Sujet général: Les émeutes de juin 2023.

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danielle49
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par danielle49 »

Faut vous faire une raison : après des décennies d’immigration de peuplement, la France va devoir vivre à l’israélienne, sous la menace d’intifadas et de djihads déclenchés au moindre prétexte, au nom d’une légitime défense autorisée par le Coran. » :D
Commencez à faire vos courses dans des magasins kascher. :D
Nb : les Israéliens eux savent se défendre ! ;)
lepicard
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par lepicard »

Nombrilist a écrit : 04 juillet 2023 15:22 Je pense qu'il serait grand temps de faire un rappel au règlement à tout le monde.

"Les termes péjoratifs associés aux idées de chacun sont formellement déconseillés (gauchos, fachos et autres), au risque d'être repris par les Modérateurs ou Administrateurs". administration-forum-actualite/reglemen ... t7462.html

"Gauchiasse" n'est pas admissible. Et pour ma part, "gauchiste" est également un terme péjoratif qui ne devrait pas être utilisé.
comme ça ,d'un ignoré :: change de crémerie ,essaie Meetic
Once
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Once »

jabar a écrit : 04 juillet 2023 14:17 Ces casseurs, c'est une chose, c'est intolérable, ils doivent être punis
LOL !

Combien vont devoir répondre de leurs actes au total ? Combien vont être attrapés et et traduits en justice ? Pas plus de 1 sur 1000 en moyenne, je dirais à la louche.

Tous les autres rentrent tranquillement chez eux et ce ne sont pas leurs parents qui leur reprocheront quoique ce soit. Quand je dis "leurs parents", je devrais plutôt dire leurs mères puisqu'ils sont souvent élevés par des mères célibataires.

Et quand on voit le niveau de la mère Nahel, on a un bel échantillon de ce que ça peut être.

Bref, la majeure partie des casseurs demeurera impunie.
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Once »

"Mort de Nahel : la cagnotte de soutien au policier qui a tiré sur le jeune de 17 ans récolte largement plus de dons que celle pour la famille de l'adolescent."

Une grande partie de la "France silencieuse" a dû voter. Et pas que l'extrême-droite.
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Nombrilist »

Ou comment rebalancer des bidons d'huile sur le feu.
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Bertrand
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Bertrand »

sofasurfer a écrit : 04 juillet 2023 15:15 sauf que parmi les flics il y a 99% de bons et 1% de mauvais, mais parmi les délinquants il y en a 100% de mauvais, tu vois la différence?

Quand un flic te demande de t'arrêter, tu obtempères. Quand tu te comportes de manière dangereuse en menaçant la sécurité des personnes autour de toi ( hurler sur les gens avec un couteau, commettre des infractions répétées au code de la route par exemple) quand le flic te demande de poser ton couteau ou de t'arrêter tu obtempères. Si tu n'obtempères pas, les flics auront pour mission de protéger les autres, donc de te neutraliser avec le risque de te tuer.

Qu'est ce qui n'est pas logique la dedans? Le gauchiasse est toujours contre tout mais ne propose rien...
Je suis peut-être un peu trop anti-flic à cause de mon histoire personnelle, je ne sais pas.

Oui effectivement je ne propose rien à part continuer à faire comme on faisait avant, s'il y a un refus d'obtempérer on ne tire pas et on arrête la personne plus tard.
Je suis en réalité un petit magicien noir. Et nul ne peut voir mon vrai visage!
N'écoutez surtout pas ma musique! : https://www.youtube.com/watch?v=uaRHCKHU2Pw
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Transfert »

Jiimmy a écrit : 04 juillet 2023 07:49 La cagnotte de la haine, de la honte lancée par l'extrême-droite dure. Mais lorsque l'on regarde le nombre de participants, on remarque qu'il s'agit néanmoins d'une infime minorité de Français. Nul doute que tous les + grands intégristes de notre pays ont participé pour légitimer ce meurtre. La différence des montants témoigne juste d'une différence de classe sociale.
Once a écrit : 04 juillet 2023 18:02 "Mort de Nahel : la cagnotte de soutien au policier qui a tiré sur le jeune de 17 ans récolte largement plus de dons que celle pour la famille de l'adolescent."

