Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

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latresne
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par latresne »

UBUROI a écrit : 07 novembre 2025 09:09
papibilou a écrit : 07 novembre 2025 08:57 Savez vous que le prix Varenne, venu, à l'origine d'un journaliste de gauche créateur de la Montagne et rédacteur de l'humanité comporte dans les jurys des journalistes de C News ? Ce qui montre bien que certains journalistes savent dépasser les clivages de l'idéologie.
Intéressant, lesquels? Notons que RSF considère que CNews...ne fait pas dans le"journalisme" mais dans la propagande des idées d'extrême droite sous la tendre férule du breton MAGA (pour ceux qui ne me suivent pas: Milliardaire Au Goupillon Agile :mdr3: )

CNEWS est de plus en plus la chaîne d'informations la plus regardée en France.Pourquoi ? ;)
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par vivarais »

UBUROI a écrit : 07 novembre 2025 06:37
Corvo a écrit : 07 novembre 2025 05:21
Pas vraiment.
https://disclose.ngo/fr/article/metoopo ... ur-plainte
Et vous ?...
J'aime trop les ânes pour traiter un sot sclérosé d' "âne bâté"!
Mais rejeter avec un tel dédain la réalité de cette sacro-sainte police est un affront au journalisme insupportable.
Pas joli ce milieu policier quand on met bout à bout ses scandales récurrents.
Que feriez vous sans la police
Connaissez vous un seul pays qui s'en passe
Dans certains pays il y a même une police pour faire respecter les préceptes de religion ou des polices politiques dans le pays à idéologie principalement de gauche
Si un jour vous vous faites cambrioler ou squatter ou agresser vers qui irez vous ?
Les gens comme vous qui crachent sur les FDO qui les protège me débecque
Le jour où votre idéologie de gauche gouvernera et que vous serez une police forme Stasi , là vous serez aux anges
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par Corvo »

latresne a écrit : 07 novembre 2025 23:27
UBUROI a écrit : 07 novembre 2025 09:09

Intéressant, lesquels? Notons que RSF considère que CNews...ne fait pas dans le"journalisme" mais dans la propagande des idées d'extrême droite sous la tendre férule du breton MAGA (pour ceux qui ne me suivent pas: Milliardaire Au Goupillon Agile :mdr3: )

CNEWS est de plus en plus la chaîne d'informations la plus regardée en France.Pourquoi ? ;)
CNews n'est pas une chaine d'informations c'est la chaine des voyeurs avides de faits divers.
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 08 novembre 2025 06:41
latresne a écrit : 07 novembre 2025 23:27


CNEWS est de plus en plus la chaîne d'informations la plus regardée en France.Pourquoi ? ;)
CNews n'est pas une chaine d'informations c'est la chaine des voyeurs avides de faits divers.
C'est pour cela que vous y allez si souvent pour nous faire part de ce qui s'y dit :mdr3:
C'est les gens comme vous qui font à force d'y aller qu'elle est la chaine la plus regarder pour ensuite pouvoir médire
Heureusement que le ridicule ne tue pas
Laissez chacun regarder ce qu'il veut ans faire chier les autres
regarder toujours la même chose c'est comme manger tous les jours le même plat de lentilles
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par le chimple »

Corvo a écrit : 08 novembre 2025 06:41
latresne a écrit : 07 novembre 2025 23:27


CNEWS est de plus en plus la chaîne d'informations la plus regardée en France.Pourquoi ? ;)
CNews n'est pas une chaine d'informations c'est la chaine des voyeurs avides de faits divers.
Bin c'est un peu son rôle de nous informer sur les faits divers ..non ?? :icon_winks:
Enfin , cette chaine qualifierait plutôt une partie de ces " faits divers " soulevés par certaines autres chaines , ,de "faits de société " , ce qui est plus vrai !
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par Corvo »

le chimple a écrit : 08 novembre 2025 08:23
Corvo a écrit : 08 novembre 2025 06:41

CNews n'est pas une chaine d'informations c'est la chaine des voyeurs avides de faits divers.
Bin c'est un peu son rôle de nous informer sur les faits divers ..non ?? :icon_winks:
Enfin , cette chaine qualifierait plutôt une partie de ces " faits divers " soulevés par certaines autres chaines , ,de "faits de société " , ce qui est plus vrai !
Vous convenez donc que cette chaine n'est pas une chaine d'information.

