Affaire Sarkozy-Kadhafi
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Pétain fut le dernier ex président à finir en taule. Mais lui c'était le must, le crime de haute trahison c'est quand même autre chose que recevoir des valises de fric d'un dictateur libyen.
Sarkozy sera toujours dans la cour des petits et pas seulement pour la taille.
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lepicard
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
pour Auschwich ça va être compliqué ,vu qu 'il n'y avait pas de motards pour escorter le train (moto + aiguillage ç'est risqué
- jeandu53
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Sauf qu'en matière pénale, la symbolique est forte. SARKOZY EN PRISON, ça marque les esprits. S'il n'y avait eu qu'une amende et/ou de la prison avec sursis, c'eût été une affaire de plus, parmi d'autres. Là, c'est bien la prison qui marque les esprits et qui fait qu'on parle autant de cette affaire.papibilou a écrit : ↑21 octobre 2025 11:11Non, il n'y a pas de preuves. Seulement un faisceau d'indices laissant soupçonner un transfert d'argent libyen mais dont ni la réalité ni le montant n'ont été prouvés.Kelenner a écrit : ↑21 octobre 2025 07:47
Moi aussi, je trouve cela assez gerbant. Le type a été condamné pour des faits extrêmement graves, et par une justice excessivement scrupuleuse qui s’est contentée des preuves les plus solides - sinon il risquait bien plus que 5 ans. On peut être satisfait que la justice ait eu le courage de ne pas céder aux pressions énormes que Sarkozy et ses sbires ont exercé sur elle. Il paye pour ses actes, et s’il n’y a pas lieu de s’en réjouir, il n’y a aucune raison de le plaindre plus que n’importe quel délinquant.
Néanmoins, quand je vois que Jubillar est condamné sans que le corps de son épouse soit retrouvé, ça indique bien que le doute ne profite pas toujours à l'accusé ... et c'est aussi bien ainsi, même si je ne crois pas tout à fait juste de l'envoyer en taule pour quelques jours (car il va très vite sortir) alors que l'accusation ne l'avait pas demandé. Je pense toujours que dans les affaires de gros sous, l'amende beaucoup plus forte serait bien plus profitable la république.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
non de la justice.
je ne vois spa par quel règles de droit, il devrait être supérieur des autres justiciables, que je sache, ce n'est pas un héros de la France, il a plutôt même un cursus accablant en terme d'image.
pour moi sarkozy, c'est trois choses :
1. le karcher - lamentable (d'autant plus que son inaction qui a été au summum, en plus d'avoir supprimé la police de proximité qui faisait un travail remarquable)
2. la tente de kadhafi

3. l'insulte aux 54 français morts dans le Crache de la TWA.
une honte.
rien que pour ça, il mérite la prison.
je ne parle pas de ses acolytes avec qui bien sur il a pactisé (guéant hortefeux et consorts) et partagé toutes les largeurs du fric politique et des valises, ne soyons pas trop naïf, il s'est encore enrichit cette année.
pour quelqu'un qui ne bosse pas, il semble qu'il n’ait spa de problème d'argent.
je me demande encore comment on peut lui trouver des circonstances atténuantes.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Je ne vois pourquoi il faudrait lui reprocher le Kärcher. Il a eu raison de prôner une politique de fermeté vis-à-vis de la racaille qui gangrène certains quartiers. Le problème, c'est que ses promesses n'ont pas vraiment été suivies d'effets.
En revanche, oui, on peut lui reprocher sa volonté de s'acoquiner avec Kadhafi, au mépris des victimes du terrorisme libyen. Et d'une certaine façon, il en paye le prix aujourd'hui.
En revanche, oui, on peut lui reprocher sa volonté de s'acoquiner avec Kadhafi, au mépris des victimes du terrorisme libyen. Et d'une certaine façon, il en paye le prix aujourd'hui.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Quels esprits ? Les futurs fraudeurs , ceux qui détestaient Sarkozy, voire ceux qui l'aiment , les magistrats ?jeandu53 a écrit : ↑21 octobre 2025 11:46Sauf qu'en matière pénale, la symbolique est forte. SARKOZY EN PRISON, ça marque les esprits. S'il n'y avait eu qu'une amende et/ou de la prison avec sursis, c'eût été une affaire de plus, parmi d'autres. Là, c'est bien la prison qui marque les esprits et qui fait qu'on parle autant de cette affaire.papibilou a écrit : ↑21 octobre 2025 11:11
Non, il n'y a pas de preuves. Seulement un faisceau d'indices laissant soupçonner un transfert d'argent libyen mais dont ni la réalité ni le montant n'ont été prouvés.