Une grande partie de la "France silencieuse" a dû voter. Et pas que l'extrême-droite.
Cagnotte Nahel: 9802 participants
cagnotte policier; 42892 participants
https://www.francebleu.fr/infos/faits-d ... os-2576448
La messe est dite...
Les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes antifascistes
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par danielle49 »

A noter que, pour la seconde fois en l'espace de quelques mois, Macron a été contraint d'annuler ses engagements diplomatiques. Après l'annulation de la venue du roi Charles III, le voici désormais contraint d'annuler une visite d’État en Allemagne. Si les ennuis continuent, ce qui est très possible, il risque de finir son mandat confiné ? :D
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Mickey »

Ben ouais, après les pillages autorisés par l'état, la cagnotte "Nael "ne peut qu'augmenter. :twisted:
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par papibilou »

Nous avons assisté à une utilisation large de fusées d'artifice contre la police. J'ai lu que dans certaines banlieues ces "armes" étaient livrées aux émeutiers par camionnettes.
On doit donc oublier l'idée que c'est la mort d'un jeune qui a provoqué ces émeutes.
Amener une camionnette pleine de mortiers d'artifice ça se prépare. Il faut acheter les mortiers, le plus souvent par internet, donc le temps de les préparer et les livrer. Et la plupart sont commandés à l'étranger.
Tout était prêt bien avant la mort du jeune.
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Patchouli38 »

"Violences après la mort de Nahel : on a retracé l'origine de fausses informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux lors des émeutes
Scène de violences digne de blockbusters américains, animaux en liberté, restrictions sur Internet... Certains internautes ont profité de l'émotion provoquée par les violences urbaines pour répandre des contenus anxiogènes et trompeurs.

Depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), des révoltes secouent de nombreux quartiers de France. Les émeutiers, souvent très jeunes, documentent les événements sur leurs réseaux sociaux au travers de vidéos, propulsant le mot-dièse #emeutes en haut des tendances de toutes les plateformes.

>> Emeutes après la mort de Nahel : suivez les dernières informations en direct

Or, certains de ces contenus, parfois spectaculaires, sont faussement attribués aux révoltes urbaines. Entre les vidéos anciennes, les images détournées et les rumeurs, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Franceinfo revient donc sur les détournements trompeurs qui ont le plus circulé depuis le début des violences.

Des vidéos anciennes, voire tirées de films
Une vidéo TikTok vue près de 5 millions de fois avant d'être bloquée, puis republiée par d'autres utilisateurs, laisse croire qu'un hélicoptère de police a été volé par les émeutiers : "Wallah [je le jure devant dieu], on a volé un hélico les mecs !", peut-on notamment entendre. Il s'agit en fait d'une voix ajoutée à une vidéo de la gendarmerie nationale, publiée le 30 juin sur Twitter. L'hélicoptère, venant de Corse, a en effet survolé les villes de Nice et de Cannes dans la nuit du 29 au 30 juin, a confirmé la préfecture des Alpes-Maritimes à Nice-Matin. Mais l'appareil était évidemment piloté par les autorités.

Une autre image, qui semble montrer un camion de police dérobé par des émeutiers, a cumulé plus de 9,5 millions de vues sur Twitter. Le cliché est fait tiré du film Athena, réalisé par Romain Gavras et paru sur Netflix en septembre 2022. Avant la sortie du long-métrage, la plateforme de streaming avait d'ailleurs diffusé sur les réseaux l'extrait du film comportant la scène détournée.

Un autre compte Twitter anglophone a rencontré un certain succès en relayant une vidéo, prétendument tournée en France, dans laquelle plusieurs voitures tombent d'un immeuble avant d'exploser. Là encore, ces images n'ont aucun lien avec les émeutes de ces derniers jours puisqu'elles émanent d'un film.

Elles sont issues du tournage de Fast and Furious 8, qui a eu lieu dans le centre-ville de Cleveland, dans l'Ohio (Etats-Unis). Franceinfo avait déjà repéré cette vidéo spectaculaire en 2016. Postée à l'origine sur YouTube le 29 mai 2016, la vidéo montre des voitures jetées d'un parking. "Wow, c'est trop cool", s'exclame une des spectatrices en immortalisant le tournage.

Une capture d'écran issue d'une autre vidéo, dans laquelle un jeune homme est posté en haut d'une tour avec ce qui semble être un fusil de sniper entre les mains, a également circulé sur Twitter. Le député Renaissance des Côtes-d'Armor, Eric Bothorel, a notamment partagé cette photo pour critiquer le rôle des réseaux sociaux dans les émeutes.