Bon en même temps... :siffle:
https://www.google.com/search?q=cnews+n ... s-wiz-serp
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par Corvo »

#MeToo Police : des femmes dans les équipes de nuit pour empêcher les viols, une goutte d’eau dans un océan d’impunité

Alors que l’affaire des viols au dépôt de Bobigny suscite un tollé général, les autorités ont annoncé la présence d’une policière dans les effectifs de nuit. Une mesure destinée à pallier l’absence de mesures sur les questions des violences sexuelles commises par des policiers.

Alors que l’affaire des viols au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) prend de l’ampleur, les autorités annoncent qu’une policière sera systématiquement présente dans l’équipe de nuit chargée de la surveillance. Rappel des faits : le 29 octobre, une jeune femme de 26 ans avait révélé directement auprès d’un magistrat du parquet avoir été violée à deux reprises la nuit précédente par deux policiers, déclenchant immédiatement une enquête. Depuis, les deux policiers ont été mis en examen à Paris et écroués le 1er novembre pour viols et agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité conférée par leurs fonctions.

Depuis, les réactions sont nombreuses. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a évoqué des «agissements extraordinairement graves et inacceptables» s’ils étaient avérés. Face au tollé général que suscite cette affaire, qui s’est déroulée dans un lieu dénoncé à de multiples reprises pour sa vétusté et ses graves dysfonctionnements et où un homme est mort en décembre 2024, le barreau de Seine-Saint-Denis a annoncé mardi la suspension immédiate de la participation de ses plus de 650 avocats aux permanences pénales. En réponse, des mesures ont été annoncées. «Le directeur territorial de la sécurité publique s’est engagé à ce qu’il y ait systématiquement toujours une femme dans l’effectif de nuit» a promis vendredi le procureur de Bobigny, Eric Mathais, auprès de l’AFP.

Un goût amer
Sur le papier, l’intention est louable. Toute mesure destinée à lutter contre les violences faites aux femmes, à organiser leur protection, l’est par principe. Mais on s’interroge. On en a le droit. Il y a comme un goût amer dans cette histoire. Quel message fait-on passer lorsqu’on convoque une femme afin de chaperonner une équipe d’hommes afin d’éviter qu’ils ne violent d’autres femmes ?

C’est d’abord lui déposer une lourde charge sur les épaules : celle d’être en quelque sorte garante de la sécurité d’autres femmes – une caution entièrement féminine, alors que la responsabilité de tout cela repose avant tout sur les hommes auteurs de violences. Ensuite, est-il vraiment acquis qu’une femme serait en mesure d’empêcher tout un groupe d’homme de commettre un crime sexuel ?

Enfin, adjoindre des femmes au sein des effectifs de nuit au dépôt du tribunal de Bobigny, d’accord. Et ailleurs ? En septembre, une touriste britannique a déposé plainte au commissariat de La Ciotat (Bouches-du-Rhône). Elle a indiqué avoir été «transportée dans un véhicule de police au commissariat de La Ciotat pour ivresse publique et manifeste», menottée sur la banquette arrière et encadrée par deux policiers, quand l’un d’eux l’aurait «embrassée sur le visage et pénétrée digitalement». Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour viol et agression sexuelle. Ces faits ne se sont pas déroulés au dépôt, donc. Surprise : les violences sexuelles ont lieu partout. Faudrait-il une femme dans chaque patrouille ?

