Fonck1 a écrit : ↑25 mai 2023 12:57
gare au gorille a écrit : ↑24 mai 2023 23:49
Ben disons que chez nous il n'y a plus personne pour les prendre au premier degré les mauvais passages, et qu'entre temps a été écrit le Nouveau Testament pour rectifier le tir. Certaines Mosquées ont été fermé pour des discours de haine, je n'ai pas le souvenir d'un discours de haine dans une église.
A mon avis la religion de l'Islam a besoin d'encore quelques réglages, même si tu vas me dire que je n'y connais rien du tout.
les catholiques intégristes, ça existe, c'est juste que comme tu es raciste, tu préfères pointer du doigt les arabes ou les musulmans que les catholioques :
https://www.rfi.fr/fr/culture/20130201- ... uges-paris
Et on ne parle pas des concerts annulés parce que prévus dans une église, même désaffectée, les attaques contre le chanteur Bilal Hassani, etc.
Si les concerts s'étaient tout de même déroulés en ces lieux, même plus saints, si le chanteur avait quand même chanté à l'église, que se serait-il passé ?
Cela commence toujours par des menaces, mais cela finit toujours mal. Là, il ne s'est rien passé parce que ces intégristes ont gagné.
Les catholiques intégristes tout comme les talibans utilisent les mêmes outils pour arriver à leur fin. On parle plus des musulmans que des catholiques parce que l'extrême-droite fait tout pour diriger le projecteur sur cette religion.
Cela vous rappelle quelque chose, les écoles catholiques ? Voici une interview d'un de leurs anciens élèves, édifiant :
"Dans l’enfer d’une école catholique française
Créationnisme, pulls sur les épaules et cruauté entre élèves – j'ai étudié pendant plus de quinze ans dans un établissement religieux de Bordeaux.
"MATERNELLE
« C'est quoi un Arabe à côté d'un tas de merde ? Une photo de famille ! » Derrière ces propos se cache un gamin prénommé Philippe. Philippe est mon ami et mon camarade de classe. Il a cinq ans et étudie en maternelle. Je l'ai invité à m'accompagner au cirque. Dans la voiture qui nous y conduit, alors que mes parents sont assis à l'avant, il n'a rien trouvé de mieux à faire que d'aligner des remarques racistes qu'il doit sans doute entendre quotidiennement chez lui, dans la bouche de ses parents bourgeois.
Philippe ressemble en tout point aux autres élèves de ce célèbre établissement scolaire catholique situé dans la région bordelaise. J'y étudierai pendant 16 ans : de la première année de maternelle jusqu'à la classe de terminale. C'est d'ailleurs ce que font la plupart des élèves, ce qui les conduit à côtoyer les mêmes individus pendant près de deux décennies. L'entre-soi est la règle, facilité par le faible nombre d'élèves par promotion – à savoir quatre ou cinq classes de 30 enfants, pas plus.
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Les près de 2 000 élèves sortent du même moule : ils sont blancs, bourgeois et viennent de familles bordelaises traditionalistes. La mixité est inexistante, l'argent omniprésent. Aujourd'hui, en 2016, une année d'études pour un gamin de maternelle coûte à ses parents 800 euros, sans compter l'accès à la cantine.
Pour intégrer cet établissement, il faut impérativement que l'un des membres de votre famille vous coopte. Dans mon cas, c'est mon père qui m'a « permis » d'y étudier. Issu d'une famille bordelaise de huit enfants, tous cathos comme il faut, mon paternel a étudié dans cette institution jusqu'au bac, en compagnie de ses quatre frères – ses trois sœurs, elles, n'avaient pas le droit d'y accéder, car l'établissement n'est devenu mixte qu'en 1977"
https://www.vice.com/fr/article/4wz84q/ ... -francaise
Personne n'en parle et pourtant cela existe encore.
"Ecole obligatoire : privilèges confirmés pour les catholiques intégristes
B. Girard 31 décembre 2020 Débats & alternatives 0 Commentaire
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Un détail qui ne relève sûrement pas du hasard : alors que le projet de loi « confortant les valeurs républicaines » aura pour effet, s’il est adopté, de supprimer l’instruction en famille, il ne touche en rien au statut de l’enseignement privé hors contrat. Celui-ci pourra toujours ouvrir une école sur une simple déclaration aux autorités alors que les familles devront se soumettre à une autorisation annuelle, arbitraire par principe. Un privilège qui interpelle, notamment lorsqu’il concerne les établissements proches de la mouvance catholique intégriste dont l’attachement aux valeurs républicaines ne saute pas aux yeux.
Il en va ainsi pour les écoles – quelques dizaines – rattachées à la Fraternité Saint Pie X, une communauté fondée en 1970 par monseigneur Lefebvre, en scission avec la papauté sur des questions comme le dialogue interreligieux, la liberté de conscience ou les rites religieux. Ces écoles sont régies par une « charte des écoles du district de France de la Fraternité Saint Pie X » dont les principes ne font pas mystère de leurs choix éducatifs :
« Les écoles de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ont pour fin l’éducation chrétienne des jeunes gens selon l’esprit de notre Mère la Sainte Église, qui a reçu la mission divine d’enseigner toutes les nations, et dont l’expérience multiséculaire s’est clairement exprimée dans les directives des souverains pontifes et constamment manifestée par la pratique des saints éducateurs. » (article 1).
