Les faits remontent au 22 mai 2008. Joseph Guerdner, un jeune homme de 27 ans, marié et père de trois enfants, est arrêté alors qu’il se rend à son contrôle judiciaire, pour avoir foncé sur un véhicule de gendarmerie deux ans auparavant. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir participé à l’agression à main armée et la séquestration d’un routier un mois auparavant. Un pistolet 11,43 et des munitions sont découvertes dans son véhicule: il est placé en garde à vue et transféré à la compagnie de Draguignan. Le gitan, qui vivait dans un campement à Brignoles, nie les faits. Le 23 mai, vers 21h30, Guerdner demande la permission de fumer une cigarette. Il l’obtient. Le maréchal Christophe Monchal, décrit comme «calme et posé» par ses collègues, l’accompagne dans la cage d’escalier dont la fenêtre est entrebâillée.
Mais alors que la minuterie s’arrête, l’homme saute malgré ses menottes et les 4,60 mètres qui le séparent du sol. Il court ; le gendarme tire à sept reprises sur le fugitif. Trois balles l’atteignent, dont une mortellement, à la poitrine. Joseph Guerdner réussit malgré tout à franchir un grillage de deux mètres et se réfugie dans un arbre de l’institution religieuse voisine où il sera découvert agonisant. Joseph Guerdner était bien connu des services de police, notamment pour des vols et violences commises depuis 1996. On ignore en revanche s’il était vraiment complice ou non de la séquestration violente, pour laquelle trois personnes ont depuis écopé de 5 à 9 ans de prison.
Cette mort par balle provoque la colère des proches de Joseph Guerdner, et une nuit de violences à Draguignan et Brignoles. La mère de la victime estime que son fils ait été «tiré comme un lapin». La ministre de l'intérieur, Michelle Alliot-Marie, suspend immédiatement le gendarme de ses fonctions et ordonne une enquête administrative. Le lendemain, Christophe Monchal est arrêté et placé en garde à vue pour homicide volontaire. Il affirme ne pas avoir eu l’intention de le tuer –il voulait toucher ses jambe pour le stopper, mais il faisait noir, défend-il-, et avoir tiré des sommations avant de le viser. Dans la nuit du 25 au 26, il est mis en examen pour «coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner» -les juges d’instructions ayant requalifié les faits. Il bénéficie d’un non-lieu en août 2009, mais les proches de la victime font appel et la chambre de l'instruction près la cour d'appel d'Aix-en-Provence leur donne satisfaction en le renvoyant aux assises.
Ce n'est pas aux chevilles qu'il avait les menottes non plus!
gilbertL a écrit:
d'apres ce que j'ai lu il avait des menottes chevilles et des menottes poignet reliées avec une chainette, pas facile de courrir avec çà.
Maintenant si le droit est pour le gendarme, je suppose que les juges ont examiné en détail les faits, que dire de plus? il faudrait changer le droit pour le condamner ... ça viendra peut être .