

Il y a qques années la mode était de faire des coeurs



J'aurais fait tout ce qu'on m'aurait demandé!Eve a écrit :![]()
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Il y a qques années la mode était de faire des coeurs![]()
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à suivre!Le petit misérable revint, les jours suivants, à ce même trou de serrure. Il surprit de sa sœur le plus secret, le plus intime, y compris ces nuances de troubles aveux qu'un être ne peut se faire qu'à soi-même, à l'abri de tous les regards. Si bien que Garfouillat regagna le collège l'esprit meublé de formes divines, et plus que jamais il eut besoin de s'isoler pour évoquer tout à loisir des choses dont la connaissance le plaçait bien au-dessus de ses camarades, malgré ses infériorités.
ouais change de sujetBarbapoutre a écrit : à suivre!![]()
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Deuxième Discours : « Sur le sujet qui contente le plus en amour : le toucher, la vue ou la parole »
Ah non ! Pas au culBarbapoutre a écrit : tu sais que je fais un travail ... de romain?
Je fais un résumé de ce chapitre, mais c'est très difficile, je suis d'ailleurs obligé de citer de longs morceaux.
Et tout ce débat pour savoir s'il faut avoir du poil au cul, là où seulement quelques intimes peuvent regarder, car c'est bien de ça qu'il s'agit, suivant le plan de Brantôme, après avoir parlé du toucher, nous parlons de la vue et des émois que provoque la vision de votre toison mesdames.
Ce qui me fait penser qu'il faut que je commande ce livre!![]()
Le dimanche suivant effectivement toute la famille est venue ...T'es un dégoûtant, Garfouillat! dit Pinoche.
Pour sûr, t'es un dégoûtant! approuva Lamandin.
Et d'abord, ta soeur, elle est moche!
Pas vrai! » hurla Garfouillat, tout prêt à s'élancer malgré sa faiblesse sur les vils insulteurs d'une image qu'il chérissait. Les autres le virent sur le point de céder à l'une de ces colères nerveuses des faibles, qui ressemblent à des attaques d'épilepsie. Ils craignirent des complications, et Lamandin fit observer posément
« Et puis, on la connaît pas, ta soeur!
Elle viendra me voir l'autre dimanche.
On la reluquera! dit Pinoche.
On la reluquera! » dit Lamandin.
Là-dessus, Pinoche et Lamandin, pleins de jalousie, composèrent leur fameuse chanson. D'autres garnements la serinèrent bientôt aux oreilles de Garfouillat, que visait maintenant le remords. Et non seulement le remords, mais le désespoir, le dégoût. Il se reprochait amèrement d'avoir défloré sans profit son précieux secret, d'avoir livré, comme nue, sa soeur, à une assemblée de gamins cyniques et malfaisants.
A suivre ...Et soudain, les terreurs de Garfouillat reparurent, pressantes et précises. Le malheureux se vit cerné par des ennemis implacables et habiles. Une porte, qui se trouvait tout à côté de sa soeur, fut poussée brutalement. Dans l'entrebâil de cette porte parut un visage grimaçant, barbouillé de charbon, et une voix aiguë scanda ces mots :
Miaou, miaou, aou, miaou,
On a tout vu par le trou.
Un autre visage, non moins affreux, non moins noir, vint aussitôt se placer contre le premier, et deux voix féroces crièrent ensemble, pour la seconde fois :
Miaou, miaou, miaou,
On a tout vu par le trou.
Garfouillat s'étrangla, rota de la crème, pâlit affreusement et se mit à pleurer comme un veau. Les larmes coulaient sur son piteux visage enduit de sucreries, comme les torrents qui descendent des montagnes à l'époque de la fonte des neiges.
« Eh bien! Zido, demanda Hélène Garfouillat, qu'est-ce qui te prend?
Miaou, miaou..., put juste articuler Garfouillat, à travers ses sanglots.
Gros bêta de Zido. lui dit sa soeur en riant, tu as eu peur! Mais c'est drôle, ça, « Miaou, miaou, miaou, on a tout vu par le trou »! C'est très amusant! C'est une chanson du collège? »
Tant de gentillesse mit le comble au désespoir de Garfouillat. Pleurant plus fort que jamais, il se jeta dans les bras de sa sœur. Il avait envie de lui demander pardon. Il n'en eut pas le temps.
"Faut-il avoir du poil au cul ?"
Nous avons, en cette rencontre,
Pesé le pour, pesé le contre,
Et rien encore n’est résolu.
Mais un avis, que je crois sage,
Que rien encore n’a combattu,
C’est qu’il vaut mieux, pour son usage,
Un cul sans poil, qu’un poil sans cul. (bis)