jeandu53 a écrit : ↑19 novembre 2025 14:02
En fait, de nombreux électeurs de gauche (dont Mesoke et Kelenner semblent faire partie) reprochent aux partis de gauche ayant gouverné le pays (donc essentiellement le PS) d'avoir trahi les idéaux de gauche, d'avoir gouverné au centre, voire à droite, d'avoir déçu leur électeurs. Ils aspirent donc à une gauche un peu plus "radicale". LFI ou pas, c'est une autre question, mais pas le PS, trop discrédité par l'exercice du pouvoir. De ce point de vue, clairement, Glucksmann et Cazeneuve risquent d'avoir du mal à incarner une alternative et à susciter l'espérance chez les électeurs de gauche.
Mais de façon symétrique, on retrouve le même problème à droite. De nombreux électeurs de droite (dont je fais partie) reprochent aux partis de droite ayant gouverné le pays (UDF, RPR, UMP, LR...) d'avoir trahi les valeurs de droite, d'avoir gouverné au centre, voire à gauche, donc d'avoir déçu leur électeurs. Ils aspirent donc à une droite un peu plus "radicale" : RN, Reconquête, UDR, mais pas les LR, encore moins Horizons ou le MODEM. De ce point de vue, clairement, des mecs comme Wauquiez, Philippe ou Bayrou risquent d'avoir du mal à incarner une alternative et à susciter l'espérance chez les électeurs de droite.
C'est à peu près ça. On se retrouve avec ce paradoxe : les deux partis dominants, actuellement, sont LFI et le RN, alors que je suis convaincu qu'en réalité ils ne représentent véritablement qu'une petite minorité de l'électorat, et que leur force actuelle n'est que la conséquence du naufrage des partis classiques. Dans le fond, le bipartisme traditionnel incarné par exemple par les duels Mitterrand-Giscard ou Jospin-Chirac correspond beaucoup plus à la structure profonde de l'électorat. Mais, faute d'offres adaptés, les électeurs se rabattent sur ce qui reste en magasin.
Moi, en fait, je suis à mi-chemin entre Glucksmann et Mélenchon, et mon souhait serait d'avoir un candidat qui s'écarte à la fois des outrances de LFI et des compromissions de la sociale-démocratie, mais aujourd'hui ce candidat, malheureusement, n'existe pas -Ruffin, peut-être, mais avec quel appareil derrière lui ? C'est tout le paradoxe, alros que je pense que ma position est très majoritaire chez les électeurs de gauche.