"On fait ce qu’il faut pour Dati"
- Corvo
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
L’affaire Thomas Legrand et le mythe de la neutralité journalistique
L’affaire Thomas Legrand relance un vieux débat : un journaliste engagé est-il forcément un journaliste suspect ? Et si le problème n’était pas l’engagement, mais l’hypocrisie de ceux qui prétendent ne pas en avoir ?
J’ai participé cette semaine à une émission de débat télévisé, comme il s’en produit tant dans le paysage audiovisuel français. Ce genre de format où, dès l’arrivée sur le plateau, les rôles sont distribués : d’un côté, les représentants de « la raison », de « l’équilibre », de « l’analyse factuelle » ; de l’autre, ceux qu’on présente comme engagés, biaisés, partisans. Devinez de quel côté je suis placé. Très vite, l’un des journalistes en plateau m’a rappelé qu’il « s’appuyait sur des faits », qu’il était « un vrai journaliste ».
Traduction implicite : moi, je ne le serais pas vraiment. Je serais, au mieux, un chroniqueur militant, au pire, un activiste déguisé en professionnel de l’information. Et pourtant, cette posture de neutralité revendiquée masque mal une réalité : cette personne, comme tant d’autres dans l’espace médiatique français, dispose elle-aussi d’un parti pris éditorial. Elle l’ignore ou fait semblant de l’ignorer. Moi, je l’assume. Je ne trompe personne. Je ne cache pas mes convictions derrière une prétendue objectivité. Et c’est précisément cela, aujourd’hui, qui fait débat.
L’objectivité journalistique : une chimère confortable
Le journalisme objectif, au sens absolu, n’existe pas. Il n’a jamais existé. Chaque ligne éditoriale, chaque choix de sujet, chaque angle d’approche, chaque mot employé constitue une décision politique, une mise en récit du réel. Ce n’est pas une faiblesse du métier, c’est sa condition même.
Le mythe de la neutralité journalistique repose sur l’idée qu’il serait possible d’observer le monde sans y être impliqué. Comme si l’on pouvait parler de la précarité sans penser le système qui la produit. Comme si l’on pouvait « débattre » de la montée de l’extrême droite comme d’un phénomène météo. Comme si traiter une grève ouvrière ou une mobilisation contre les violences policières pouvait se faire sans questionner les rapports de force en jeu.
Comme si défendre les intérêts des puissants (…) ce n’était pas un engagement.
En réalité, le choix des faits à traiter, le temps qu’on leur consacre, les invités que l’on choisit, les termes utilisés – tous ces éléments participent à une fabrique idéologique. Ce qu’on appelle « objectivité », c’est bien souvent le masque d’une norme dominante. Une norme conservatrice, technocratique, libérale, qui se rêve neutre parce qu’elle épouse les contours du pouvoir établi.
L’engagement n’est pas le contraire de l’éthique
Lorsque je parle à la télévision, à la radio ou que j’écris dans la presse, je suis régulièrement présenté comme un « journaliste de gauche ». Le qualificatif est lancé comme une mise en garde. On ne parle pas ainsi d’un journaliste du Figaro, de Valeurs actuelles, ou d’un chroniqueur habitué des plateaux qui déroule une vision ultralibérale ou sécuritaire. Ceux-là sont « journalistes », point. Comme si leur vision du monde, elle, n’était pas idéologique. Comme si défendre les intérêts des puissants, normaliser les discours autoritaires, relayer sans distance les éléments de langage gouvernementaux, ce n’était pas un engagement.
Ceux qui assument leur position sont accusés de trahir la déontologie.
En réalité, nous avons affaire à un renversement orwellien : ceux qui assument leur position sont accusés de trahir la déontologie, tandis que ceux qui masquent leur parti pris se parent des vertus de l’équilibre. C’est une hypocrisie intellectuelle et professionnelle. Mais l’engagement, lorsqu’il est assumé, n’est pas contraire à la rigueur journalistique. Bien au contraire. Il oblige à plus d’exigence, plus de transparence, plus de responsabilité vis-à-vis du public. Nommer son point de vue, c’est permettre au lecteur ou au téléspectateur de comprendre d’où l’on parle. C’est refuser la posture du surplomb, du ni-ni, du « tous les points de vue se valent ».
