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19 septembre 2011Rose pour les filles & bleu pour les garçons ?
Malheur à la maman qui enfreint ce commandement : « le rose c’est pour les filles, et le bleu pour les garçons », sous peine de condamner sa progéniture à 10 ans de psychanalyse…
En faisant quelques recherches sur le pourquoi du comment de cette « règle » (que voulez-vous je suis de nature curieuse), j’ai découvert qu’il y a un siècle… et bien c’était les petits garçons qui étaient habillés en rose, et les filles en bleu !
En effet, avant les années 20, on préférait le rose pour les petits garçons, en tant que variante « claire » du rouge, plus agressif, plus viril, plus « mec » quoi. A l’inverse, le bleu ciel, comme associé à la Vierge Marie, était considéré comme convenant mieux aux petites filles, car plus doux et délicat.
Difficile cependant d’identifier pourquoi cette tendance a fini par s’inverser ; premier élément de réponse, le bleu se masculinise au lendemain de la 1ère guerre mondiale, en devenant la couleur officielle des uniformes militaires. En 1927, à l’occasion de la naissance d’une petite princesse belge toute vêtue de bleu, Time Magazine s’intéresse à la question dans un article, aboutissant à la conclusion « qu’il n’y avait pas de réelle unanimité aux Etats-Unis » quant à la répartition des couleurs selon le sexe des enfants.
Finalement, sous l’influence des magazines féminins, le bleu est mis en avant pour les garçons et le rose pour les filles à partir des années 40, jusqu’à devenir la « norme » dans les années 50.
Et voilà pourquoi en tant que petites filles, nous avons été programmées à vivre dans un monde dégoulinant de rose bonbon…
Photos : The Pink and Blue Project par l’artiste coréen Jeong Mee Yoon.
Ce photographe a eu l’idée de photographier dans des chambres d’enfants, tous les objets roses que possédaient les petites filles, et tous les objets bleus des petits garçons. Ce projet lui a été inspiré par sa fille de 5 ans qui ne lui réclamait que des jouets et vêtements roses ; il s’est alors rendu compte que ce phénomène allait au delà des différences ethniques et culturelles, et que partout dans le monde les enfants étaient influencés de la même manière par la société de consommation.
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