
Danielle Tartakowsky montre que les droites françaises sont plus souvent descendues dans la rue qu'on ne le croit d'ordinaire. Elles ont contribué à l'émergence de la manifestation de rue, en ont fait un usage précoce et durable, et se sont plusieurs fois essayées à peser sur la nature du régime républicain. Elles ont ainsi créé leur propre répertoire d'action, distinct de celui des gauches, et puissamment contribué à redéfinir la place de la manifestation dans le système politique actuel. "Les droites et la rue" (2/2), aux éditions La Découverte.
La place centrale qu’occupent les syndicats ou les catholiques dans certaines crises politiques mérite qu’on y revienne. De l’Exode à l’Hégire, en passant par bien d’autres récits fondateurs, la marche, individuelle ou collective, constitue un acte inaugural, symbole d’une libération vers laquelle on tend ou d’une histoire à construire, sans attendre. L’existence de pratiques séculaires inscrites dans ce substrat de nature anthropologique, sous la forme de pèlerinages, processions ou de « tours de France » relevant de la coutume ouvrière[ii], contribue sans doute à expliquer que les ouvriers et les catholiques aient, longtemps, témoigné d’une propension à se déployer dans l’espace public supérieure à d’autres, à des fins politiques y compris[1].
À gauche, le poids des organisations ouvrières ou de leurs héritières demeure la norme. La « communauté enseignante » est assurément susceptible d’initier des mobilisations de grande ampleur pour la défense de l’école laïque, mais ces mobilisations ne débordent jamais cet objectif spécifique et il ne peut y avoir à gauche, à cette exception près, de mouvements d’importance majeure qu’à la condition que les confédérations syndicales en constituent l’élément moteur. Ce qui vaut dans le cadre de grèves générales de longue durée ou de mouvements revendicatifs interprofessionnels de moindre envergure vaut également dans des circonstances directement politiques
http://www.atlantico.fr/decryptage/mani ... 75982.html
A intervalle régulier, cette droite moyenâgeuse fait parler d'elle...
laissons les s'égosiller ? ou opposons leur un débat argumenté?
de toute façon, ces fâcheux ne manqueront pas de mourir, avec un peu de bol, leur descendance aura un peu plus de jugeote!