La télévision : un pluralisme en trompe-l’œil
Les éditorialistes de gauche sont devenus rares sur les grands plateaux. Et lorsqu’ils apparaissent, ils sont systématiquement étiquetés. Leur parole est contextualisée, « encadrée », relativisée. En face, leurs homologues issus de la droite conservatrice ou de la sphère néolibérale bénéficient d’un statut de normalité. Ils sont la norme, les autres sont l’exception.
Certaines opinions seraient neutres parce qu’hégémoniques.
Ce déséquilibre est double : quantitatif, d’abord – les figures médiatiques de droite sont surreprésentées ; qualitatif, ensuite – leur parole est moins questionnée, moins exposée à la critique, moins présentée comme problématique. Ce traitement différencié façonne une perception biaisée du débat public. Il renforce l’idée que certaines opinions seraient neutres parce qu’hégémoniques.
Quand l’extrême droite donne des leçons de déontologie
La situation atteint parfois l’absurde : des journaux d’extrême droite, connus pour leurs campagnes de désinformation et leurs obsessions identitaires, se permettent désormais d’accuser certains journalistes de manquer à l’éthique. Ces mêmes médias qui relayent les pires thèses complotistes ou racistes se posent en gardiens de la morale professionnelle.
Le journalisme ne consiste pas à s’effacer du réel.
Plus inquiétant encore : leurs attaques trouvent parfois des relais dans les sphères médiatiques traditionnelles. Sous couvert de pluralisme, on accorde du crédit à leurs procès en illégitimité. On commence à douter de la place des journalistes critiques. On cherche à les marginaliser. Et le centre mou, apeuré, se replie dans une neutralité encore plus stérile, qui finit par valider les grilles de lecture de l’extrême droite.
Pour une presse honnête plutôt que prétendument neutre
Ce que je plaide ici, ce n’est pas pour une presse partisane au sens caricatural. Ce n’est pas non plus pour un relativisme absolu où toutes les opinions se vaudraient. Je plaide pour une presse honnête. Une presse qui assume ses choix. Une presse qui ne dissimule pas sa vision du monde derrière un vernis de pseudo-neutralité. Le journalisme ne consiste pas à s’effacer du réel. Il consiste à le comprendre, à l’expliquer, à le nommer.
Aujourd’hui, être journaliste, c’est peut-être justement refuser de dissimuler ses convictions.
Cela suppose une rigueur méthodologique, une transparence sur les sources, une clarté sur les intentions. Le pluralisme ne consiste pas à juxtaposer des opinions, mais à créer les conditions d’un débat réellement informé, réellement contradictoire, réellement démocratique. Oui, je suis un journaliste engagé. Mais je suis un journaliste. Et aujourd’hui, être journaliste, c’est peut-être justement refuser de dissimuler ses convictions sous la cape usée de la fausse objectivité.
https://www.politis.fr/articles/2025/09 ... eutralite/
L’affaire Thomas Legrand relance un vieux débat : un journaliste engagé est-il forcément un journaliste suspect ? Et si le problème n’était pas l’engagement, mais l’hypocrisie de ceux qui prétendent ne pas en avoir ?
J’ai participé cette semaine à une émission de débat télévisé, comme il s’en produit tant dans le paysage audiovisuel français. Ce genre de format où, dès l’arrivée sur le plateau, les rôles sont distribués : d’un côté, les représentants de « la raison », de « l’équilibre », de « l’analyse factuelle » ; de l’autre, ceux qu’on présente comme engagés, biaisés, partisans. Devinez de quel côté je suis placé. Très vite, l’un des journalistes en plateau m’a rappelé qu’il « s’appuyait sur des faits », qu’il était « un vrai journaliste ».
Traduction implicite : moi, je ne le serais pas vraiment. Je serais, au mieux, un chroniqueur militant, au pire, un activiste déguisé en professionnel de l’information. Et pourtant, cette posture de neutralité revendiquée masque mal une réalité : cette personne, comme tant d’autres dans l’espace médiatique français, dispose elle-aussi d’un parti pris éditorial. Elle l’ignore ou fait semblant de l’ignorer. Moi, je l’assume. Je ne trompe personne. Je ne cache pas mes convictions derrière une prétendue objectivité. Et c’est précisément cela, aujourd’hui, qui fait débat.