Indispensable question de la formation
Il est vrai que plus on tend vers la mixité dans une corporation, plus les violences sexistes et sexuelles tendent à baisser. «Certains environnements, organisations de travail, certains postes de travail et certaines activités exposent au risque de VSS», pointait un rapport de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains, remis au gouvernement en novembre 2024. Parmi eux, donc, «les faibles degrés de mixité». Mais on ne résout pas l’indispensable question de la féminisation des personnels des forces de l’ordre (aujourd’hui, 29 % de femmes dans la police nationale, avec des disparités selon les services) en saupoudrant une personne, au sein d’une équipe, à un moment précis de la journée, dans un endroit particulier.

C’est également oublier qu’en la matière, la question de la formation est indispensable : il existe encore des manques importants, d’abord dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles, mais aussi dans la sensibilisation des membres des forces de l’ordre à ces violences auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leurs fonctions, mais dont ils sont aussi parfois les auteurs.

C’est tout l’objet de l’enquête #MeToo Police publiée par Libération en juin, récompensée cette semaine par le Grand Prix de la fondation Varenne. L’article déroulait une succession accablante de témoignages de femmes. Des violences qui font système, «continent caché au croisement des dominations masculine et policière», disait l’article, qui pointait «la culture d’une institution masculine à outrance». Il citait une étude américaine datant de 2022, où l’on lit que «la culture professionnelle, le sexisme et la hiérarchie organisationnelle majoritairement masculine de l’organisation policière favorisent la discrimination sexuelle, le harcèlement et la violence envers les femmes». Résultat, «ce travail offre des occasions faciles de commettre des crimes sexuels», notamment lors de contrôles routiers, ou auprès de publics fragiles, comme les enfants ou les travailleuses du sexe.

Tâche immense
Que faire ? Dans le sillage des révélations de Libération en juin, des parlementaires LFI ont proposé une résolution portant sur «les violences sexistes et sexuelles commises par les agents de la police et de la gendarmerie nationales dans le cadre professionnel et les mécanismes favorisant l’impunité des auteurs de ces violences». Résolution restée jusqu’ici lettre morte et en attente d’une relance – s’il fallait une preuve que le sujet est loin d’être consensuel chez nos politiques, derrière l’indignation de circonstance à chaque fait divers.

La tâche est immense et le travail commence à peine. Cette impunité, la journaliste Sophie Boutboul, autrice d’un livre-enquête sur les policiers auteurs de violences conjugales intitulé Silence, on cogne, écrit avec Alizé Bernard, en a dessiné les contours. Dans un entretien donné à Libération, elle disait «la peur exacerbée par une emprise rendue particulièrement étouffante de par la fonction de l’auteur, la détention d’une arme de service et la nature des menaces, toujours très semblables : “c’est moi, la loi” ; “ta plainte, elle reviendra sur mon bureau”, “je connais la procédure”, “je peux te mettre sur écoute”. En gros : “J’ai le pouvoir.”»

Comment croire que ce système-là sera mis à mal par une seule femme au sein d’une équipe de nuit ?

https://www.liberation.fr/societe/droit ... directed=1
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par Corvo »

#MeTooPolice : le collectif #NousToutes veut faire la lumière sur les «violences sexuelles policières»

Avec une enquête inédite sur les violences de genre commises par les forces de l’ordre, publiée ce samedi 15 novembre, le mouvement féministe entend alerter sur le caractère systémique de ces affaires.

Harcèlement sexuel, agressions sexuelles, viols… Dans le sillage de l’enquête de Libération sur #MeTooPolice, le collectif féministe #NousToutes publie ce samedi 15 novembre une étude inédite, mettant en lumière des violences sexistes et sexuelles commises par des forces de l’ordre.

Déjà en 2021, le collectif avait lancé #PrendsMaPlainte en démontrant, sur la base de 3 500 réponses à un questionnaire, que 66 % des répondantes déclaraient avoir été mal accueillies en commissariat et gendarmerie, «avec des témoignages allant de la banalisation des faits, de refus de prise de plainte, de culpabilisation des victimes, de moqueries, de sexisme, de propos discriminants et de solidarité avec l’auteur présumé».