Néanmoins, quand je vois que Jubillar est condamné sans que le corps de son épouse soit retrouvé, ça indique bien que le doute ne profite pas toujours à l'accusé ... et c'est aussi bien ainsi, même si je ne crois pas tout à fait juste de l'envoyer en taule pour quelques jours (car il va très vite sortir) alors que l'accusation ne l'avait pas demandé. Je pense toujours que dans les affaires de gros sous, l'amende beaucoup plus forte serait bien plus profitable la république.
La république n'a pas besoin de remplir un peu plus les prisons. De ce côté là, le boulot est fait.
Dans 15 jours, quand il sera sorti, on oubliera vite.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
SARKOZY EN PRISON, ça marque tous les esprits :papibilou a écrit : ↑21 octobre 2025 11:55Quels esprits ? Les futurs fraudeurs , ceux qui détestaient Sarkozy, voire ceux qui l'aiment , les magistrats ?jeandu53 a écrit : ↑21 octobre 2025 11:46
Sauf qu'en matière pénale, la symbolique est forte. SARKOZY EN PRISON, ça marque les esprits. S'il n'y avait eu qu'une amende et/ou de la prison avec sursis, c'eût été une affaire de plus, parmi d'autres. Là, c'est bien la prison qui marque les esprits et qui fait qu'on parle autant de cette affaire.
La république n'a pas besoin de remplir un peu plus les prisons. De ce côté là, le boulot est fait.
Dans 15 jours, quand il sera sorti, on oubliera vite.
- ceux de l'opinion publique majoritaire (j'espère) qui constate que la Justice peut aussi passer contre les puissants,
- ceux des futurs fraudeurs, qui vont comprendre que, s'ils font n'importe quoi, ils risqueront un peu plus qu'une simple peine de prison avec sursis.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Sous son "règne", on a eu moins d'expulsions de clandos que lors du dernier gouvernement socialiste. Si on ajoute son apologie du métissage, Sarkozy aurait du prendre comme Jubillar, 30 ans au minimum.jeandu53 a écrit : ↑21 octobre 2025 11:52 Je ne vois pourquoi il faudrait lui reprocher le Kärcher. Il a eu raison de prôner une politique de fermeté vis-à-vis de la racaille qui gangrène certains quartiers. Le problème, c'est que ses promesses n'ont pas vraiment été suivies d'effets.
En revanche, oui, on peut lui reprocher sa volonté de s'acoquiner avec Kadhafi, au mépris des victimes du terrorisme libyen. Et d'une certaine façon, il en paye le prix aujourd'hui.
Et je ne parle pas de ses magouilles qui viennent aggraver la peine.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
sa politique de fermeté n'a été que de la merde en barre, la situation est encore pire qu'avant.jeandu53 a écrit : ↑21 octobre 2025 11:52 Je ne vois pourquoi il faudrait lui reprocher le Kärcher. Il a eu raison de prôner une politique de fermeté vis-à-vis de la racaille qui gangrène certains quartiers. Le problème, c'est que ses promesses n'ont pas vraiment été suivies d'effets.
En revanche, oui, on peut lui reprocher sa volonté de s'acoquiner avec Kadhafi, au mépris des victimes du terrorisme libyen. Et d'une certaine façon, il en paye le prix aujourd'hui.
il n'a donc rien amélioré.
certes, les autres n'ont pas fait plus, mais ils ne s'en sont pas vantés.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
tu te trompes, mais c'est normal, tu ne regarde la justice qu'à travers la TV.jeandu53 a écrit : ↑21 octobre 2025 12:01SARKOZY EN PRISON, ça marque tous les esprits :papibilou a écrit : ↑21 octobre 2025 11:55
Quels esprits ? Les futurs fraudeurs , ceux qui détestaient Sarkozy, voire ceux qui l'aiment , les magistrats ?
La république n'a pas besoin de remplir un peu plus les prisons. De ce côté là, le boulot est fait.
Dans 15 jours, quand il sera sorti, on oubliera vite.