L’objectivité journalistique : une chimère confortable
Le journalisme objectif, au sens absolu, n’existe pas. Il n’a jamais existé. Chaque ligne éditoriale, chaque choix de sujet, chaque angle d’approche, chaque mot employé constitue une décision politique, une mise en récit du réel. Ce n’est pas une faiblesse du métier, c’est sa condition même.
Le mythe de la neutralité journalistique repose sur l’idée qu’il serait possible d’observer le monde sans y être impliqué. Comme si l’on pouvait parler de la précarité sans penser le système qui la produit. Comme si l’on pouvait « débattre » de la montée de l’extrême droite comme d’un phénomène météo. Comme si traiter une grève ouvrière ou une mobilisation contre les violences policières pouvait se faire sans questionner les rapports de force en jeu.
Comme si défendre les intérêts des puissants (…) ce n’était pas un engagement.
En réalité, le choix des faits à traiter, le temps qu’on leur consacre, les invités que l’on choisit, les termes utilisés – tous ces éléments participent à une fabrique idéologique. Ce qu’on appelle « objectivité », c’est bien souvent le masque d’une norme dominante. Une norme conservatrice, technocratique, libérale, qui se rêve neutre parce qu’elle épouse les contours du pouvoir établi.
L’engagement n’est pas le contraire de l’éthique
Lorsque je parle à la télévision, à la radio ou que j’écris dans la presse, je suis régulièrement présenté comme un « journaliste de gauche ». Le qualificatif est lancé comme une mise en garde. On ne parle pas ainsi d’un journaliste du Figaro, de Valeurs actuelles, ou d’un chroniqueur habitué des plateaux qui déroule une vision ultralibérale ou sécuritaire. Ceux-là sont « journalistes », point. Comme si leur vision du monde, elle, n’était pas idéologique. Comme si défendre les intérêts des puissants, normaliser les discours autoritaires, relayer sans distance les éléments de langage gouvernementaux, ce n’était pas un engagement.
Ceux qui assument leur position sont accusés de trahir la déontologie.
En réalité, nous avons affaire à un renversement orwellien : ceux qui assument leur position sont accusés de trahir la déontologie, tandis que ceux qui masquent leur parti pris se parent des vertus de l’équilibre. C’est une hypocrisie intellectuelle et professionnelle. Mais l’engagement, lorsqu’il est assumé, n’est pas contraire à la rigueur journalistique. Bien au contraire. Il oblige à plus d’exigence, plus de transparence, plus de responsabilité vis-à-vis du public. Nommer son point de vue, c’est permettre au lecteur ou au téléspectateur de comprendre d’où l’on parle. C’est refuser la posture du surplomb, du ni-ni, du « tous les points de vue se valent ».
La télévision : un pluralisme en trompe-l’œil
Les éditorialistes de gauche sont devenus rares sur les grands plateaux. Et lorsqu’ils apparaissent, ils sont systématiquement étiquetés. Leur parole est contextualisée, « encadrée », relativisée. En face, leurs homologues issus de la droite conservatrice ou de la sphère néolibérale bénéficient d’un statut de normalité. Ils sont la norme, les autres sont l’exception.
Certaines opinions seraient neutres parce qu’hégémoniques.
Ce déséquilibre est double : quantitatif, d’abord – les figures médiatiques de droite sont surreprésentées ; qualitatif, ensuite – leur parole est moins questionnée, moins exposée à la critique, moins présentée comme problématique. Ce traitement différencié façonne une perception biaisée du débat public. Il renforce l’idée que certaines opinions seraient neutres parce qu’hégémoniques.
Quand l’extrême droite donne des leçons de déontologie
La situation atteint parfois l’absurde : des journaux d’extrême droite, connus pour leurs campagnes de désinformation et leurs obsessions identitaires, se permettent désormais d’accuser certains journalistes de manquer à l’éthique. Ces mêmes médias qui relayent les pires thèses complotistes ou racistes se posent en gardiens de la morale professionnelle.
Le journalisme ne consiste pas à s’effacer du réel.
Plus inquiétant encore : leurs attaques trouvent parfois des relais dans les sphères médiatiques traditionnelles. Sous couvert de pluralisme, on accorde du crédit à leurs procès en illégitimité. On commence à douter de la place des journalistes critiques. On cherche à les marginaliser. Et le centre mou, apeuré, se replie dans une neutralité encore plus stérile, qui finit par valider les grilles de lecture de l’extrême droite.
