Victor a écrit : ↑23 juin 2023 10:13
Parce que vous n'avez rien compris à l'écologie.
L'écologie ce n'est pas le rapprochement avec la nature mais au contraire son éloignement.
Nous n'avons pas deux planètes mais qu'une seule.
Toutes les solutions extensives (c'est à dire les vôtres) sont nécessairement antiécologiques car elles impliquent obligatoirement une artificialisation de plus en plus importante des surfaces et des ressources naturelles.
Alors que les solutions vraiment écologiques sont les solutions et les technologies les plus intensives.
Par exemple, l'énergie nucléaire est une énergie hautement intensive. Peu de matière première, faible surface au sol pour une énorme énergie produite.
Tout comme la viande artificielle sera à n'en pas douter la solution intensive (production en usine de manière intensive) de production de protéines animales.
Par ailleurs je remarque que personne ne prend en compte l'absence de souffrance animale dans ce mode de production, bizarre pour des anti-corrida ou des défenseurs des animaux.
1) Si vous, vous avez compris ce qu'est l'écologie, pourquoi ne pouvez-vous pas dire que vous êtes écologiste?
2) Où ai-je écrit que l'écologie est un "rapprochement avec la nature"? Je trouve cette idée particulièrement NIAISE. Tout comme le "retour à la nature", la "protection de la nature", "mère Nature" etc. , "sauver la planète". On la trouve dans la bouche et ce qui leur sert de crâne de tous les charlatans.
Des promoteurs du tourisme de masse (repeint en vert) jusqu'aux "survivalistes" (8 milliards de chasseurs cueilleurs?).
3) Vous supposez que je défends un mode de production extensif dans tous les cas. Là encore c'est faux.
Je trouve ridicule de fabriquer de la viande artificielle, alors qu'il est plus...productif de non pollution de ne plus en produire DU TOUT.
Il me semble que c'est le mode industriel de production intensive
mal utilisé parce qu'aux mains d'une minorité qui se fait concurrence qui est à l'origine des immenses problèmes auxquels l'Humanité NE FAIT PAS FACE aujourd'hui, alors qu'il faut y faire face pour survivre.
Je m'explique.
Le mode de production consiste à extraire frénétiquement n'importe où et n'importe comment (pollution, destruction, violence policière et spoliation) des matières premières, appelées pudiquement "ressources naturelles" pour les transformer en marchandises destinées à un marché où s'exerce la concurrence.
Le but PREMIER à cette étape de la production (la première) n'est pas de satisfaire des besoins humains, voire de l'Humanité toute entière, mais d'enrichir une minorité (actionnaires, propriétaires) par l'intermédiaire de clients qui achètent les marchandises: le marché.
Pour cette raison, tout ce qui n'est pas tourné vers ce but est un "bruit" parasite, une gêne, dont il faut se débarrasser: la propriété anachronique des terres par des indigènes "anachroniques", la faune sauvage, la pollution, les coûts de d'extraction (salaires, règlements divers,coût et production de l'énergie nécessaire) conséquences écologiques, coût pécunier de ces conséquences).
C'est ce qu'on appelle les "externalités négatives".
Elles sont ignorées, repoussées à l'extérieur par l'extracteur.
Négatives et repoussées à l'extérieur, par ce qu'elles diminuent sa "compétitivité" sur le marché.
Ensuite les matières premières ainsi extraites sont transportées (avec de l'énergie, de la pollution et des souffrances) jusqu'aux infrastructures de transformation. Pour résumer: transportées selon le même mode.
Elles sont transformées toujours avec de l'énergie et des coûts de production et toujours avec la même préoccupation de "rentabilité" aveugle et sourde à toute autre considération. Quand dans un Etat, la loi donne des droits qui pèsent sur les coûts de production, la production est délocalisée vers des horizons plus favorables (dictatures, souvent).
Les clients terminent le processus en transformant les marchandises en détritus et/ou en caca, rejetés gratuitement dans la nature.
Bientôt 10 milliards...
La "Nature" est à la fois un "open space" de loisirs, un havre de paix, de PURETE et d'harmonie où il fait bon se "ressourcer" '(

) et...un dépotoir, une poubelle.
Voilà pourquoi nous en sommes là. Là: le changement climatique, l'extermination de la vie sauvage, l'envahissement des déchets, etc...
Ceux qui alertent sont perçus comme des menaces pour ce mode de production.
Ceux qui refusent le bilan se drapent alors dans le drapeau de la liberté tout court..et pourquoi pas tant qu'on y est, de la civilisation.
Ils défendent la civilisation et la liberté contre...les écologistes et la barbarie des faits.
Pourquoi cet attachement stupide à la liberté d'entreprendre et à la concurrence (qui est l'ombre de la liberté d'entreprise)?
Mais parce que celui qui a cette liberté nourrit le projet de
-être le plus fort, le meilleur: il faut donc que "sa" production soit moins chère, plus facile à vendre.
-s'enrichir au détriment d'autrui "réussir"
C'est donc avant tout une question de narcissisme.
Le narcissisme est une des forces les plus puissantes qui fait agir les hommes ... quand ils restent fixés à un stade infantile (oral, anal, phallique).
Ce narcissisme est partagé par tous ceux qui ont les mêmes ambitions puériles, sans pourtant en avoir les moyens matériels, qui rêvent et jalousent les pilleurs: ils voudraient ainsi "réussir". Ceux qui disent par exemple que l'Homme est un capitaliste pour l'Homme.
On ne saurait mieux dire que le capitalisme est d'essence naturelle.
Les vilains (surtout en Vendée

) autrefois pensaient comme la Noblesse, que la monarchie et l'aristocratie, c'est l'Ordre divin sur Terre.
Voilà pourquoi le green washing existe, et pourquoi Victor ne sait pas l'expliquer.
Dans cette situation il faut donc examiner le mode de production et se demander d'un point de vue MONDIAL, COLLECTIF et SUPRANATIONAL, c'est à dire du point de vue de l'Humanité .
-Que faut-il absolument produire?
-Comment le produire?
-Comment le transporter?
-Comment le REPARTIR?
-Comment restaurer les écosystèmes et revenir à une situation TENABLE, dans un contexte où il faut s'adapter en réintégrant les "externalités négatives" qui NOUS reviennent dans la gueule?
- Ca n'exclut donc pas toute recherche de production intensive bien au contraire.
Evidemment qu'il ne s'agit pas d'un grand "happening" hippie, où tout le monde tomberait dans les bras de son voisin.

tel que le rêvent Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand ou d'autres plus jeunes.
Il y a des ennemis humains de l'Humanité et de la Nature: il faut les vaincre.
Les mettre hors d'état de nuire.
Et je ne connais qu'un SEUL moyen: l'expropriation des moyens de production.
Changer de paradigme, de "modèle économique", rompre avec le ...libéralisme et la mondialisation , c'est tourner autour du pot.
J'ai COMMENCE par l'écologie (comme naturaliste) puis j'ai ajouté l'écologie politique où j'ai rencontré beaucoup de bavards superficiels.
Et j'ai continué avec le communisme révolutionnaire, celui qui va à la RACINE des choses.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"