vivarais a écrit : ↑27 février 2020 08:50
un des avantages du bréxit , ils ont pu suspendre les vols avec l'Italie sans l'avis de Bruxelles
et si demain le besoin s'impose à cause du covid-19 sans l'avis de Bruxelles ils pourront fermer totalement leur frontière
Brexit News
Négociations post-Brexit : des désaccords fondamentaux
Boris Johnson a dévoilé ses ambitions aux Européens : obtenir un accord du type de ceux signés avec le Canada ou le Japon.
En réalité, il en veut beaucoup plus. Par Emmanuel Berretta
Boris Johnson est-il trop gourmand ?
Les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni commencent lundi, maintenant que chacun a désormais publié son mandat. Dans celui envoyé jeudi par Londres,
Boris Johnson dit souhaiter un accord de libre-échange du même niveau que ceux conclus par l'UE avec le Canada et le Japon. En vérité, ses exigences vont bien au-delà de ce que l'Europe a consenti à ces deux pays. Les services, par exemple, ne font pas partie des domaines couverts par ces accords. « Il veut un trois-étoiles au prix d'un McDo », plaisante-t-on à Bruxelles.
« Le problème, c'est que le Royaume-Uni n'est pas le Canada », relevait dès mercredi Michel Barnier, anticipant le mandat britannique.
Le poids des échanges entre l'Europe et le Royaume-Uni – 516 milliards d'euros par an – est sans commune mesure avec le pendant canadien (54,7 milliards d'euros par an). L'intrication comme la distance géographique ne permettent pas de comparer le Royaume-Uni et le Canada… « Certes, les accords que nous avons conclus avec le Canada ou avec d'autres pays peuvent servir de référence, mais nous devons les adapter à la réalité de notre relation avec le Royaume-Uni », ajoutait le négociateur européen.
La loyauté de la concurrence en question
En réalité, les choses s'engagent assez mal, car
Boris Johnson, qui exige d'avoir accès à tout, affaiblit déjà la déclaration politique sur les relations futures qu'il a signée « et annoté de sa propre main », note Michel Barnier. Les conditions de concurrence équitable y étaient assez précisément définies. Les garanties du fair-play devaient être « solides ». Les parties devaient ainsi « maintenir les normes élevées communes applicables dans l'Union et au Royaume-Uni au terme de la période de transition dans les domaines des aides d'État, de la concurrence, des normes sociales et en matière d'emploi, d'environnement et de changement climatique, ainsi qu'en ce qui concerne les questions fiscales pertinentes ». Pour y parvenir, il était prévu de s'appuyer « sur les normes de l'Union et les normes internationales appropriées et pertinentes, et prévoir des mécanismes adéquats permettant d'assurer une mise en œuvre effective sur le plan intérieur, ainsi que des mécanismes de règlement des différends et de contrôle de l'application ».
Dans le mandat britannique, la clause est réinterprétée de manière beaucoup plus légère. Il est dit qu'en matière de droit de la concurrence, d'aides d'État, d'environnement, de climat, de travail et de fiscalité, « le gouvernement [britannique, NDLR] n'acceptera pas de mesures dans ces domaines qui vont au-delà de celles généralement incluses dans un accord de libre-échange global. Le gouvernement estime donc que les deux parties devraient reconnaître leurs engagements respectifs à maintenir des normes élevées dans ces domaines, confirmer qu'ils respecteront leurs obligations internationales et convenir d'éviter d'utiliser des mesures dans ces domaines pour fausser les échanges ». Tous les mots ont leur importance et Johnson milite, ici, pour une équivalence générale beaucoup moins engageante… Le mandat britannique précise d'ailleurs que le Royaume-Uni développera une politique indépendante dans des domaines comme le droit de la concurrence, l'environnement, la politique sociale, les marchés publics ou la protection des données, tout en assurant vouloir maintenir des « standards élevés ». Mais les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent…
Des contrôles sur le « made in Britain »
Michel Barnier a anticipé cet affaiblissement. « Nous comprenons que le Royaume-Uni souhaite disposer de ses propres règles […], convenait-il. Cependant, il faut se rendre à l'évidence.
Nos accords avec la Turquie et l'Ukraine, et récemment avec la Suisse, contiennent des dispositions très détaillées concernant la concurrence et les aides d'État. Nos accords avec le Canada, le Japon et la Corée prévoient des clauses de non-régression applicables aux normes environnementales et du travail, ainsi que des règles en matière de subventions et de garanties. » Bref, pour le négociateur européen, les belles paroles de Johnson ne suffiront pas et l'objet du futur accord commercial ne peut se contenter d'abaisser les barrières douanières…
« Le commerce moderne doit être un commerce durable, reprenait-il. Quelle serait notre crédibilité au sein de la COP26, à Glasgow, si notre futur accord permettait aux entreprises de piétiner les droits environnementaux et sociaux afin de gagner des parts de marché ? »
En somme, pour l'Union européenne, la donne est claire : le Royaume-Uni, du fait de sa proximité, peut disposer d'un super accord commercial avec zéro tarif et zéro quota si les garanties d'une concurrence équitable sont solidement écrites dans l'accord.
Ce qui fait que son Brexit vendu pour échapper aux régles de Bxl tombe a l' eau comme prévu ......incompatible avec un accord commercial.....
Je croyais que c' était Bobo qui avait la main ? ben non , petite main et grande gueule tout simplement