L’article 2 rappelle la méfiance ancestrale d’un certain catholicisme pour le monde moderne et ses funestes erreurs dont la jeunesse doit être préservée : « Le fondement de ces écoles est l’esprit de foi. Si la foi est profonde à l’école, les études seront bonnes, la discipline aisée, l’esprit de famille naturel. En ces temps d’apostasie, ces écoles ont le souci de transmettre l’amour de la vérité. Les élèves y apprennent à reconnaître les erreurs modernes afin de les repousser, ils garderont ainsi le chemin du Ciel au milieu des dangers de ce monde. »
En conséquence de quoi, la pédagogie qui a cours dans ces écoles repose sur quelques principes forts et d’une simplicité toute biblique : « L’éducation chrétienne, coopération à l’action de la grâce, a pour but la formation du véritable et parfait chrétien. L’école trouve dans la liturgie la source privilégiée de la vie surnaturelle et d’une solide piété. Les élèves aimeront le Saint Sacrifice de la Messe, la fréquentation des sacrements, les cérémonies et la musique sacrée (…) Ces écoles dispensent un enseignement vraiment catholique, où toutes les sciences profanes sont en harmonie avec l’esprit de foi » (articles 4 et 5).
Rien d’illégal dans ces règles : les établissements hors contrat ne percevant aucun financement public sont entièrement libres de leurs programmes et de leurs méthodes. Les journées et les semaines sont rythmées par les prières et les offices religieux sous la houlette de religieux en soutane qui font également office d’enseignants. Dans les écoles de garçons, il n’est pas rare de voir des élèves revêtir la robe d’enfant de chœur.
La plupart de ces écoles, souvent sous le régime de l’internat, ne sont pas mixtes. Dans ces conditions, avec des enfants et des adolescents séparés de leur famille mais issus de milieux généralement favorisés (les frais de scolarité et d’internat sont conséquents), partageant un même choix sélectif de valeurs, avec des élèves coupés de la société, éduqués à l’écart du monde moderne, incontestablement les établissements catholiques hors contrat sont un parfait exemple de ce que peut être une éducation communautariste. Mais un communautarisme qui ne fait l’objet que de bien peu de surveillance (1), encore moins de stigmatisation. Car un communautarisme catholique a toujours quelque chose de très français qui le protège de la vindicte officielle. Ou plus exactement, un rapport au collectif qui vide de son sens toute tentative de définition rationnelle d’une notion fourre-tout dont on use et on abuse sous couvert de défense de la république et de la laïcité.
Pourquoi reconnaître aux uns ce que l’on refuse aux autres ? L’islamophobie systémique de l’éducation nationale rentre bien sûr en ligne de compte mais n’explique pas tout : en réalité, la forme scolaire prise par un certain catholicisme intégriste ne s’oppose pas fondamentalement à la forme scolaire d’un républicanisme tout autant intégriste. Dans l’histoire des systèmes éducatifs, l’école de la république s’est bien davantage construite à partir d’un modèle scolaire religieux qui fut pendant longtemps la norme que sur une bienveillance pour les enfants tels qu’ils sont, encore moins dans un visée émancipatrice à laquelle l’Eglise comme l’Etat se sont constamment opposés. Même clôture entre les élèves et le monde, même rapport artificiel au savoir, même formatage idéologique avec cette illusion, cette prétention, qu’une prédication moralisatrice suffira pour faire de bons citoyens ou de fidèles croyants, la république sacralisée enseignée par l’école n’étant pas de nature si différente de l’éducation à la foi religieuse dispensée dans les établissements catholiques hors contrat. Dans les deux cas, des habitudes d’obéissance et de conformisme vues comme un bouclier contre le communautarisme : la peur panique du communautarisme, c’est d’abord la peur de la différence, une peur qui, dans le cas de l’école, n’a pas tant à voir avec l’émergence hypothétique d’une communauté – accusation à l’évidence infondée dans le cas de l’instruction en famille – qu’avec la hantise de perdre le contrôle sur les individus.
L’intérêt de l’enfant par l’école obligatoire ? Mais quand le projet est porté par un pouvoir politique (et de façon significative par un ministre de l’Education nationale brutal et arrogant) tenté par l’autoritarisme, soutenu par une opinion très sélective dans sa défense des libertés publiques, on n’est pas forcé d’y croire.
(1) – La dénonciation de certains agissements, assez régulièrement relevés dans la presse locale, n’est jamais le fait des pouvoirs publics mais d’anciens élèves ou de parents. L’administration, trop occupée à traquer les terroristes sur les bancs de l’école ou les manquements aux valeurs de la république, regarde ailleurs"
https://www.questionsdeclasses.org/ecol ... tegristes/
Même au niveau du catholicisme, le communautarisme existe. Si les écoles musulmanes sont interdites, pourquoi devrait-on accepter les écoles catholiques alors que le communautarisme y est exercé ?
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells