et de l’Europe, et continuerons à tout faire pour que les investissements se passent chez nous. Pour cela, la France porte l’agenda de compétitivité européenne volontariste et l’introduction d’une préférence européenne dans les achats publics. Et face aux prédateurs, il faut aussi nous défendre. Cela passe par la protection de notre économie, notamment vis-à-vis de la Chine, et la mise en place de nos propres quotas et des droits de douane sur l’automobile, l’acier… Sur tous ces points, l’Europe avance.
Dans le rapport consacré à ce sujet l’an dernier, Mario Draghi préconisait un choc d’investissement à hauteur de 800 milliards d’euros annuels d’ici à 2030, vous êtes partants ?
Il a raison. C’est une bonne chose d’investir plus. Mais nous ne sommes pas désireux de rajouter de la dette, même européenne. Nous avons trop souvent le réflexe de l’investissement public financé par la dette. Il faut favoriser l’investissement privé vers notre économie et concrétiser enfin l’Union des marchés de capitaux. C’est pour cela que j’ai lancé, avec plusieurs autres ministres européens, le label Finance Europe, pour que l’épargne européenne finance la croissance européenne.
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