Pour une presse honnête plutôt que prétendument neutre
Ce que je plaide ici, ce n’est pas pour une presse partisane au sens caricatural. Ce n’est pas non plus pour un relativisme absolu où toutes les opinions se vaudraient. Je plaide pour une presse honnête. Une presse qui assume ses choix. Une presse qui ne dissimule pas sa vision du monde derrière un vernis de pseudo-neutralité. Le journalisme ne consiste pas à s’effacer du réel. Il consiste à le comprendre, à l’expliquer, à le nommer.
Aujourd’hui, être journaliste, c’est peut-être justement refuser de dissimuler ses convictions.
Cela suppose une rigueur méthodologique, une transparence sur les sources, une clarté sur les intentions. Le pluralisme ne consiste pas à juxtaposer des opinions, mais à créer les conditions d’un débat réellement informé, réellement contradictoire, réellement démocratique. Oui, je suis un journaliste engagé. Mais je suis un journaliste. Et aujourd’hui, être journaliste, c’est peut-être justement refuser de dissimuler ses convictions sous la cape usée de la fausse objectivité.
https://www.politis.fr/articles/2025/09 ... eutralite/
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
L’intégrité de Thomas Legrand ne saurait être remise en cause
La direction de «Libération» tient à apporter publiquement son soutien total et sans ambiguïté à son journaliste, visé par une attaque orchestrée par l’extrême droite.
Thomas Legrand, journaliste à France Inter depuis 2008 et à Libération depuis 2022, est depuis ce week-end la cible d’une attaque méprisable orchestrée par un journal d’extrême droite. Basée sur des citations tronquées, elles-mêmes tirées d’une vidéo volée, cette fausse polémique est honteusement instrumentalisée par certains dirigeants politiques, d’extrême droite, de droite, mais aussi de La France insoumise. Face à de telles pratiques indignes, la direction de Libération tient à apporter publiquement son soutien total et sans ambiguïté à Thomas Legrand, dont l’intégrité ne saurait être remise en cause.
Qu’ils écrivent des articles d’information ou des billets d’opinion, les journalistes de Libération ont un impératif catégorique commun : leur indépendance. N’étant liés à aucun parti ou entreprise, ils ne défendent qu’une seule cause, la recherche de la vérité. Thomas Legrand a donc toute notre confiance et ses billets d’opinion continueront d’éclairer les lecteurs de Libération. Plus que jamais, compte tenu de la crise politique que traverse le pays, son expertise nous sera, vous sera, précieuse.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... S6Y6QZEIM/
La direction de «Libération» tient à apporter publiquement son soutien total et sans ambiguïté à son journaliste, visé par une attaque orchestrée par l’extrême droite.
Thomas Legrand, journaliste à France Inter depuis 2008 et à Libération depuis 2022, est depuis ce week-end la cible d’une attaque méprisable orchestrée par un journal d’extrême droite. Basée sur des citations tronquées, elles-mêmes tirées d’une vidéo volée, cette fausse polémique est honteusement instrumentalisée par certains dirigeants politiques, d’extrême droite, de droite, mais aussi de La France insoumise. Face à de telles pratiques indignes, la direction de Libération tient à apporter publiquement son soutien total et sans ambiguïté à Thomas Legrand, dont l’intégrité ne saurait être remise en cause.
Qu’ils écrivent des articles d’information ou des billets d’opinion, les journalistes de Libération ont un impératif catégorique commun : leur indépendance. N’étant liés à aucun parti ou entreprise, ils ne défendent qu’une seule cause, la recherche de la vérité. Thomas Legrand a donc toute notre confiance et ses billets d’opinion continueront d’éclairer les lecteurs de Libération. Plus que jamais, compte tenu de la crise politique que traverse le pays, son expertise nous sera, vous sera, précieuse.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... S6Y6QZEIM/
- Corvo
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
La suspension de Thomas Legrand à France Inter est un signal grave et inquiétant
La Société des journalistes et du personnel de Libération adresse son soutien à l’éditorialiste et à l’ensemble des personnels de Radio France, face à une campagne de déstabilisation menée par l’extrême droite et la ministre de la Culture.
