Message
par LexSiga » 27 novembre 2012 09:28
Cela dépends du point duquel l'on se place, principalement.
En tant que fumeur, on prends le risque conscient et plein, même si souvent différé, du danger que l'on prends, aussi et comme se risque est connu on pourrait penser que c'est bien a celui qui fume qu'incombe de devoir payer son traitement au cas ou il serait amené a tomber malade suite a son propre tabagisme.
Maintenant, ce propos en lui même est déjà manichéens, dans la mesure ou la responsabilité est multiple et sociologique : le fumeur n'est que le consommateur, quid de l'industrie du tabac, quid de la responsabilité de l'état dans la prévention, quid de la difficulté d’arrêter de fumer pour un grand nombre de personnes (et ce quand bien même elles le souhaitent) et j'en oublie sans doutes. Tout cela pour dire que c'est plus que probablement multi-factoriel : le fumeur n'étant que l’objet le plus central.
Réciproquement on peut se demander pourquoi la société en tant que tel aurait a payer les les soins, vu qu'elle n'est pas spécifiquement responsable directement. C'est en oublier / omettre que c'est en partie le rôle de la société : prendre soins de la société. Si on exporte cela sur n'importe quel plan cela devient vite absurde et on se rends compte que c'est ingérable : diabète ? Alcoolisme ? Accidenté de la route ? ou tout autre cancer ayant une autre cause ?
Par défaut on vie dans un monde qui est par essence un danger permanent pour notre propre santé, et par principe on vie en société pour survivre plus facilement, plus efficacement en tant que groupe. Ça nous fait chier en tant qu'individus, c'est une évidence, de payer pour ce dont on aura pas spécifiquement besoin, car certains ne s’intéressent a leur santé que quand celle-ci est mise en danger. Mais en tant que société cela ne devrait pas entrer en considération. Non plus que la société ne devrait s'arroger le droit de juger de ce qui est bien, mal, de se faire ou non : encore moins l'état.
On parle de structures au dessus de la population, ces structures devraient idéalement être neutre vis a vis des individus, quel que soit leur décisions ou actions (sur leur propre santé, on s'entends, c'est le sujet). Car leur but n'est pas spécialement de se faire arbitre ou juge de ce qui est ou non bien de faire et comme je le disais sans trop développer dans mon premier paragraphe : les causes étant multiples, les responsabilités également, c'est la seule position pérenne sans quoi elle serait vite injuste, déloyale, souvent dans l'erreur et surtout induite par une volonté individualiste, ce qui pour un concept de société serait absurde, je crois.