Le contexte de la vidéo originale n'est pas connu. Une chose est certaine : il est possible de retrouver sa trace sur Twitter à partir du 6 mars, avant donc les émeutes déclenchées par la mort de Nahel. Plusieurs bâtiments identifiables permettent de localiser le lieu où ont été tournées ces images à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), dans le quartier des Hautes-Noues. Au début de la séquence, un court texte évoque par ailleurs l'existence d'une "fête foraine", ce qui laisse à penser que l'arme présentée dans la vidéo n'est pas un vrai fusil de sniper.

Une autre vidéo postée sur TikTok laisse entendre qu'une personne déguisée en Batman s'est rendue à Nanterre pour protester contre les violences policières. Il s'agit en réalité d'une manifestation anti-raciste organisée à Philadelphie (Etats-Unis) après la mort de George Floyd. Bob Gable, l'Américain déguisé en Batman, était d'ailleurs revenu sur cet épisode dans le média américain Vice. Des déguisements ont toutefois aussi été utilisés en France : un homme en costume de Spiderman était par exemple présent dans un rassemblement à Cergy (Val-d'Oise), dans la nuit du 29 au 30 juin.

Des détournements pour faire croire à des attaques de zoo
La plateforme TikTok regorge de vidéos de zèbres, d'éléphants, de lions ou de gorilles qui se seraient échappés d'un zoo durant les émeutes. Pourtant, aucune d'entre elles n'est récente. La rumeur d'animaux échappés d'un zoo proviendrait d'un tweet particulièrement vague publié le 29 juin – et supprimé depuis – qui assurait que "des individus [appelaient] à libérer un zoo". Or, les émeutiers n'ont jamais pris de zoo pour cible, ce qui n'a pas empêché la rumeur de se répandre sur Snapchat et TikTok, comme on peut le constater dans cette compilation.

L'une des vidéos de ce montage à succès montre un zèbre filmé en train de courir sur une route. Cet animal s'est effectivement retrouvé en liberté entre Chennevières-sur-Marne et Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), rapporte Le Parisien, mais la vidéo date du 10 avril 2020. Ce zèbre, ainsi que deux poneys, s'étaient échappés d'un cirque voisin, rapportait alors le HuffPost.

Le même document montre un gorille… ou plutôt, une statue de gorille. L'image pixelisée présente dans la vidéo peut être trompeuse, mais il ne s'agit que d'une installation artistique, que franceinfo a géolocalisée dans une rue de Valence (Drôme). Enfin, la compilation montre des lions qui se déplaceraient en liberté en Seine-Saint-Denis. La date et la localisation de ces vidéos sont inconnues, mais aucune présence de lion n'a été signalée dans ce département, assure à franceinfo la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Un faux document faisant craindre une restriction d'accès à internet
Un faux document partagé le 2 juillet sur Twitter a semé la panique en annonçant des "restrictions temporaires" d'accès à internet "dans certains quartiers spécifiques pendant les heures nocturnes" pour prévenir les troubles à l'ordre public. Certains internautes ont réagi, déplorant une entrée "dans l'ère de la dictature et du contrôle numérique", ou encore une "restriction des libertés individuelles".

Difficile, à première vue, de détecter la supercherie. L'en-tête du document reprend le logo du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, la police d'écriture est la même que sur les communiqués officiels. Quant à l'adresse postale, il s'agit bien de celle de la Direction générale de la police nationale, mentionnée en bas de page. Seule l'adresse mail est erronée : elle a été "empruntée" au service presse de la première ministre Elisabeth Borne.

Le ministère de l'Intérieur s'est empressé de publier un démenti. "Ce document est un FAUX : aucune décision n'a été prise en ce sens", a-t-il déclaré. Même son de cloche du côté de la police nationale, qui a également réagi : "Nous n'avons pas rédigé de communiqué de presse qui annoncerait des restrictions temporaires à l'accès internet dans certains quartiers, il s'agit d'une fake news".

