GEORGES a écrit :
Je te donne même l'adresse du régiment en question si tu veux.
Cela se passe en banlieue d'annecy à cran-gevrier au 27ème BCA quartier Tom Morel à 400 mètres de l'appart de l'un de mes enfants, pour les engins qui tournent la nuit et sur leur centre d'entraînement de tir au pied du Semnoz à 2 Km où suivant le sens du vent tu entends les tirs en rafale entre 21 heures et minuit.
Allez, petit exercice de travaux pratiques, facile pour toi vu que t'es un pro :
Soit un régiment qui dispose d'une allocation de 15 000 cartouches à l'année pour s'entraîner. A l'année N, tout va bien, cela correspond à ses besoins. Son allocation de 15 000 cartouches est donc reconduite pour l'année N+1.
De mars à août de l'année N+1, le régiment est déployé au Taboulistan pour une Opex. Durant ces 6 mois, elle ne touche pas à son allocation, puisqu'elle utilise les cartouches allouées à l'opex. Les 6 mois restants sont mis à profit pour les congés du personnel, et un entraînement allégé (pas besoin de grosses manoeuvres quand on a passé 6 mois sur le terrain). En décembre N+1, le régiment n'a alors dépensé que 8 000 cartouches.
Au vu du bilan comptable, l'allocation pour l'année N+2 est donc de 10 000 cartouches. Mais en N+2, pas de déploiement. Le commandement a alors un choix à faire : maintenir une charge d'entraînement "normale", quitte à ne plus avoir de cartouches dès la fin de l'été, ou alléger l'entraînement, avec le risque d'avoir des hommes moins aptes à remplir leur mission le moment venu.
D'où vient le problème ? Des militaires qui vont tirer en rafale tout le mois de décembre N+1 pour avoir de quoi s'entraîner en N+2 ? Du commissaire qui réduit l'allocation sans tenir compte du déploiement ? Du système comptable de l'Etat qui demande toujours plus d'économies, sans discernement ?
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.