- ceux de l'opinion publique majoritaire (j'espère) qui constate que la Justice peut aussi passer contre les puissants,
- ceux des futurs fraudeurs, qui vont comprendre que, s'ils font n'importe quoi, ils risqueront un peu plus qu'une simple peine de prison avec sursis.
va faire un tour dans une audience, tu changera d'avis, et trouvera même les juges plutôt durs.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Merci pour le lien, cette synthèse résume très bien les raisons de la sentence envers Monsieur Sarkozy :Corvo a écrit : ↑21 octobre 2025 12:37 P'tit rappel :
https://www.simonnetavocat.fr/sarkozy-l ... et-en-pdf/
"Résumé très simple de la décision « Sarkozy »
Monsieur Sarkozy a été condamné pour des faits d’association de malfaiteurs. Le tribunal a retenu l’existence d’une entente avec Messieurs Claude Guéant, Brice Hortefeux et Ziad Takieddine, visant à préparer un pacte de corruption au plus haut niveau, dans la perspective de son élection à la présidence de la République.
Ce pacte devait reposer, d’une part, sur un financement en provenance d’un État étranger et, d’autre part, sur une contrepartie consistant dans le suivi pénal du dossier de Monsieur Abdallah Senoussi ainsi que dans la gestion de la situation en Libye.
Pour cette infraction, passible de dix ans d’emprisonnement, le tribunal a prononcé une peine de cinq ans, considérant qu’il n’y avait pas eu exécution du pacte corruptif.
Compte tenu de la gravité exceptionnelle des faits et du quantum retenu, et afin d’assurer l’effectivité de la sanction, le tribunal a assorti cette condamnation d’un mandat de dépôt."
https://www.simonnetavocat.fr/sarkozy-l ... et-en-pdf/
La sentence est à la hauteur des méfaits de l'ancien Président de la République. Il a récolté ce qu'il a semé.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
Darmanin représente un «risque» pour la justice, selon le procureur général près la Cour de cassation
Le goût du risque
Comment ? Un ministre de la Justice ne peut pas annoncer vouloir rendre visite à Nicolas Sarkozy en prison sans que cela n’émeuve ? Ah mais on ne peut vraiment plus rien dire dans ce pays. Sur France Info ce mardi 21 octobre au matin, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, dénonce ainsi l’annonce faite par Gérald Darmanin sur France Inter la veille, d’aller visiter Sarkozy à la Santé où il est désormais officiellement logé. «Il y a un risque qu’une telle visite soit ressentie par les magistrats et perçue par l’opinion comme une forme d’obstacle à cette sérénité recherchée», a estimé Heitz alors que Sarkozy a fait appel et doit donc être prochainement rejugé dans l’affaire libyenne – on précise de quelle affaire il s’agit au cas où vous seriez perdu, vu le pedigree pénal du monsieur. Et Heitz de craindre un risque «d’atteinte à l’indépendance des magistrats». Alors, vous vous direz qu’un homme a bien ce rôle, de garant de l’indépendance de la Justice. Mais vu qu’il a lui-même reçu Sarkozy à l’Elysée, effectivement, il y a comme un trouble. Le président de l’Union syndicale des magistrats, Ludovic Friat, s’est lui aussi ému de l’annonce de Darmanin, fustigeant une «démarche médiatique». Le ministre, quant à lui, reste droit dans ses bottes. «S’assurer de la sécurité d’un ancien président de la République en prison, fait sans précédent, n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats mais relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis», jure-t-il sur X. On attend qu’il en fasse de même pour les autres prisonniers dont il n’est pas le copain.
Responsable mais pas coupable
Et Laurent Nuñez, alors ? Le ministre de l’Intérieur imitera-t-il son collègue de la Justice en rendant visite à Sarkozy derrière les barreaux ? «Ça n’est pas prévu non, je n’irai pas voir Sarkozy», a-t-il répondu sur LCI lundi soir. Mais n’allez pas croire qu’il prenne ici ses distances avec Darmanin, dans un premier signal de la traditionnelle guéguerre Intérieur-Justice. «Darmanin est le garde des Sceaux, donc il est responsable, je le rappelle, de l’administration pénitentiaire, a poursuivi Nuñez. Je comprends parfaitement la démarche de Darmanin, comme je comprends évidemment la démarche du Président.» Référence à Macron qui a reçu son prédécesseur à l’Elysée vendredi. Un rendez-vous «normal» sur le «plan humain», a justifié le chef de l’Etat hier, alors que la rencontre avait tout de même été soigneusement cachée dans l’agenda officiel présidentiel.