Les récentes déclarations de l'exécutif, particulièrement critiques envers les réseaux sociaux, permettent en partie de comprendre pourquoi cette fausse information a autant circulé. Présent lors d'une cellule de crise interministérielle consacrée aux émeutes le 30 juin, Emmanuel Macron avait ainsi appelé les dirigeants des plateformes à la "responsabilité", citant notamment Snapchat et TikTok où s'organiseraient des "rassemblements violents", et qui favoriseraient "aussi une forme de mimétisme de la violence". Interrogé le même jour dans le 20 heures de TF1, Gérald Darmanin avait évoqué son souhait d'échanger des informations avec les plateformes afin de poursuivre "chacune des personnes qui utilise ces réseaux sociaux pour commettre des violences". Au cas où les plateformes ne respecteraient pas la loi, "nous prendrons toutes les dispositions qu'il faudra", avait-il encore affirmé, sans donner plus de détails.

Une fausse lettre ouverte d'Olivier Marchal pour dénigrer Omar Sy
Une fausse lettre ouverte signée par l'acteur et réalisateur Olivier Marchal a refait surface sur Twitter le 30 juin. Elle reproche à la troisième personnalité préférée des Français de "cracher médiatiquement sans risque sur la police française", alors que "le flic français, qui risque sa vie (pas en film), gagne en une année ce que [lui reçoit] en 30 secondes d'acteur". Problème : Olivier Marchal n'a jamais écrit ce texte.

Avant de se consacrer au septième art, Olivier Marchal était policier. Il a d'ailleurs pris la défense des forces de l'ordre le 8 juin 2020 sur BFMTV, en pleine polémique après le meurtre de George Floyd. "J'en ai marre des espèces d'acteurs de deuxième zone qui continuent à chier sur les flics alors que ce sont des gens qui vivent dans des quartiers privilégiés", s'était-il indigné, accusant certains de propager un "discours de haine".

Interrogé par Bruce Toussaint au sujet de la sincérité de l'engagement d'Omar Sy contre les violences policières, Olivier Marchal avait rétorqué : "Je peux vous parler du racisme anti-flic. Mais moi, je ne suis pas Omar Sy, et moi, je paie mes impôts en France, et tout va bien". En novembre 2020, la fausse lettre faisait sa première apparition sur Facebook, avant de ressortir fin juin après la mort de Nahel. Dès le lendemain du décès, Omar Sy avait tweeté en soutien à la famille de l'adolescent de 17 ans.

Le réalisateur de 36 Quai des Orfèvres dément avoir écrit une diatribe à l'encontre de l'acteur français. "Ce n'est pas moi qui ai écrit ça (...) Si j'ai quelque chose à dire à Omar Sy, je vais lui dire en face. Je me suis déjà exprimé à ce sujet dans l'émission de Bruce Toussaint" a-t-il clarifié sur son compte Instagram, qualifiant le faux de "torche-cul". Dans un courrier révélé sur Twitter, l'avocat du réalisateur annonce avoir eu pour instruction d'engager "des poursuites contre les auteurs de cette odieuse manipulation".

https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fak ... 28500.html
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Patchouli38 »

"Mort de Nahel : ce qu'ont dit les policiers et les passagers de la voiture aux enquêteurs
Les deux policiers, dont celui qui a tiré sur l'adolescent de 17 ans, ainsi que les passagers de la voiture, âgés de 14 et 17 ans, ont été entendus par la police des polices. Leurs versions diffèrent, notamment sur ce qui a amené le véhicule à redémarrer.

Une semaine après le drame, l'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles Nahel, 17 ans, a été tué par un policier mardi 27 juin lors d'un contrôle routier à Nanterre. Les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", ont recueilli les témoignages des principaux protagonistes : les deux motards de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) qui ont interpellé la voiture dans laquelle roulait l'adolescent aux côtés de deux passagers.

>> Mort de Nahel : retrouvez les dernières informations et réactions dans notre direct

Tous les quatre ont livré aux enquêteurs leur version des faits lors de leurs auditions respectives. Leurs récits se contredisent notamment sur la raison qui a amené Nahel à redémarrer, après l'immobilisation du véhicule qu'il conduisait. Les enquêteurs cherchent également à déterminer les mots qui ont été prononcés, et par qui, dans la vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.

La version des policiers :

Sur les circonstances ayant conduit à l'interpellation. Le policier auteur du tir mortel a été longuement entendu par l'IGPN, la police des polices, lors d'une garde à vue de 48 heures, qui a débuté dès le mardi 27 juin et s'est achevée le jeudi 29 juin dans la matinée, lorsqu'il a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. L'homme de 38 ans a depuis été transféré à la prison de la Santé, à l'isolement, pour assurer sa sécurité.