Cette fois, il s’agit de mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles commises par les forces de l’ordre à travers un questionnaire, soumis entre le 24 juin et le 8 octobre 2025. Le collectif a recueilli finalement 207 réponses, bien moins que pour #PrendsMaPlainte, notamment parce que, indique #NousToutes, «le sujet des violences commises par les forces de l’ordre semble cristalliser davantage de tensions et de traumas au sein de notre société en raison des espaces de pouvoir dans lesquels elles ont lieu». Le collectif précise par ailleurs qu’il s’agit là «d’une enquête militante qui n’a pas vocation à produire un échantillon représentatif».

Il apparaît toutefois que 48,9 % des agresseurs exercent dans la police nationale, 18 % appartiennent à la gendarmerie et 15 % à la police municipale (pour les 18,1 % restants, les personnes interrogées ne savaient pas). Les victimes, pour 15 % d’entre elles, étaient mineures au moment des faits.

«Partie émergée de l’iceberg»
Parmi les violences strictement sexuelles décrites, on relève 25 % de cas de harcèlement sexuel (chantage, abus de pouvoir, envoi de photos et /ou messages à caractère sexuel), 20 % d’agressions sexuelles, 11 % de viols et 4 % d’exhibitions sexuelles. Ainsi, conclut l’enquête, si les violences sexuelles commises par les forces de l’ordre «ne constituent que la partie émergée de l’iceberg, elles représentent tout de même 60 % des formes de violences policières sexistes».

Enseignement majeur, selon le collectif, «42 % des faits de violences interviennent lorsque les victimes viennent chercher de l’aide auprès de la police ou de la gendarmerie (35 % lorsque le dépôt de plainte ou de main courante concerne justement des faits de violence)». Des situations largement décrites par l’enquête de Libération, publiée en juin.

Enfin, 6 % des témoignages font état de violences dans le cadre professionnel, subies en tant que membre de la corporation. Une enquête de Disclose, parue elle aussi en juin, recensait pour sa part 177 témoignages de femmes et 5 d’hommes victimes de violences sexuelles de la part de leurs collègues entre 2012 et 2025, soit un tiers de leur échantillon. Ces chiffres interrogent d’autant plus que dans l’affaire des viols au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), largement médiatisée ces derniers jours, l’une des solutions proposées a été d’adjoindre une femme dans chaque équipe policière de nuit. Au-delà de la question morale que cette démarche soulève, quid de la sécurité de ces femmes ?

«Un angle mort de #MeToo»
Pour Maëlle Noir, membre de la coordination nationale #NousToutes, cette étude dévoile «un angle mort de #MeToo sur la prise de conscience de l’aspect genré des violences policières : si on a beaucoup analysé les violences policières en général, on n’a jamais vraiment parlé de violences sexuelles genrées» commises par les forces de l’ordre. Co-autrice avec Alizé Bernard de Silence, on cogne, interrogée dans le cadre de l’étude, la journaliste Sophie Boutboul estime que «les violences policières et les violences sexuelles ont trop longtemps été différenciées» et conclut qu’il est temps d’imposer l’existence du concept de «violences sexuelles policières» dans la société et dans la loi. Aux Etats-Unis par exemple, indique-t-elle, on parle bien de «police sexual violence» pour désigner ce phénomène.

«On demande l’adoption d’un angle féministe intersectionnel dans l’analyse des violences policières en général, commente Maëlle Noir. De la même manière qu’il faudrait inscrire les féminicides dans le code pénal, c’est une grille d’analyse qui permet d’exprimer une réalité, un phénomène.» Ce sujet, parmi d’autres, sera au cœur des manifestations organisées le 22 novembre dans toute la France, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes – qui se tient traditionnellement le 25 novembre.

https://www.liberation.fr/societe/polic ... HAWRPDZR4/
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par latresne »

Corvo a écrit : 15 novembre 2025 12:26 #MeTooPolice : le collectif #NousToutes veut faire la lumière sur les «violences sexuelles policières»

Avec une enquête inédite sur les violences de genre commises par les forces de l’ordre, publiée ce samedi 15 novembre, le mouvement féministe entend alerter sur le caractère systémique de ces affaires.

