dinosaure a écrit : Comme toutes les bonnes idées, elle ne fait souvent que déplacer le problème :
1) les postulants locataires seront triés par les assureurs en fonction de leurs capacités, moyens, honneteté, antécédents, gueule !!! Et ceux qui ne seront pas "assurables" seront exclus du marché de la location.
Faux problème. Comment fait -on pour les assurances automobiles ou l'assurance "au tiers" est obligatoire ? Un bureau central désigne un assureur.
2) très difficile de distinguer ce qui relève d'un accident de la vie et ce qui relève de la mauvaise volonté d'un locataire malveillant. Exemple ? Perdre son emploi est à l'évidence un accident de la vie. Mais ne pas en avoir retrouvé un un an après, c'est un accident de la vie ou le fait d'un profiteur ??? Difficile à dire.
Ca c'est de la casuistique. on peut prédéfinir les cas couverts. Les assureurs ne font pas de sentiment ni d'idéologie. Ton baratin habituel sur les chômeurs "parce qu'ils le veulent bien" ne relève que de la posture idéologique et est déconnectée du réel.
Un fonctionnement presque identique mais légèrement différent pourrait marcher mieux : une assurance loyers-impayés prise par le propriétaire dont la prime est additionnée au loyer payé par le locataire. La différence c'est que c'est le propriétaire qui s'assure contre le fait d'un tiers et non pas le locataire qui s'assure contre ses propres actes !
Je ne vois pas en quoi ça marcherait mieux. Le risque couvert étant le même et le locataire le même ton objection 1 demeure valable dans les limites que j'ai énoncé.
Je ne vois pas quelle utilité vous voyez à essayer d'être blessant quand on essaye de discuter sérieusement avec vous ???
1) Vous avez raison, sauf que les risques très malussés sont difficiles à recaser... Ou très chers. Vous avez pris l'exemple de l'assurance-auto qui est un peu en marge du marché en question. Ce marché se rapproche plus des assurances-crédit sur l'immobilier où les clients à gros risque (malades, handicapés...) sont carrément exclus.
2) il ne s'agît pas de baratin idéologique. Comme vous dites, les assureurs font des affaires et quand ils considèrent le risque trop grand, ils ne font pas dans le social : ils vous envoient gentillement chez le voisin en sachant que le voisin ne prendra pas le dossier non plus !!! A défaut, ils poseront des exclusions tellement draconiennes que le postulant locataire ne sera dans les faits jamais couvert.
3) la différence entre assurer le locataire ou le propriétaire ne modifie le problème qu'à la marge. Les objections que j'ai formulé restent valables mais beaucoup plus atténuées. En particulier, le fait que le locataire n'a pas à présenter une assurance ne l'exclut pas du marché. L'assureur se couvre en limitant la durée de sa couverture envers le propriétaire et ne regarde pas la solvabilité du locataire. Ce qui oblige le propriétaire à faire avancer la procédure d'expulsion s'il ne veut pas rester sans couverture.
Cette manière de procéder est encore plus fiable si l'assureur est aussi le mandataire-gestionnaire du bien. Dans ce cas, le propriétaire touchera TOUJOURS son loyer et c'est au gestionnaire de trouver une solution avec le locataire (par exemple une solution de relogement) parce que c'est lui qui débourse le loyer de sa poche tant qu'il n'arrive pas à faire sortir le locataire et relouer le bien.