La question des délais d’attente pour les interventions chirurgicales non urgentes financées sur fonds publics soulève des controverses et s’avère parfois déroutante. En particulier, alors que certains pays signalent des délais d’attente significatifs, d’autres en sont exempts. Les délais d’attente constituent un sérieux problème de politique sanitaire dans les 12 pays participant au projet de l’OCDE sur les délais d’attente (Australie, Canada, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Italie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni et Suède), alors que ce problème ne se pose pas pour un second groupe de pays (Allemagne, Autriche, Belgique, États-Unis, France, Japon, Luxembourg et Suisse), dans lesquels des délais minimes sont mentionnés de façon ponctuelle (informelle). Ce document présente une analyse comparative de ces deux groupes de pays et examine les facteurs qui pourraient expliquer l’absence de délais d’attente dans le second groupe.
Histoire vécue 1
L'autorisation préalable: pas toujours exigée, mais mieux vaut la demander
Hugo veut se rendre en Allemagne pour suivre un traitement (pris en charge par son assurance maladie) contre la cataracte. Mais le traitement coûte plus cher en Allemagne que dans son pays. Comme Hugo souhaite une prise en charge totale des frais par son assurance, il doit demander à celle-ci une autorisation préalable. S'il reçoit l'autorisation, il pourra se rendre en Allemagne pour se faire soigner. Le remboursement de la totalité des frais devrait normalement s'effectuer directement entre les organismes concernés. S'il doit payer le traitement lui-même, il sera remboursé par la suite dans son pays.