Lors de sa conférence de presse, jeudi 29 juin, le procureur de Nanterre, Pascal Prache, a détaillé la version des faits du fonctionnaire ainsi que celle de son collègue, présent à côté de lui lors du contrôle routier, qui a lui été entendu en audition libre. Les deux hommes ont été interrogés à plusieurs reprises, y compris dans le cadre d'une "confrontation" avec le passager arrière de la voiture.

Les policiers ont expliqué avoir contrôlé la Mercedes dans laquelle circulait Nahel au regard de sa conduite – le véhicule "circulait sur une voie de bus à vive allure", selon les dires des deux fonctionnaires – et du "jeune âge apparent" des passagers, a détaillé le procureur de Nanterre. "Les deux fonctionnaires ont tenté de procéder à un contrôle en se portant à hauteur du véhicule au niveau d'un feu rouge. (...) Le véhicule a alors redémarré en grillant le feu rouge. Les deux fonctionnaires de police ont suivi le véhicule sur plusieurs axes de Nanterre", a-t-il détaillé.

Au cours de ce périple, "plusieurs infractions au Code de la route" ont été constatées par les policiers, relève le procureur, "notamment une traversée de passage piéton". Le véhicule s'est ensuite arrêté à un autre feu rouge, avant de se retrouver coincé dans les embouteillages.

Sur l'interpellation. Les deux policiers affirment être descendus de leurs motos et avoir "crié au conducteur de s'arrêter" en se positionnant "sur le côté gauche" de la voiture. "L'un au niveau de la portière du conducteur, l'autre près de l'aile avant gauche", selon le procureur. Ils ont ensuite déclaré avoir sorti leurs armes, puis les ont "pointées sur le conducteur pour le dissuader de redémarrer". Le véhicule a tout de même redémarré, et l'un des policiers "a tiré une fois sur le conducteur" qui s'est ensuite "encastré dans un élément de mobilier urbain", a déclaré le procureur de Nanterre.

Le policier ayant tiré sur Nahel a expliqué son geste "par sa volonté d'éviter une nouvelle fuite du véhicule, et par la dangerosité du comportement routier du conducteur". Il a affirmé avoir craint que "quelqu'un soit renversé". Les deux fonctionnaires de police ont également précisé "s'être sentis menacés en voyant le conducteur redémarrer". Concernant les échanges entendus dans la vidéo amateur tournée à ce moment-là, "seule une partie des propos étaient reconnus par un des fonctionnaires", a souligné le procureur, sans en dire davantage.

La version du passager avant :

Sur les circonstances ayant conduit à l'interpellation. Le passager, qui était assis sur le siège avant, à côté de Nahel, a livré sa version des faits lundi 3 juillet aux enquêteurs de l'IGPN qui l'avaient convoqué. L'adolescent, âgé de 17 ans, était un ami d'enfance de Nahel. Avant l'affaire, il était déjà connu des services de police pour avoir été impliqué dans des affaires de délit de fuite.

Il a été entendu pendant quatre heures, comme témoin, après avoir déjà largement relayé son récit sur les réseaux sociaux et dans la presse. Selon lui, la Mercedes dans laquelle les trois amis se trouvaient mardi 27 juin leur avait été prêtée. Ils sont montés dans le véhicule "à 8h10", selon sa vidéo postée sur les réseaux sociaux. Il assure qu'aucun n'avait consommé de drogue ni d'alcool. Ils ont alors décidé de faire un tour dans Nanterre.

"Au bout de quelques minutes, nous nous sommes retrouvés sur la voie de bus sur l'avenue Joliot Curie. Nous étions en train de rouler quand j'ai aperçu les motards de la police qui se sont mis à nous suivre", a-t-il expliqué dans la vidéo. "Ils ont mis les gyro [gyrophares], on a fini par s'arrêter au niveau de la rue Pasteur-François Arago", a-t-il poursuivi.

Sur l'interpellation. Le passager affirme qu'un policier a demandé à Nahel de baisser sa fenêtre. Ce que le jeune homme a fait. Selon son récit, c'est à ce moment-là qu'il aurait lancé à Nahel : "Coupe le moteur ou je te shoote", avant de lui asséner un premier coup de crosse.

