http://www.lepoint.fr/editos-du-point/a ... 377_57.phpVente de médicaments en ligne : les règles sont fixées
Pour éviter les contrefaçons, le trafic et la surconsommation, les sites devront être le "prolongement virtuel" d'une pharmacie et délivrer des informations pratiques.
Dès le 12 juillet prochain, environ 4 000 médicaments délivrés sans ordonnance pourront être commandés par Internet, mais sur des sites qui devront être le "prolongement virtuel" d'une pharmacie physique ayant reçu au préalable une autorisation pour ce type de commerce. Ce sont les principaux points de l'arrêté relatif aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments par voie électronique, publié hier par le Journal officiel. En revanche, le texte signé par la ministre de la Santé prévoit que rien ne change pour les médicaments prescrits par ordonnance.
La vente en ligne de médicaments, autorisée depuis décembre dernier dans notre pays pour entrer en conformité avec une directive européenne, est désormais strictement encadrée. Car Marisol Touraine veut, avant tout, éviter le commerce de contrefaçons. Il faut savoir que, selon l'Organisation mondiale de la santé, 50 % des médicaments vendus en ligne sont des faux. La ministre souhaite également limiter le trafic. Mais, alors qu'elle désirait, au départ, restreindre la vente en ligne aux produits placés "devant le comptoir" (soit environ 400), le Conseil d'État puis l'Autorité de la concurrence ont étendu ce type de vente à tous les médicaments qui ne sont pas soumis à une prescription médicale (aspirine, paracétamol, antitussifs...)
Les forums de discussions sont interdits
L'arrêté prévoit que le commerce électronique des médicaments doit être réalisé à partir d'un site internet dont la création "a été autorisée par le directeur général de l'agence régionale de santé territorialement compétente". Et qu'il répond à un certain nombre de bonnes pratiques. En pratique, les médicaments devront être présentés "de façon objective, claire et non trompeuse". Les notices attachées à ces produits, notamment les précautions d'emploi et la posologie, seront disponibles en ligne et imprimables.
Le site doit donner suffisamment d'informations pratiques pour que le patient puisse l'identifier comme étant celui d'une officine physique et autorisée. Il comportera un lien vers le site de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les liens vers les sites des entreprises pharmaceutiques et les forums de discussions sont interdits. De plus, "la création et l'exploitation d'un site internet ne doivent pas être financées pour tout ou partie par une entreprise produisant ou commercialisant des produits de santé", en clair les labos pharmaceutiques, précise l'arrêté.
Cette publication ne devrait pas déplaire à Isabelle Adenot, la présidente de l'Ordre national des pharmaciens. Elle affirme que son institution "n'a rien contre les technologies nouvelles, à condition que les données du patient soient sécurisées et que tout soit fait pour éviter la surconsommation de médicaments". Elle le redira jeudi, lors de la conférence du Point consacrée à la "distribution des médicaments". Cette manifestation sera aussi l'occasion d'entendre Catherine Choma, de la Direction générale de la santé, à la fois sur le e-commerce des médicaments, les contrefaçons et les ruptures de stock, de plus en plus fréquentes.
Sur ce coup là, je pense que le Marisol Touraine a bien géré le problème : On ne peut pas laisser n'importe qui vendre n'importe quoi sous prétexte que les produits vendus sont délivrés sans ordonnance.
Quand on sait à quel point les français sont consommateurs de médicaments et adeptes de l'auto-médication, on comprend que a vente en ligne de ceux-ci doit être encadrée.
Quand on connait la puissance financière et le cynisme des labos (cf : mediator, PIP, etc...) on comprend pkoi ceux-ci ne doivent pas pouvoir "démarcher" le client directement par internet.




