Fonck1 a écrit : ↑20 février 2021 07:43
En Irlande du Nord, un séisme politique en cours
Les premières secousses causées par le Brexit bousculent le paysage politique nord-irlandais : le parti unioniste majoritaire ne recueille plus que 19 % du soutien public et le Sinn Féin républicain trône en tête des sondages.
► Que se passe-t-il en Irlande du Nord ?
Depuis les accords de paix qui ont mis fin à la guerre civile en 1998, l’exécutif nord-irlandais repose sur un partage du pouvoir entre républicains (pro-réunification de l’Irlande) et unionistes (pro-Royaume-Uni). Pour l’heure, le parti unioniste démocrate (DUP) est à la tête du gouvernement, et sa cheffe Arlene Foster en est la première ministre.
La victoire du Sinn Féin en Irlande, un « tremblement de terre jeune »
Or, le parti perd de son soutien : seuls 19 % des Nord-Irlandais voteraient à nouveau pour le DUP cette année, alors que le parti recueillait habituellement un tiers des voix. Le Sinn Féin républicain se retrouve donc à la première place dans les sondages.
Cette nouvelle donne s’ajoute à un contexte particulier : lors des dernières élections, en décembre 2019, les partis traditionnels ont perdu des sièges au profit de groupes politiques non-communautaires ou centristes.
► D’où vient cette insatisfaction ?
Depuis le 1er janvier, l’Irlande du Nord est à la fois dans le marché commun européen et dans l’espace douanier britannique. Des contrôles sont donc réalisés dans les ports de Belfast, Larne et Warrenpoint lorsque les biens arrivent en ferry. C’est la « frontière dans la mer d’Irlande ».
→ EXPLICATION. Pourquoi l’accord post-Brexit pose problème en Irlande du Nord ?
Pour la communauté unioniste, c’est un revers énorme : ces inspections l’éloignent de la Grande-Bretagne. Le problème est aussi politique. Le DUP, principal parti pro-Brexit d’Irlande du Nord, s’est allié à Theresa May puis à Boris Johnson lors des négociations sur le Brexit. C’est donc un gouvernement dirigé par les unionistes qui a permis d’instaurer ces contrôles dans la mer d’Irlande. Au fil des négociations, le DUP a perdu de sa crédibilité.
En Irlande du Nord, un chemin étroit vers la réconciliation
En outre, le DUP compte parmi ses électeurs de nombreux unionistes qui n’adhèrent pas à sa ligne conservatrice. Ils voient simplement dans cet organe le seul moyen d’être représentés à l’échelle nationale quand les autres partis pro-britanniques ont du mal à gagner des sièges. Le Brexit est donc la goutte d’eau : les unionistes progressistes se tournent vers les partis du centre, et les ultras rejoignent des partis d’opposition comme le TUV (La Voix unioniste traditionnelle). Son chef, Jim Allister, appelle notamment à cesser toute collaboration avec Dublin pour se faire entendre, et à un rassemblement de toute la communauté pour sauver la place de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni.
► Quelle est la réaction des dirigeants ?
Face aux protestations, le DUP a publié une nouvelle stratégie proposant de boycotter certaines réunions avec Dublin, et a lancé une pétition en ligne. Celle-ci a reçu plus de 100 000 signatures, un palier qui lui permettra d’être débattue à Westminster le 22 février. Les dirigeants réclament l’utilisation de la clause de sécurité du Protocole sur l’Irlande du Nord, qui permettrait au Royaume-Uni de se soustraire à ses responsabilités pour annuler les contrôles dans les ports nord-irlandais. Des employés du port de Larne ont déjà été suspendus pour quelques jours après des menaces, et le bureau local du DUP a lui aussi été visé.
L’Irlande du Nord, casse-tête persistant du Brexit
Quand Arlene Foster déclare que « l’Irlande du Nord doit être libérée du Protocole », le gouvernement britannique et la Commission européenne réitèrent leur attachement à l’accord. Pour l’ancien leader du DUP, Peter Robinson, les unionistes doivent accepter la situation ou être prêts à renverser le gouvernement local.
Pour l’instant, la province bénéficie encore d’une « période de grâce » avec des contrôles légers sur les importations, que le DUP voudrait étendre jusqu’en 2023. Les prochaines élections doivent se tenir le 5 mai 2022. D’ici là, il reste de nombreux obstacles à contourner, en cette année du centenaire de l’Irlande du Nord dont les célébrations promettent de diviser encore les communautés.
en grande bretagne les deputés ne sont pas des godillots , ils ne doivent pas suivre la ligne du parti obligatoirement sous peine d'exclusion
c'est pourquoi dans chaque parti il y a des des pro et des antis brexits
il n'y a qu'en france que les godillots existent et pourquoi il y a des frondeurs qui quittent leur parti et pas que sous macron
lors du quinquennat precedent Hamon , Montebourg etc
pour info ; je ne prend fait et cause ni pour ni contre le brexit
je ne prophetise pas si le brexit est une réussite ou pas car cela ne se verra que dans le temps et non aprés 50 jours aujourd'hui où l'on commence juste à mettre en place les choses qui vont le gerer
les britanniques ont fait un choix ,je le respecte en leur souhaitant non qu'ils se plantent mais bonne chance
pour l'instant je ne peux pas aller voir ma fille et mes petits enfants à cause de la covid 19 mais lorsque cela sera possible mais à part ne plus emmener des denrées périssables comme un muster pour le reste rien ne sera de changer toujours le change monétaire et la GB n'étant pas dans l'espace schengen la limitation de passage pour certains produits comme le vin
Certains n'ayant pas capté que les relations avec la GB etaient deja bancales
etant à la fois dans l'UE pour des choses
et par pour d'autres parce ce pas dans l'espace schengen