Il assure que le deuxième policier est arrivé ensuite et lui a mis un coup de crosse à son tour, avant de se placer "au niveau du pare-brise face à Nahel". A ce moment-là, selon ses déclarations, le premier policier qui était au niveau de la fenêtre "lui braque une arme sur la tempe et lui dit : 'Bouge pas ou je te mets une balle dans la tête !' Le second motard aurait alors lancé : "Shoote-le".

Toujours selon ses dires, le premier policier aurait alors mis un troisième coup de crosse à Nahel. "Son pied a enfoncé l'accélérateur. Je l'ai vu agoniser, il tremblait", a raconté ce témoin. La Mercedes étant automatique, elle aurait redémarré. "On a percuté une barrière, j'ai eu peur. Je suis sorti de la voiture, je me suis enfui. Je pensais que même moi, ils pouvaient me tirer dessus", a témoigné le jeune passager.

La version du passager arrière :

Sur les circonstances ayant conduit à l'interpellation. L'adolescent de 14 ans, qui se trouvait à l'arrière de la Mercedes, a été arrêté après la mort de Nahel et brièvement placé en garde à vue, avant d'être relâché quelques heures plus tard. Près d'une semaine après les faits, Le Parisien a publié une lettre, lundi 3 juillet, que le jeune homme a fait parvenir au journal, dans laquelle il livre son récit des faits.

Mardi 27 juin, le jeune homme était sur le chemin du collège, lorsqu'il croise Nahel, à bord de la Mercedes jaune. "Il a tout de suite proposé à mon fils de l'emmener passer les épreuves du brevet", a relaté son père au Parisien. L'adolescent connaissait bien Nahel et a accepté sa proposition, s'installant sur la banquette arrière. Sans savoir "que Nahel n'avait pas de permis de conduire, ni qu'il était encore mineur", assure le père du jeune. Quand les deux policiers à moto ont ordonné au véhicule de s'immobiliser, "Nahel n'a pas voulu s'arrêter", a confirmé le père de l'adolescent.

Sur l'interpellation. La suite est racontée par l'adolescent de 14 ans dans sa lettre. Il y livre une version similaire à celle du passager avant. Il confirme ainsi qu'une fois le véhicule immobilisé, "les policiers ont pointé leurs armes sur Nahel" qui aurait pris "environ trois" coups et qui aurait tenté de "se protéger la tête".

L'adolescent affirme également que l'un des policiers aurait dit "qu'il allait lui mettre une [balle] dans la tête". Ensuite, le pied de Nahel aurait "lâché le frein, sûrement par panique, en essayant de se protéger". La voiture, "automatique" confirme-t-il, a alors "avancé toute seule". "Le policier a dit à son collègue de tirer. Et le coup est parti", ajoute-t-il dans son texte.

Le passager arrière confie avoir d'abord cru que son copain n'avait pas été touché. "Nahel, après avoir reçu la balle, il a dit : 'C'est un fou, il a tiré'", témoigne-t-il. La Mercedes a ensuite "accéléré d'un coup" et l'adolescent a "senti un choc", au moment où le véhicule s'est encastré dans du mobilier urbain. Il explique qu'à ce moment-là, Nahel ne bougeait plus. Selon lui, "il n'y avait pas de sang, mais il était penché sur le côté".

L'adolescent dit être parvenu à s'extraire du véhicule, avant d'être aussitôt interpellé par l'un des deux motards. "J'ai levé les mains pour qu'il ne me tire pas dessus", poursuit-il. "Je me suis retrouvé par terre. J'ai dit [au policier] que je n'avais rien fait et il m'a dit : 'Ferme ta gueule'. Et il m'a menotté", assure le collégien. Il a ensuite assisté au massage cardiaque pratiqué sur Nahel. Selon ses dires, le policier qui n'a pas tiré aurait aussi sermonné son collègue, lui disant qu'il "n'aurait pas dû tirer". Ce policier aurait ajouté que "Nahel était mort". "C'est à ce moment-là que j'ai compris", a écrit l'adolescent dans sa lettre."

https://www.francetvinfo.fr/faits-diver ... 29931.html
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Patchouli38 »

"Cagnotte en soutien au policier qui a tué Nahel : ce que révèle cette opération de communication

POLITIQUE - Près de 1,5 million d’euros en cinq jours. C’est la somme réunie par la cagnotte en ligne lancée par le polémiste d’extrême droite Jean Messiha, passé par le Rassemblement national et porte-flingue d’Éric Zemmour lors de la dernière présidentielle, en soutien au policier qui a tué Nahel et qui est désormais mis en examen pour homicide volontaire.

