et on a vu ce que ça a donné, que dalle.
p'têt pour ça qu'il ne va rien se passer.
et on a vu ce que ça a donné, que dalle.
Confirmez moi:Corvo a écrit : ↑01 septembre 2025 08:30 Ancré dans la gauche radicale, attaché à la justice sociale, peu sensible au rejet identitaire : portrait-robot du soutien de «Bloquons tout»
publié aujourd'hui à 5h33
Une note de la fondation Jean-Jaurès, publiée ce lundi 1er septembre, dessine les caractéristiques de ce mouvement qui appelle à bloquer le pays le 10 septembre, et qui a été adoubé par les partis de gauche au cours de l’été.
Un sympathisant de la gauche radicale, actif et socialement inséré, installé dans une petite ville de province, qui n’en peut plus d’Emmanuel Macron et de la Ve République : tel est le «portrait-robot» des membres de «Bloquons tout», selon une note inédite publiée ce lundi 1er septembre par la fondation Jean-Jaurès. Signé du directeur de l’observatoire de l’opinion et professeur agrégé de sciences sociales Antoine Bristielle, ce premier travail de recherche sur les forces vives du mouvement à l’origine de l’appel à bloquer le pays le 10 septembre est sans doute promis à fort retentissement. C’est qu’il vient à point nommé éclairer les caractéristiques et les motivations des tenants du mot d’ordre salué par 63 % des Français, qui bouscule la rentrée politique et sociale.
Lancée en mai sur une boucle Telegram, puis massivement relayée sur les réseaux sociaux après la présentation de son projet de budget par le Premier ministre, François Bayrou, cette contestation a semé la perplexité chez les acteurs politiques et sociaux. Passant outre son origine nébuleuse, l’ensemble de la gauche lui a apporté son soutien courant août. Pas le Rassemblement national. Pas non plus les grandes centrales syndicales qui, à l’image de la CGT, redoutent son noyautage par l’extrême droite. Le souvenir des gilets jaunes, mouvement citoyen incontrôlable né lui aussi sur les réseaux sociaux, les invite à la prudence.
Base cohérente
Intrigués par ce nouvel objet social non identifié, les chercheurs de la fondation Jean-Jaurès ont mené l’enquête. Du 15 au 23 août, un questionnaire en ligne a été posté à échéance régulière dans les différents groupes Telegram et Facebook du mouvement tout juste adoubé par la gauche. Leur objectif ? Rassembler des données sur le profil sociologique et politique des intervenants, leur rapport à la démocratie et à la violence, leurs valeurs politiques et les modalités d’action qu’ils privilégient. Autant de questions qui avaient été posées à l’ensemble de la population française quelques mois plus tôt, rendant la comparaison possible.
De l’analyse des quelque 1 089 réponses récoltées, les chercheurs tirent un enseignement fort : alors que le mouvement des gilets jaunes était marqué par une forte hétérogénéité partisane et la précarité vécue de ses membres, «Bloquons tout» semble surtout porté par une base proche de la gauche radicale, cohérente, fortement politisée et socialement insérée.
Ainsi, près de 69 % des répondants déclarent avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2022, soit plus de trois fois son score obtenu sur l’ensemble de la population (22 %). A contrario, ils sont seulement 11 % à s’être prononcés en faveur d’Emmanuel Macron, de la droite ou de l’extrême droite. De quoi mieux comprendre le refus du Rassemblement national de s’associer au mouvement.
«Homogénéité idéologique marquée»
De fait, hors la gauche radicale, point de salut aux yeux des soutiens de «Bloquons tout». Ainsi, ils sont 68 % à déclarer s’être abstenus ou avoir voté nul au second tour de l’élection présidentielle de 2022, contre 35 % dans l’ensemble de la population. «Ce mouvement n’a rien, a priori, d’un rassemblement hétérogène : il est structuré presque exclusivement de sympathisants se revendiquant de la gauche radicale», conclut Antoine Bristielle. Il rassemble des individus fortement politisés, engagés intellectuellement et idéologiquement, pour qui l’action politique constitue un repère central.»
