stirnersept9 a écrit : ↑23 juin 2021 12:11
La réponse vient de Maître Parise Heideger, avocate de Axel G. :
"Ces 13 jeunes sont tous de régions françaises. Comment se fait-il que le ministère public n'ait pas fait choix
d'harceleurs parisiens ou d'harceleurs banlieusards. A-t-on voulu s'assurer la paix sociale? Avec un public très calme?"
d'autant plus que " Maître Parise Heideger, avocate de Axel G. :
"Moins de 2 h après avoir posté ces messages mon client a retiré ses propos, il n'a jamais recommencé.
Parmi les 13 personnes accusées d’avoir cyber harcelé la jeune fille, il y a dix hommes et trois femmes, âgés de 18 à 30 ans.
Ils ne sont pas connus des services de police.
et ceux qui ont avoués, tu en fais quoi?
N’Aissita, qui est étudiante en psychologie, "fait un peu de tricot", est fan de "comédies et des séries", et adore la littérature et la poésie. Elle lit notamment les auteurs classiques. Outrée par les propos tenus par Mila, la jeune femme lui a envoyé un message choquant, le 17 novembre 2020. "Ça m’est passé, la colère. Je me rends compte que j’ai fait l’erreur de me rabaisser à son niveau…", a-t-elle ensuite expliqué en garde à vue, comme le rapporte le Figaro.
Un autre accusé, qui est quant à lui athée, l'a également menacée de mort et affirme avoir simplement souhaité la provoquer. Il pense ne pas "mériter d’avoir été placé en garde à vue". Un autre accusé souhaitait quant à lui "gagner des abonnés", et faire rire ses amis... L'un des harceleurs de Mila, un cuisinier de 29 ans passionné par l’astrophysique, affirme quant à lui avoir des remords sur la forme, mais ne regrette pas le fond de sa pensée.
Enzo K. qui aurait répondu à un message disant que contrairement à Allah, Mila n'existe « plus pour longtemps ». « J'ai simplement voulu dire que je m'inquiétais pour elle », tente le jeune homme de 22 ans. Rapidement, il reconnaît en réalité avoir été « énervé » par la dernière vidéo postée par la jeune fille en novembre 2020. Il plaide la « grosse connerie » et concède à Mila être « dans son droit de blasphémer ».
« J'ai réagi à chaud » affirme également Axel G., le deuxième prévenu. « Vous voulez dire que vous aviez beaucoup couru, ou tweeté en plein soleil ? » le relance le juge qui s efforcera, tout au long de l'audience, d'apporter un peu de légèreté à une affaire qui en est dénuée. « Non, j'étais plutôt en colère », reconnaît-il. Pour sa part, il affirmait que Mila « continuera jusqu’à ce que quelqu'un la trouve et la crève, c'est tout ce qu'elle mérite ». Un sort qui, selon un second message, serait également souhaitable à « ceux qui défendent Mila ». « Je n'avais aucune intention de la menacer ni de la harceler, poursuit-il. Une fois redescendu, j'ai compris que c'était trop violent et j'ai supprimé ». Une manœuvre également effectuée par Enzo K. .
Manfred K.. Ce dernier est soupçonné d'avoir menacé Mila de lui faire « une Samuel Paty » en référence à ce professeur décapité après avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves. Âgé de 18 ans, il nie avoir envoyé tout message. « Quand j'ai vu que Mila a partagé [une capture d'écran de] la menace reçue avec Samuel Paty, j'ai changé mon compte pour celui qui a envoyé le message, je pensais me faire des abonnés grâce à ça », explique-t-il de manière assez confuse. En plus du nom, il reprend la photo de profil représentant Son Goku, héros du manga japonais Dragon Ball Z. « C'est bien, on fait avancer la justice en regardant le Club Dorothée », raille le juge.
Le prévenu a notamment répondu au député LR Éric Ciotti, qui réagissait à cette menace de « faire une Samuel Paty » : « Qui vous a dit j'étais islamiste, je suis de confession juive, renseignez-vous, gloire à Hisoka », autre personnage du manga Hunter X Hunter. « C'était pour faire une blague et faire parler de moi, tout le monde a une soif d'attention » tente-t-il, penaud, à la barre. « Parmi vos différents comptes, l'un s'appelle quedlan [que de la haine] ce n'est pas neutre », questionne tout de même l'avocat Richard Malka, qui défend Mila. « Non c'est juste un nom comme ça » se défend-il. Pour autant, comme le fera remarquer son défenseur en fin d'audience, le compte qui a proféré les menaces de mort comporte un autre identifiant, seule chose non modifiable sur Twitter, ce qui tend à écarter sa culpabilité en ce qui concerne la menace de décapitation.
Au vu de la gravité de la situation, certains vont adopter une attitude aux antipodes de celles attendues d'un prévenu. C'est le cas de Jordan L., 29 ans, défendu par le très médiatique Juan Branco. Poursuivi pour harcèlement, il aurait tweeté : « Wesh je suis sûr que si je mets un bon coup de b*** à Mila elle arrêtera de faire chier le monde cette mal baisée ». Des propos qu'il assume, l'air désinvolte et les bras ballants, affalé à la barre. Avec aplomb, il affirme que « Mila touche au sacré avec vulgarité ». C'est pourquoi, il a « répondu sur le même ton ».
Bien qu'il présente ses excuses à la plaignante, il évoque surtout un « vocabulaire mal choisi, dans ma bouche ça sonne plus comme insatisfaite, non épanouie, je regrette la forme mais pas le fond ». Lorsque son avocat lui demande ce qu'il pense de la réquisition d'une salle pour deux jours de procès, il conclut estimant qu'il s'agit surtout « d'un spectacle ». « C'est donc l'heure de l'entracte », annonce le juge pour suspendre l'audience quelques minutes.