Vendredi 5 septembre au soir, la direction de France Inter a annoncé la suspension à titre conservatoire de son journaliste Thomas Legrand, par ailleurs éditorialiste à Libération. Celui-ci venait d’être mis en cause sur le réseau social X par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui l’accusait – ainsi que Patrick Cohen, autre journaliste d’Inter – d’avoir tenu des «propos graves et contraires à la déontologie» à son sujet dans le cadre professionnel d’un café avec des dirigeants du PS.
Quand bien même elle ne déboucherait sur aucune sanction, cette réaction précipitée de la direction de France Inter est un signal grave et inquiétant. Elle revient à donner raison à la ministre de tutelle de la radio publique, qui mène un projet de réorganisation de l’audiovisuel public massivement contesté par les salariés de Radio France, mais aussi au média d’extrême droite qui a publié une vidéo volée. Bref, aux instigateurs d’une campagne de déstabilisation visant, à travers Thomas Legrand et Patrick Cohen, l’ensemble de la radio publique. Face à cette offensive, la SJPL apporte son soutien à Thomas Legrand, à Patrick Cohen et à l’ensemble des personnels de Radio France.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... D5UUV3R6U/
La Société des journalistes et du personnel de Libération adresse son soutien à l’éditorialiste et à l’ensemble des personnels de Radio France, face à une campagne de déstabilisation menée par l’extrême droite et la ministre de la Culture.
Vendredi 5 septembre au soir, la direction de France Inter a annoncé la suspension à titre conservatoire de son journaliste Thomas Legrand, par ailleurs éditorialiste à Libération. Celui-ci venait d’être mis en cause sur le réseau social X par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui l’accusait – ainsi que Patrick Cohen, autre journaliste d’Inter – d’avoir tenu des «propos graves et contraires à la déontologie» à son sujet dans le cadre professionnel d’un café avec des dirigeants du PS.
Quand bien même elle ne déboucherait sur aucune sanction, cette réaction précipitée de la direction de France Inter est un signal grave et inquiétant. Elle revient à donner raison à la ministre de tutelle de la radio publique, qui mène un projet de réorganisation de l’audiovisuel public massivement contesté par les salariés de Radio France, mais aussi au média d’extrême droite qui a publié une vidéo volée. Bref, aux instigateurs d’une campagne de déstabilisation visant, à travers Thomas Legrand et Patrick Cohen, l’ensemble de la radio publique. Face à cette offensive, la SJPL apporte son soutien à Thomas Legrand, à Patrick Cohen et à l’ensemble des personnels de Radio France.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... D5UUV3R6U/
- le chimple
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Les journalistes de gauche ( pléonasme ) du service public sont comme les hirondelles ??Corvo a écrit : ↑08 septembre 2025 12:06 La suspension de Thomas Legrand à France Inter est un signal grave et inquiétant
La Société des journalistes et du personnel de Libération adresse son soutien à l’éditorialiste et à l’ensemble des personnels de Radio France, face à une campagne de déstabilisation menée par l’extrême droite et la ministre de la Culture.
Vendredi 5 septembre au soir, la direction de France Inter a annoncé la suspension à titre conservatoire de son journaliste Thomas Legrand, par ailleurs éditorialiste à Libération. Celui-ci venait d’être mis en cause sur le réseau social X par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui l’accusait – ainsi que Patrick Cohen, autre journaliste d’Inter – d’avoir tenu des «propos graves et contraires à la déontologie» à son sujet dans le cadre professionnel d’un café avec des dirigeants du PS.
Quand bien même elle ne déboucherait sur aucune sanction, cette réaction précipitée de la direction de France Inter est un signal grave et inquiétant. Elle revient à donner raison à la ministre de tutelle de la radio publique, qui mène un projet de réorganisation de l’audiovisuel public massivement contesté par les salariés de Radio France, mais aussi au média d’extrême droite qui a publié une vidéo volée. Bref, aux instigateurs d’une campagne de déstabilisation visant, à travers Thomas Legrand et Patrick Cohen, l’ensemble de la radio publique. Face à cette offensive, la SJPL apporte son soutien à Thomas Legrand, à Patrick Cohen et à l’ensemble des personnels de Radio France.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... D5UUV3R6U/
Espèce protégée ??