Harcèlement sexuel, agressions sexuelles, viols… Dans le sillage de l’enquête de Libération sur #MeTooPolice, le collectif féministe #NousToutes publie ce samedi 15 novembre une étude inédite, mettant en lumière des violences sexistes et sexuelles commises par des forces de l’ordre.

Déjà en 2021, le collectif avait lancé #PrendsMaPlainte en démontrant, sur la base de 3 500 réponses à un questionnaire, que 66 % des répondantes déclaraient avoir été mal accueillies en commissariat et gendarmerie, «avec des témoignages allant de la banalisation des faits, de refus de prise de plainte, de culpabilisation des victimes, de moqueries, de sexisme, de propos discriminants et de solidarité avec l’auteur présumé».

Cette fois, il s’agit de mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles commises par les forces de l’ordre à travers un questionnaire, soumis entre le 24 juin et le 8 octobre 2025. Le collectif a recueilli finalement 207 réponses, bien moins que pour #PrendsMaPlainte, notamment parce que, indique #NousToutes, «le sujet des violences commises par les forces de l’ordre semble cristalliser davantage de tensions et de traumas au sein de notre société en raison des espaces de pouvoir dans lesquels elles ont lieu». Le collectif précise par ailleurs qu’il s’agit là «d’une enquête militante qui n’a pas vocation à produire un échantillon représentatif».

Il apparaît toutefois que 48,9 % des agresseurs exercent dans la police nationale, 18 % appartiennent à la gendarmerie et 15 % à la police municipale (pour les 18,1 % restants, les personnes interrogées ne savaient pas). Les victimes, pour 15 % d’entre elles, étaient mineures au moment des faits.

«Partie émergée de l’iceberg»
Parmi les violences strictement sexuelles décrites, on relève 25 % de cas de harcèlement sexuel (chantage, abus de pouvoir, envoi de photos et /ou messages à caractère sexuel), 20 % d’agressions sexuelles, 11 % de viols et 4 % d’exhibitions sexuelles. Ainsi, conclut l’enquête, si les violences sexuelles commises par les forces de l’ordre «ne constituent que la partie émergée de l’iceberg, elles représentent tout de même 60 % des formes de violences policières sexistes».

Enseignement majeur, selon le collectif, «42 % des faits de violences interviennent lorsque les victimes viennent chercher de l’aide auprès de la police ou de la gendarmerie (35 % lorsque le dépôt de plainte ou de main courante concerne justement des faits de violence)». Des situations largement décrites par l’enquête de Libération, publiée en juin.

Enfin, 6 % des témoignages font état de violences dans le cadre professionnel, subies en tant que membre de la corporation. Une enquête de Disclose, parue elle aussi en juin, recensait pour sa part 177 témoignages de femmes et 5 d’hommes victimes de violences sexuelles de la part de leurs collègues entre 2012 et 2025, soit un tiers de leur échantillon. Ces chiffres interrogent d’autant plus que dans l’affaire des viols au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), largement médiatisée ces derniers jours, l’une des solutions proposées a été d’adjoindre une femme dans chaque équipe policière de nuit. Au-delà de la question morale que cette démarche soulève, quid de la sécurité de ces femmes ?

«Un angle mort de #MeToo»
Pour Maëlle Noir, membre de la coordination nationale #NousToutes, cette étude dévoile «un angle mort de #MeToo sur la prise de conscience de l’aspect genré des violences policières : si on a beaucoup analysé les violences policières en général, on n’a jamais vraiment parlé de violences sexuelles genrées» commises par les forces de l’ordre. Co-autrice avec Alizé Bernard de Silence, on cogne, interrogée dans le cadre de l’étude, la journaliste Sophie Boutboul estime que «les violences policières et les violences sexuelles ont trop longtemps été différenciées» et conclut qu’il est temps d’imposer l’existence du concept de «violences sexuelles policières» dans la société et dans la loi. Aux Etats-Unis par exemple, indique-t-elle, on parle bien de «police sexual violence» pour désigner ce phénomène.