Le positionnement des membres de «Bloquons tout» sur les questions économiques et sociales en témoigne. Sur le plan économique, 91 % d’entre eux estiment que «pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres», contre 63 % dans la population générale. A l’inverse, seuls 11 % considèrent que «les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment», alors que cette idée est partagée par 60 % de l’ensemble des Français. De même, seuls 15 % d’entre eux jugent qu’«il y a trop d’étrangers en France», contre 65 % dans l’ensemble de la population.
«Si la cohésion des gilets jaunes reposait avant tout sur l’expérience partagée de la précarité et sur la revendication du pouvoir d’achat, “Bloquons tout” affiche une homogénéité idéologique marquée : quasi-unanimité en faveur d’une redistribution radicale et rejet des thématiques identitaires», souligne la note de la fondation Jean-Jaurès.
Les retraités absents
Les revendications du mouvement sont à l’avenant : la montée des inégalités sociales constitue de loin la première préoccupation des personnes interrogées (54 % contre 13 % dans la population générale), suivie par la protection de l’environnement (43 % contre 23 %) et l’avenir du système de santé (30 % contre 19 %). A ces thèmes s’ajoutent les difficultés liées au pouvoir d’achat (38 %, proche de la moyenne nationale). En revanche, les enjeux sécuritaires et identitaires, qui dominent souvent dans l’opinion publique (immigration, délinquance, terrorisme), ne rassemblent que 3 à 4 % des répondants.
Si la contestation prospère de nouveau surtout dans les petites et moyennes villes de province, les chercheurs identifient des différences sociologiques notables entre «Bloquons tout» et les gilets jaunes. Ainsi les retraités, qui avaient joué un rôle non négligeable dans la protestation populaire de 2018, apparaissent largement absents de «Bloquons tout». De même, alors que les gilets jaunes se caractérisaient par une forte représentation des catégories populaires (ouvriers, employés, artisans et commerçants), «Bloquons tout» rassemble des individus beaucoup plus diplômés que la moyenne : seuls 8 % des répondants revendiquent un niveau CAP /BEP, contre 28 % dans l’ensemble de la population.
A l’autre bout du spectre, 52 % des répondants ont au moins un niveau Bac + 3 ou 4, soit près de trois fois plus que dans l’ensemble de la population. «Là où les gilets jaunes exprimaient avant tout une colère sociale ancrée dans la vie quotidienne des classes populaires et précarisées, “Bloquons tout” se présente comme une mobilisation militante, portée par des groupes déjà sensibilisés aux enjeux politiques et idéologiques», estime Antoine Bristielle.
L’action violente
Son moteur ? Une défiance extrême vis-à-vis de responsables politiques accusés d’être «corrompus» et, plus largement, des institutions de la Ve République, incapables à leurs yeux de représenter le peuple. Seuls les syndicats, perçus comme des alliés potentiels dans la lutte, trouvent grâce aux yeux des soutiens de «Bloquons tout». «Cette distinction éclaire l’une des raisons d’être du mouvement : chercher à construire une dynamique de transformation en s’appuyant non pas sur les institutions politiques classiques, mais sur des structures de lutte et de contestation issues de la société civile organisée», considère Bristielle.
Le chercheur poursuit : «Le vote, perçu comme inefficace ou capturé par une minorité, cède la place à une logique de rupture et d’action collective directe.» Pour les partisans de «Bloquons tout», il s’agit de rompre avec la démocratie représentative pour instaurer une démocratie directe et participative. Quitte, au besoin, à recourir à l’action violente. Un point commun avec les gilets jaunes.
https://www.liberation.fr/politique/anc ... HSQ74B22M/
A travers cette manifestation, certains visent directement E. Macron en le poussant à la démission. Mettre le chaos, rendre le pays instable et placer l'extrême-droite ou l'extrême-gauche aux commandes.
t'inkièt ,,, ça va venir ,,,,,mais en douce ,comme d'habpapibilou a écrit : ↑30 août 2025 12:27 Les comptes visiblement pro-russes abondent et font légitimement craindre que la Russie n'essaye de foutre la merde dans notre pays. Ce ne sera pas la première fois, mais les français sont tout à fait aptes à tomber dans ce piège de guerre hybride que nous mène Moscou.
Le plus curieux est que l'on aurait pu penser que le RN eut été un soutien au mouvement de bloquons tout surnommé "foutons la merde". Or ce sont bien des partis de gauche qui soutiennent ce mouvement en espérant , bien sûr, en tirer profit.