Comprendre la dette, pas si évident et source de suspicions pas toujours avérées

[papibilou]

Avec une dette bien gérée il n'y a pas de limite de temps théorique. Si on reste avec le même paradigme économique durant le prochain millénaire, dans mille ans on fera toujours rouler une dette toujours plus énorme en montant brut, mais toujours stable par rapport au PIB. Dans la théorie et avec le paradigme économique actuel il n'y a pas de limite dans le temps. La limite se situe si la dette progresse trop vite par rapport au PIB.

La dette n'a pas à être gérée, ce sont les finances publiques qui doivent l'être.

[Mesoke]

Les deux vont de pair. Mais c'est vrai qu'on agit plus sur les finances publiques et que l'endettement n'en est qu'un effet secondaire.

[Victor]

Le déficit et la dette publique sont d'abord une dette et un déficit de la sécurité sociale.
Ce que nous vivons c'est l'échec patent de la sécurité sociale.
C'est à dire de sa gestion paritaire (syndicats-patronat).

Il faut réformer en profondeur la sécurité sociale. En s'inspirant de ce qui a été fait pour les banques centrales.
C'est à dire en les rendant les plus indépendantes possibles des politiques.

C'est de cette manière que l'on aura une SS bien mieux gérée, c'est à dire avec des comptes équilibrées.

La sécurité sociale doit être gérée par une structure publique totalement indépendante du pouvoir politique et ayant pour mission première d'équilibrer ses comptes à court, moyen et long terme. En étant libre de prendre les dispositions nécessaires ou au pire de proposer différents scénarios (tous menant à l'équilibre des comptes) aux décideurs politiques qui seront dans l'obligation d'en choisir un.

La politisation du social conduisant inévitablement à de la démagogie et à du populisme et donc à des déficits énormes, il faut sortir la sécurité social du politique et des syndicats.

[Mesoke]

Non, on vit juste une période démographique particulière, dans laquelle on a historiquement énormément de gens qui vieillissent par rapport au total de la population. Ce qui se traduit par plus de besoins en indemnités retraite ou en soins. Cette situation, qui était prévue de longue date par les démographes, est temporaire et se résorbera toute seule dans pas mal d'années.

[Yaroslav]

Non, on vit juste une période démographique particulière, dans laquelle on a historiquement énormément de gens qui vieillissent par rapport au total de la population. Ce qui se traduit par plus de besoins en indemnités retraite ou en soins. Cette situation, qui était prévue de longue date par les démographes, est temporaire et se résorbera toute seule dans pas mal d'années.

Et du coup, dans pas mal d'années, on déplorera une augmentation du chômage pour revenir à des niveaux connus en 90.

[Victor]

Non, on vit juste une période démographique particulière, dans laquelle on a historiquement énormément de gens qui vieillissent par rapport au total de la population. Ce qui se traduit par plus de besoins en indemnités retraite ou en soins. Cette situation, qui était prévue de longue date par les démographes, est temporaire et se résorbera toute seule dans pas mal d'années.

Il n'y a pas que la caisse de retraite qui est en déficit.
Quasiment toutes les caisses de la sécu le sont.
Il y a bien un problème structurel avec la sécu.

Et c'est son mode de gestion qui est le problème fondamental.
Si des syndicats cèdent sur un serrage de vis difficile pour les salariés, et bien ils risquent de perdre les futurs élections syndicales.
Et c'est encore pire pour les politiques. Si un gouvernement prend des mesures de réduction de dépenses sociales ou d'augmentation des cotisations, c'est l'impopularité assurée suivie d'une défaite électorale elle aussi assurée.

Pourquoi a-t-on rendu les banques centrales indépendantes ?
Parce que sinon c'était les politiques qui décidaient des taux d'intérêts .. non pas en fonction du niveau de l'inflation ou des réserves en devise de la banque centrale mais pour financer un déficit public (planche à billet).

Finalement, pour éviter de politiser la gestion de la monnaie, on a rendu les banques centrales indépendantes des politiques.
Et bien c'est ce qu'il faut faire avec la sécurité sociale.

Et on aura le même résultat, c'est à dire des décisions de gestion qui seront prises non pas en fonction de la prochaine élection mais en fonction de l'état financier des caisses.

[papibilou]

Non, on vit juste une période démographique particulière, dans laquelle on a historiquement énormément de gens qui vieillissent par rapport au total de la population. Ce qui se traduit par plus de besoins en indemnités retraite ou en soins. Cette situation, qui était prévue de longue date par les démographes, est temporaire et se résorbera toute seule dans pas mal d'années.

À espérance de vie constante, peut-être. Avec une progression de cette espérance de vie et une natalité en berne, j'ai quelques doutes.

[Mesoke]

Les plus âgés coutent vachement plus cher en soins que les plus jeunes. La courbe du coût de soin des gens en fonction de leur âge s'envole avec l'âge : à 80 ans on "coute" 10 fois plus en santé qu'à 20 ans. Or la démographie actuelle tend vers de plus en plus de personnes âgées par rapport à la population totale, donc plus de dépenses de santé.

[papibilou]

Les plus âgés coutent vachement plus cher en soins que les plus jeunes. La courbe du coût de soin des gens en fonction de leur âge s'envole avec l'âge : à 80 ans on "coute" 10 fois plus en santé qu'à 20 ans. Or la démographie actuelle tend vers de plus en plus de personnes âgées par rapport à la population totale, donc plus de dépenses de santé.

Pas trop grave que les plus de 80 coûtent cher ( lien?), l'espérance de vie est en moyenne de 82.
https://www.empruntis.com/assurance-pre ... -19713.php
Mais je pensais plus au financement des retraites, car la fin des boomers doit faire baisser le nombre de retraités mais le nombre d'actifs va baisser aussi, donc le financement est loin d'être assuré à long terme.

[Victor]

Les plus âgés coutent vachement plus cher en soins que les plus jeunes. La courbe du coût de soin des gens en fonction de leur âge s'envole avec l'âge : à 80 ans on "coute" 10 fois plus en santé qu'à 20 ans. Or la démographie actuelle tend vers de plus en plus de personnes âgées par rapport à la population totale, donc plus de dépenses de santé.

Le déficit de la sécu a atteint 15 milliards en 2024 et 23 milliards en 2025 !
Le déficit du système de protection sociale français a plus que doublé depuis 2023 !

Et les députés sont en train de voter un budget de la sécu toujours en fort déficit.

Ce n'est pas normal. Et c'est même plus qu'anormal, c'est dramatique.
En France, on n'arrive pas à serrer les boulons, on n'arrive pas à équilibrer les coûts du fameux modèle social français !

Il faut mettre à plat le système. Il faut changer la gouvernance de la sécu. C'est le système paritaire et la politisation du social qui sont les causes de cette catastrophe financière.

Il faut confier la gouvernance de la sécu à une organisme public qui aura pour mission principale d'équilibrer les comptes de la sécu et qui prendra en conséquence les mesures adéquates et même si elles sont impopulaires.

De plus, je pense que les politiques ont tout à gagner de mettre en place cette gouvernance.

Est-ce qu'aujourd'hui on reproche quelque chose aux politiques lorsque les taux d'intérêts augmentent ?
Non. Parce que les français ont intégré que ce ne sont pas les politiques qui pilotent les taux mais les banques centrales.

Et bien il faut simplement faire la même chose avec la sécu. Et les mesures de gestion seront prises et les comptes équilibrés.