«On demande l’adoption d’un angle féministe intersectionnel dans l’analyse des violences policières en général, commente Maëlle Noir. De la même manière qu’il faudrait inscrire les féminicides dans le code pénal, c’est une grille d’analyse qui permet d’exprimer une réalité, un phénomène.» Ce sujet, parmi d’autres, sera au cœur des manifestations organisées le 22 novembre dans toute la France, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes – qui se tient traditionnellement le 25 novembre.

https://www.liberation.fr/societe/polic ... HAWRPDZR4/

J'en ai vu des drogués ou accros mais à ce niveau :chapeau.Libé est généreux avec vous au moins ?
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par Corvo »

latresne a écrit : 16 novembre 2025 01:21
Corvo a écrit : 15 novembre 2025 12:26 #MeTooPolice : le collectif #NousToutes veut faire la lumière sur les «violences sexuelles policières»

Avec une enquête inédite sur les violences de genre commises par les forces de l’ordre, publiée ce samedi 15 novembre, le mouvement féministe entend alerter sur le caractère systémique de ces affaires.

Harcèlement sexuel, agressions sexuelles, viols… Dans le sillage de l’enquête de Libération sur #MeTooPolice, le collectif féministe #NousToutes publie ce samedi 15 novembre une étude inédite, mettant en lumière des violences sexistes et sexuelles commises par des forces de l’ordre.

Déjà en 2021, le collectif avait lancé #PrendsMaPlainte en démontrant, sur la base de 3 500 réponses à un questionnaire, que 66 % des répondantes déclaraient avoir été mal accueillies en commissariat et gendarmerie, «avec des témoignages allant de la banalisation des faits, de refus de prise de plainte, de culpabilisation des victimes, de moqueries, de sexisme, de propos discriminants et de solidarité avec l’auteur présumé».

Cette fois, il s’agit de mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles commises par les forces de l’ordre à travers un questionnaire, soumis entre le 24 juin et le 8 octobre 2025. Le collectif a recueilli finalement 207 réponses, bien moins que pour #PrendsMaPlainte, notamment parce que, indique #NousToutes, «le sujet des violences commises par les forces de l’ordre semble cristalliser davantage de tensions et de traumas au sein de notre société en raison des espaces de pouvoir dans lesquels elles ont lieu». Le collectif précise par ailleurs qu’il s’agit là «d’une enquête militante qui n’a pas vocation à produire un échantillon représentatif».

Il apparaît toutefois que 48,9 % des agresseurs exercent dans la police nationale, 18 % appartiennent à la gendarmerie et 15 % à la police municipale (pour les 18,1 % restants, les personnes interrogées ne savaient pas). Les victimes, pour 15 % d’entre elles, étaient mineures au moment des faits.

«Partie émergée de l’iceberg»
Parmi les violences strictement sexuelles décrites, on relève 25 % de cas de harcèlement sexuel (chantage, abus de pouvoir, envoi de photos et /ou messages à caractère sexuel), 20 % d’agressions sexuelles, 11 % de viols et 4 % d’exhibitions sexuelles. Ainsi, conclut l’enquête, si les violences sexuelles commises par les forces de l’ordre «ne constituent que la partie émergée de l’iceberg, elles représentent tout de même 60 % des formes de violences policières sexistes».

Enseignement majeur, selon le collectif, «42 % des faits de violences interviennent lorsque les victimes viennent chercher de l’aide auprès de la police ou de la gendarmerie (35 % lorsque le dépôt de plainte ou de main courante concerne justement des faits de violence)». Des situations largement décrites par l’enquête de Libération, publiée en juin.

Enfin, 6 % des témoignages font état de violences dans le cadre professionnel, subies en tant que membre de la corporation. Une enquête de Disclose, parue elle aussi en juin, recensait pour sa part 177 témoignages de femmes et 5 d’hommes victimes de violences sexuelles de la part de leurs collègues entre 2012 et 2025, soit un tiers de leur échantillon. Ces chiffres interrogent d’autant plus que dans l’affaire des viols au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), largement médiatisée ces derniers jours, l’une des solutions proposées a été d’adjoindre une femme dans chaque équipe policière de nuit. Au-delà de la question morale que cette démarche soulève, quid de la sécurité de ces femmes ?

«Un angle mort de #MeToo»
Pour Maëlle Noir, membre de la coordination nationale #NousToutes, cette étude dévoile «un angle mort de #MeToo sur la prise de conscience de l’aspect genré des violences policières : si on a beaucoup analysé les violences policières en général, on n’a jamais vraiment parlé de violences sexuelles genrées» commises par les forces de l’ordre. Co-autrice avec Alizé Bernard de Silence, on cogne, interrogée dans le cadre de l’étude, la journaliste Sophie Boutboul estime que «les violences policières et les violences sexuelles ont trop longtemps été différenciées» et conclut qu’il est temps d’imposer l’existence du concept de «violences sexuelles policières» dans la société et dans la loi. Aux Etats-Unis par exemple, indique-t-elle, on parle bien de «police sexual violence» pour désigner ce phénomène.

«On demande l’adoption d’un angle féministe intersectionnel dans l’analyse des violences policières en général, commente Maëlle Noir. De la même manière qu’il faudrait inscrire les féminicides dans le code pénal, c’est une grille d’analyse qui permet d’exprimer une réalité, un phénomène.» Ce sujet, parmi d’autres, sera au cœur des manifestations organisées le 22 novembre dans toute la France, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes – qui se tient traditionnellement le 25 novembre.

https://www.liberation.fr/societe/polic ... HAWRPDZR4/

J'en ai vu des drogués ou accros mais à ce niveau :chapeau.Libé est généreux avec vous au moins ?
Sinon sur le fond du fil vous avez quelque chose à dire ?...
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par latresne »

UBUROI a écrit : 07 novembre 2025 06:37
Corvo a écrit : 07 novembre 2025 05:21
Pas vraiment.
https://disclose.ngo/fr/article/metoopo ... ur-plainte
Et vous ?...
J'aime trop les ânes pour traiter un sot sclérosé d' "âne bâté"!
Mais rejeter avec un tel dédain la réalité de cette sacro-sainte police est un affront au journalisme insupportable.
Pas joli ce milieu policier quand on met bout à bout ses scandales récurrents.

Facile de taper sur 1 % d'un corps d'état qui se tient parfois mal ,qui dérape.Comme dans d'autres corps de métiers .Alors que 99 % des FDO sont remarquables .Ne pas oublier qu'ils se font agresser ,insulter de même que leurs familles .
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Re: Avec une enquête sur #MeToo Police, «Libération» remporte le Grand prix Varenne

Message par Corvo »

latresne a écrit : 17 novembre 2025 01:08
UBUROI a écrit : 07 novembre 2025 06:37

J'aime trop les ânes pour traiter un sot sclérosé d' "âne bâté"!
Mais rejeter avec un tel dédain la réalité de cette sacro-sainte police est un affront au journalisme insupportable.
Pas joli ce milieu policier quand on met bout à bout ses scandales récurrents.

Facile de taper sur 1 % d'un corps d'état qui se tient parfois mal ,qui dérape.Comme dans d'autres corps de métiers .Alors que 99 % des FDO sont remarquables .Ne pas oublier qu'ils se font agresser ,insulter de même que leurs familles .
Vous ne répondez toujours pas sur le fond du fil. Mais peut-être n'avez vous ni opinion ni idée. :siffle:
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