L’objet de cette collecte est particulièrement succinct. « Soutien pour la famille du policier de Nanterre, Florian M. qui a fait son travail et qui paie aujourd’hui le prix fort. Soutenez-le massivement et soutenez nos forces de l’ordre ! », peut-on lire en guise de présentation de cette cagnotte hébergée sur la plate-forme GoFundMe. Soit plus de 45 000 euros par mot.

Une initiative qui fait bondir la gauche et la Macronie (qui dénoncent une opération indécente), mais qui s’attire les faveurs de la droite et de l’extrême droite, lesquelles se félicitent des scores affichés par le compteur. « 1 million d’euros. Leur monde s’écroule. Le nôtre renaît. Merci et bravo ! », a jubilé Jean Messiha au moment du dépassement de ce seuil symbolique, sans aucun mot pour le policier, ni pour sa famille.

Disproportion
« Le succès de cette cagnotte dit que les Français soutiennent leur police », s’enflamme Jordan Bardella, dans le sillage de l’eurodéputé RN Thierry Mariani, qui assume avoir versé son obole à ce que la gauche qualifie de « cagnotte de la honte ». Le succès de cette collecte en ligne contraste d’ailleurs avec la somme réunie par celle lancée en soutien à la mère de Nahel : 370 772 euros au moment de la rédaction de cet article. Ce qui permet à l’extrême droite de revendiquer une sorte de victoire idéologique, en affirmant qu’une majorité silencieuse de la population soutient ses idées et sa lecture de l’actualité.

Une assertion trompeuse, qui demande à être relativisée, puisque la cagnotte en soutien au policier de Nanterre a attiré 75 000 donateurs ce qui, au regard des 48,7 millions d’électeurs inscrits pour l’élection présidentielle 2022, ne pèse pas bien lourd. « C’est très malin comme initiative. Elle permet à l’extrême droite d’afficher un chiffre puissant et très symbolique (plus d’un million d’euros) alors que cela nécessite la mobilisation d’une communauté assez réduite », décrypte pour Le HuffPost Raphaël Llorca, expert à la Fondation Jean Jaurès et auteur de Les nouveaux masques de l’extrême droite (éd. L’observatoire, 2021).

« Il y a une disproportion entre la puissance du message politique envoyé par cette cagnotte, qui donne l’impression d’un phénomène de masse, et ce qu’elle représente vraiment. C’est une constante des militants l’extrême droite : faire croire que leurs idées sont majoritaires. En cela, l’outil de la cagnotte est particulièrement efficace », poursuit ce spécialiste de la communication politique.

« Entre le corporatisme de certains policiers et la fachosphère, vous atteignez rapidement 50 000 personnes », abonde dans Le Monde, Jérôme Fourquet, directeur du département « opinion » de l’Ifop. Apparaît alors le véritable objet de cette initiative, servir un agenda strictement politique, assez éloigné du sort du policier, lequel serait, selon son avocat, « dévasté » par la mort de Nahel et qui a d’ailleurs présenté ses excuses à la famille de l’adolescent. « L’intérêt c’est aussi de montrer les muscles, en démontrant qu’ils peuvent réunir une telle somme en un claquement de doigts, même pour un truc qui paraît indéfendable : la mort d’un jeune qui vaut à un policier d’être poursuivi pour homicide volontaire », poursuit Raphaël Llorca.

Une cagnotte illégale ?
La teneur des crâneries de Jean Messiha sur le sujet ne révèle pas autre chose. « Les services de réanimation vont être saturés par un afflux de gauchos en PLS ! », s’amuse sur Twitter ce pensionnaire régulier des plateaux de CNews, comme si la réaction de ses adversaires politiques comptait plus que l’objet initial de la cagnotte, qui est désormais entre les mains de la justice.

Ce mardi 4 juillet, le député socialiste Arthur Delaporte a en effet saisi la procureure de la République au titre de l’article 40 de la Constitution, jugeant cette collecte illégale. Le parlementaire liste trois motifs pour lesquels il estime que celle-ci devrait fermer : incitation à la haine, risque réel de financement direct des frais faisant suite à une éventuelle condamnation judiciaire ainsi que trouble à l’ordre public « eu égard au contexte particulièrement volatile dans le pays ».