Les mêmes qui ont le pouvoir de faire fermer une chaine , traduire devant les juges de l'Arcom et en commission d'enquête parlementaire des éditorialistes un peu trop zélés ??
Ces deux baltringues ont le droit d'avoir des opinions politiques , de là à " s'occuper " d'une candidate à la mairie de Paris , qui a le plus grand tord d'être leur ministre de tutelle .... de droite .. , et ce en plein gueuleton dans un resto public , c'est condamnable !
Et l'autre Cohen qui remet en question l'existence d'Israel juste après le carnage de juif ??
Comment se fait il que l'Arcom ne réagit pas ??
Peut être parce que ce baltringue est de gauche ??
Je paye pour un service publique , pas pour un bras armé de la gauche !
Modifié en dernier par le chimple le 08 septembre 2025 12:56, modifié 2 fois.
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
- Victor
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Tout à fait. Vous avez entièrement raison.le chimple a écrit : ↑08 septembre 2025 12:47Les journalistes de gauche ( pléonasme ) du service public sont comme les hirondelles ??Corvo a écrit : ↑08 septembre 2025 12:06 La suspension de Thomas Legrand à France Inter est un signal grave et inquiétant
La Société des journalistes et du personnel de Libération adresse son soutien à l’éditorialiste et à l’ensemble des personnels de Radio France, face à une campagne de déstabilisation menée par l’extrême droite et la ministre de la Culture.
Vendredi 5 septembre au soir, la direction de France Inter a annoncé la suspension à titre conservatoire de son journaliste Thomas Legrand, par ailleurs éditorialiste à Libération. Celui-ci venait d’être mis en cause sur le réseau social X par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui l’accusait – ainsi que Patrick Cohen, autre journaliste d’Inter – d’avoir tenu des «propos graves et contraires à la déontologie» à son sujet dans le cadre professionnel d’un café avec des dirigeants du PS.
Quand bien même elle ne déboucherait sur aucune sanction, cette réaction précipitée de la direction de France Inter est un signal grave et inquiétant. Elle revient à donner raison à la ministre de tutelle de la radio publique, qui mène un projet de réorganisation de l’audiovisuel public massivement contesté par les salariés de Radio France, mais aussi au média d’extrême droite qui a publié une vidéo volée. Bref, aux instigateurs d’une campagne de déstabilisation visant, à travers Thomas Legrand et Patrick Cohen, l’ensemble de la radio publique. Face à cette offensive, la SJPL apporte son soutien à Thomas Legrand, à Patrick Cohen et à l’ensemble des personnels de Radio France.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... D5UUV3R6U/
Espèce protégée ??![]()
Les mêmes qui ont le pouvoir de faire fermer une chaine , traduire devant les juges de l'Arcom et en commission d'enquête parlementaire des éditorialistes un pue trop zélés ??
Ces deux baltringues ont le droit d'avoir des opinions politiques , de là à " s'occuper " d'une candidate à la mairie de Paris , qui a le plus grand tord d'être leur ministre de tutelle , et ce en plein gueuleton dans un resto public , c'est condamnable !
Et l'autre Cohen qui remet en question l'existence d'Israel juste après le carnage de juif ??
Comment se fait il que l'Arcom ne réagit pas ??
Peut être parce que ce baltringue est de gauche ??
Je paye pour un service publique , pas pour un bras armé de la gauche !
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Bah non, c'est juste du délire issu du monde parallèle dans lequel sont enfermés des gens biberonnés aux médias de droite ...
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Selon vous, l'affirmation de ses choix politiques, sur des médias d'état, vous semble-t-elle compatible avec ce que devrait être leur déontologie ? Ou bien le respect de la neutralité politique est elle indispensable à ces médias ?
- Mesoke
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Tu vois une affirmation de choix politiques sur des médias d'état dans la dizaine de mots hors-contexte dont on parle là ?
- Corvo
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Vous payez encore la redevance audiovisuelle ?...le chimple a écrit : ↑08 septembre 2025 12:47Les journalistes de gauche ( pléonasme ) du service public sont comme les hirondelles ??Corvo a écrit : ↑08 septembre 2025 12:06 La suspension de Thomas Legrand à France Inter est un signal grave et inquiétant
La Société des journalistes et du personnel de Libération adresse son soutien à l’éditorialiste et à l’ensemble des personnels de Radio France, face à une campagne de déstabilisation menée par l’extrême droite et la ministre de la Culture.
Vendredi 5 septembre au soir, la direction de France Inter a annoncé la suspension à titre conservatoire de son journaliste Thomas Legrand, par ailleurs éditorialiste à Libération. Celui-ci venait d’être mis en cause sur le réseau social X par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui l’accusait – ainsi que Patrick Cohen, autre journaliste d’Inter – d’avoir tenu des «propos graves et contraires à la déontologie» à son sujet dans le cadre professionnel d’un café avec des dirigeants du PS.
Quand bien même elle ne déboucherait sur aucune sanction, cette réaction précipitée de la direction de France Inter est un signal grave et inquiétant. Elle revient à donner raison à la ministre de tutelle de la radio publique, qui mène un projet de réorganisation de l’audiovisuel public massivement contesté par les salariés de Radio France, mais aussi au média d’extrême droite qui a publié une vidéo volée. Bref, aux instigateurs d’une campagne de déstabilisation visant, à travers Thomas Legrand et Patrick Cohen, l’ensemble de la radio publique. Face à cette offensive, la SJPL apporte son soutien à Thomas Legrand, à Patrick Cohen et à l’ensemble des personnels de Radio France.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... D5UUV3R6U/
Espèce protégée ??![]()
Les mêmes qui ont le pouvoir de faire fermer une chaine , traduire devant les juges de l'Arcom et en commission d'enquête parlementaire des éditorialistes un peu trop zélés ??
Ces deux baltringues ont le droit d'avoir des opinions politiques , de là à " s'occuper " d'une candidate à la mairie de Paris , qui a le plus grand tord d'être leur ministre de tutelle .... de droite .. , et ce en plein gueuleton dans un resto public , c'est condamnable !
Et l'autre Cohen qui remet en question l'existence d'Israel juste après le carnage de juif ??
Comment se fait il que l'Arcom ne réagit pas ??
Peut être parce que ce baltringue est de gauche ??
Je paye pour un service publique , pas pour un bras armé de la gauche !

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- Dieu D'Interaldys
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Tout à fait , de plus pour l’éditorialiste déjeuner avec avec celui qui peut l’informer bien ça c’est son métier. On va tout de même pas s’étonner qu’un éditorialiste du JDD déjeune principalement avec Jordan et que son collègue de Libé le fasse avec Olivier.nan ? Mais bon pas certain que tous appréhendent bien la nuance entre un éditorialiste et celui qui présente le 20h


Bref pseudo polémique à deux balles ,passons

Modifié en dernier par oups le 08 septembre 2025 14:17, modifié 2 fois.
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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
"mais alors le Patrick"oups a écrit : ↑08 septembre 2025 14:14Tout à fait , de plus pour l’éditorialiste déjeuner avec avec celui qui peut l’informer bien ça c’est son métier. On va tout de même pas s’étonner qu’un éditorialiste du JDD déjeune principalement avec Jordan et que son collègue de Libé le fasse avec Olivier. Mais bon pas certain que tous appréhendent bien la nuance entre un éditorialiste et celui qui présente le 20h .Cela dit le Thomas ça va ,mais alors le Patrick![]()
Antisémite "le" oups ?...

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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
C’est vrai que pour cette somme, une Léa, un Patrick ,un Stéphane Bern et une quinzaine de milliers de mecontents compulsifs , c’est onéreux

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Re: "On fait ce qu’il faut pour Dati"
Le sujet c’est l’Patrick pas l’OupsCorvo a écrit : ↑08 septembre 2025 14:21"mais alors le Patrick"oups a écrit : ↑08 septembre 2025 14:14
Tout à fait , de plus pour l’éditorialiste déjeuner avec avec celui qui peut l’informer bien ça c’est son métier. On va tout de même pas s’étonner qu’un éditorialiste du JDD déjeune principalement avec Jordan et que son collègue de Libé le fasse avec Olivier. Mais bon pas certain que tous appréhendent bien la nuance entre un éditorialiste et celui qui présente le 20h .Cela dit le Thomas ça va ,mais alors le Patrick![]()
Antisémite "le" oups ?...![]()