https://www.liberation.fr/politique/dar ... Y34QWG43U/
Le goût du risque
Comment ? Un ministre de la Justice ne peut pas annoncer vouloir rendre visite à Nicolas Sarkozy en prison sans que cela n’émeuve ? Ah mais on ne peut vraiment plus rien dire dans ce pays. Sur France Info ce mardi 21 octobre au matin, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, dénonce ainsi l’annonce faite par Gérald Darmanin sur France Inter la veille, d’aller visiter Sarkozy à la Santé où il est désormais officiellement logé. «Il y a un risque qu’une telle visite soit ressentie par les magistrats et perçue par l’opinion comme une forme d’obstacle à cette sérénité recherchée», a estimé Heitz alors que Sarkozy a fait appel et doit donc être prochainement rejugé dans l’affaire libyenne – on précise de quelle affaire il s’agit au cas où vous seriez perdu, vu le pedigree pénal du monsieur. Et Heitz de craindre un risque «d’atteinte à l’indépendance des magistrats». Alors, vous vous direz qu’un homme a bien ce rôle, de garant de l’indépendance de la Justice. Mais vu qu’il a lui-même reçu Sarkozy à l’Elysée, effectivement, il y a comme un trouble. Le président de l’Union syndicale des magistrats, Ludovic Friat, s’est lui aussi ému de l’annonce de Darmanin, fustigeant une «démarche médiatique». Le ministre, quant à lui, reste droit dans ses bottes. «S’assurer de la sécurité d’un ancien président de la République en prison, fait sans précédent, n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats mais relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis», jure-t-il sur X. On attend qu’il en fasse de même pour les autres prisonniers dont il n’est pas le copain.
Responsable mais pas coupable
Et Laurent Nuñez, alors ? Le ministre de l’Intérieur imitera-t-il son collègue de la Justice en rendant visite à Sarkozy derrière les barreaux ? «Ça n’est pas prévu non, je n’irai pas voir Sarkozy», a-t-il répondu sur LCI lundi soir. Mais n’allez pas croire qu’il prenne ici ses distances avec Darmanin, dans un premier signal de la traditionnelle guéguerre Intérieur-Justice. «Darmanin est le garde des Sceaux, donc il est responsable, je le rappelle, de l’administration pénitentiaire, a poursuivi Nuñez. Je comprends parfaitement la démarche de Darmanin, comme je comprends évidemment la démarche du Président.» Référence à Macron qui a reçu son prédécesseur à l’Elysée vendredi. Un rendez-vous «normal» sur le «plan humain», a justifié le chef de l’Etat hier, alors que la rencontre avait tout de même été soigneusement cachée dans l’agenda officiel présidentiel.
https://www.liberation.fr/politique/dar ... Y34QWG43U/
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
je trouve darmanin à côté de la plaque, toujours ces "ambitions" qui pointent le bout de leur nez.
très décevant.
j'aurais pu lui passer certains trucs mais là, c'est anormal.
très décevant.
j'aurais pu lui passer certains trucs mais là, c'est anormal.
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Re: Affaire Sarkozy-Kadhafi
"EDITO. L'incarcération de Nicolas Sarkozy émeut-elle vraiment les Français ?
L’incarcération d’un ancien Président de la République, évènement inédit en France et même historique, est un tremblement de terre pour la vie politique du pays. C'est aussi un test pour les institutions de la Ve République, à la santé chancelante.
Le fait qu'Emmanuel Macron a reçu Nicolas Sarkozy à l'Élysée, vendredi 17 octobre, a défrayé la chronique. Une démarche "normale sur le plan humain" aux yeux de l'actuel locataire de l'Élysée, qui a tenu à rappeler qu'il était le garant de "l'indépendance de l'autorité judiciaire". Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin a poussé la compassion jusqu'à annoncer qu'il rendrait visite en prison à son ex-mentor, ce qui a froissé les syndicats de magistrats.
Quoi que l'on pense de Nicolas Sarkozy et de la sanction qui lui est infligée, le fait d'envoyer un ancien chef d'État derrière les barreaux, même pour quelques semaines, est une première en Europe. Même l'ancien Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, incarnation de l'affairisme en politique et multi-condamné, n'a pas fait un seul jour de prison. Les images de l'entrée de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé vont faire le tour du monde, et donner à notre démocratie un petit goût d'Amérique du Sud.
Conséquences politiques
L'institut Ipsos a publié lundi 20 octobre son enquête annuelle intitulée "Fractures françaises", qui révèle une défiance civique au plus haut degré. L'ensemble du personnel politique est profondément délégitimé. Deux tiers des Français considèrent que les responsables politiques sont corrompus, le plus haut niveau depuis 2017. Les partis n'inspirent plus confiance qu'à 10% des personnes interrogées. Même si l'incarcération de Nicolas Sarkozy montre qu'il n'est point d'impunité pour les puissants qui sont traités comme des justiciables ordinaires, elle ne va pas améliorer le tableau.
Mais c'est surtout la réaction corporatiste d'une bonne partie du monde politique qui risque de creuser un peu plus le fossé entre les Français et leurs élus. Les soutiens de Nicolas Sarkozy, comme ceux de Marine Le Pen, traitée de la même façon lors de sa condamnation à cinq ans d'inéligibilité, s'insurgent de l'exécution provisoire de leur peine. Nombre de politiques partagent leur indignation. Et du côté de l'Élysée, on juge le "débat" sur l'exécution "légitime" quand elle touche "à l'élection" ou à "la privation de liberté".
Pourtant, 25 000 détenus sont aujourd'hui emprisonnés dans l'attente de leur procès en appel, et donc toujours présumés innocents. Cela n'émeut guère les politiques. Ils vont avoir du mal à convaincre l'opinion que la justice serait tout à coup trop sévère, impitoyable, inhumaine à leur endroit, alors qu'ils s'indignent d'ordinaire de la non-exécution des peines et fustigent une justice trop permissive. Ils en ont même convaincu leurs concitoyens : dans les sondages, 80% des Français considèrent que les magistrats sont trop laxistes. Et c'est pour cela que les élus condamnés, Sarkozy, Le Pen, et les autres peinent à susciter la pitié de l'opinion au-delà du cercle étroit de leurs supporters".
https://www.radiofrance.fr/franceinfo/p ... is-9437850
L’incarcération d’un ancien Président de la République, évènement inédit en France et même historique, est un tremblement de terre pour la vie politique du pays. C'est aussi un test pour les institutions de la Ve République, à la santé chancelante.
Le fait qu'Emmanuel Macron a reçu Nicolas Sarkozy à l'Élysée, vendredi 17 octobre, a défrayé la chronique. Une démarche "normale sur le plan humain" aux yeux de l'actuel locataire de l'Élysée, qui a tenu à rappeler qu'il était le garant de "l'indépendance de l'autorité judiciaire". Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin a poussé la compassion jusqu'à annoncer qu'il rendrait visite en prison à son ex-mentor, ce qui a froissé les syndicats de magistrats.
Quoi que l'on pense de Nicolas Sarkozy et de la sanction qui lui est infligée, le fait d'envoyer un ancien chef d'État derrière les barreaux, même pour quelques semaines, est une première en Europe. Même l'ancien Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, incarnation de l'affairisme en politique et multi-condamné, n'a pas fait un seul jour de prison. Les images de l'entrée de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé vont faire le tour du monde, et donner à notre démocratie un petit goût d'Amérique du Sud.
Conséquences politiques
L'institut Ipsos a publié lundi 20 octobre son enquête annuelle intitulée "Fractures françaises", qui révèle une défiance civique au plus haut degré. L'ensemble du personnel politique est profondément délégitimé. Deux tiers des Français considèrent que les responsables politiques sont corrompus, le plus haut niveau depuis 2017. Les partis n'inspirent plus confiance qu'à 10% des personnes interrogées. Même si l'incarcération de Nicolas Sarkozy montre qu'il n'est point d'impunité pour les puissants qui sont traités comme des justiciables ordinaires, elle ne va pas améliorer le tableau.
Mais c'est surtout la réaction corporatiste d'une bonne partie du monde politique qui risque de creuser un peu plus le fossé entre les Français et leurs élus. Les soutiens de Nicolas Sarkozy, comme ceux de Marine Le Pen, traitée de la même façon lors de sa condamnation à cinq ans d'inéligibilité, s'insurgent de l'exécution provisoire de leur peine. Nombre de politiques partagent leur indignation. Et du côté de l'Élysée, on juge le "débat" sur l'exécution "légitime" quand elle touche "à l'élection" ou à "la privation de liberté".
Pourtant, 25 000 détenus sont aujourd'hui emprisonnés dans l'attente de leur procès en appel, et donc toujours présumés innocents. Cela n'émeut guère les politiques. Ils vont avoir du mal à convaincre l'opinion que la justice serait tout à coup trop sévère, impitoyable, inhumaine à leur endroit, alors qu'ils s'indignent d'ordinaire de la non-exécution des peines et fustigent une justice trop permissive. Ils en ont même convaincu leurs concitoyens : dans les sondages, 80% des Français considèrent que les magistrats sont trop laxistes. Et c'est pour cela que les élus condamnés, Sarkozy, Le Pen, et les autres peinent à susciter la pitié de l'opinion au-delà du cercle étroit de leurs supporters".
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