Pour l’heure, l’entreprise américaine GoFundMe juge que la cagnotte est « conforme » à ses règles car les fonds « seront versés directement à la famille en question », et refuse donc de l’annuler. Reste à savoir si la justice, désormais officiellement saisie, sera de cet avis. De son côté, le fondateur de la cagnotte a annoncé que celle-ci serait fermée ce mercredi à minuit"

https://fr.news.yahoo.com/cagnotte-sout ... 45769.html
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par vivarais »

Patchouli38 a écrit : 04 juillet 2023 19:03 "Mort de Nahel : ce qu'ont dit les policiers et les passagers de la voiture aux enquêteurs
Les deux policiers, dont celui qui a tiré sur l'adolescent de 17 ans, ainsi que les passagers de la voiture, âgés de 14 et 17 ans, ont été entendus par la police des polices. Leurs versions diffèrent, notamment sur ce qui a amené le véhicule à redémarrer.

Une semaine après le drame, l'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles Nahel, 17 ans, a été tué par un policier mardi 27 juin lors d'un contrôle routier à Nanterre. Les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", ont recueilli les témoignages des principaux protagonistes : les deux motards de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) qui ont interpellé la voiture dans laquelle roulait l'adolescent aux côtés de deux passagers.

>> Mort de Nahel : retrouvez les dernières informations et réactions dans notre direct

Tous les quatre ont livré aux enquêteurs leur version des faits lors de leurs auditions respectives. Leurs récits se contredisent notamment sur la raison qui a amené Nahel à redémarrer, après l'immobilisation du véhicule qu'il conduisait. Les enquêteurs cherchent également à déterminer les mots qui ont été prononcés, et par qui, dans la vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.

La version des policiers :

Sur les circonstances ayant conduit à l'interpellation. Le policier auteur du tir mortel a été longuement entendu par l'IGPN, la police des polices, lors d'une garde à vue de 48 heures, qui a débuté dès le mardi 27 juin et s'est achevée le jeudi 29 juin dans la matinée, lorsqu'il a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. L'homme de 38 ans a depuis été transféré à la prison de la Santé, à l'isolement, pour assurer sa sécurité.

Lors de sa conférence de presse, jeudi 29 juin, le procureur de Nanterre, Pascal Prache, a détaillé la version des faits du fonctionnaire ainsi que celle de son collègue, présent à côté de lui lors du contrôle routier, qui a lui été entendu en audition libre. Les deux hommes ont été interrogés à plusieurs reprises, y compris dans le cadre d'une "confrontation" avec le passager arrière de la voiture.

Les policiers ont expliqué avoir contrôlé la Mercedes dans laquelle circulait Nahel au regard de sa conduite – le véhicule "circulait sur une voie de bus à vive allure", selon les dires des deux fonctionnaires – et du "jeune âge apparent" des passagers, a détaillé le procureur de Nanterre. "Les deux fonctionnaires ont tenté de procéder à un contrôle en se portant à hauteur du véhicule au niveau d'un feu rouge. (...) Le véhicule a alors redémarré en grillant le feu rouge. Les deux fonctionnaires de police ont suivi le véhicule sur plusieurs axes de Nanterre", a-t-il détaillé.

Au cours de ce périple, "plusieurs infractions au Code de la route" ont été constatées par les policiers, relève le procureur, "notamment une traversée de passage piéton". Le véhicule s'est ensuite arrêté à un autre feu rouge, avant de se retrouver coincé dans les embouteillages.

Sur l'interpellation. Les deux policiers affirment être descendus de leurs motos et avoir "crié au conducteur de s'arrêter" en se positionnant "sur le côté gauche" de la voiture. "L'un au niveau de la portière du conducteur, l'autre près de l'aile avant gauche", selon le procureur. Ils ont ensuite déclaré avoir sorti leurs armes, puis les ont "pointées sur le conducteur pour le dissuader de redémarrer". Le véhicule a tout de même redémarré, et l'un des policiers "a tiré une fois sur le conducteur" qui s'est ensuite "encastré dans un élément de mobilier urbain", a déclaré le procureur de Nanterre.

Le policier ayant tiré sur Nahel a expliqué son geste "par sa volonté d'éviter une nouvelle fuite du véhicule, et par la dangerosité du comportement routier du conducteur". Il a affirmé avoir craint que "quelqu'un soit renversé". Les deux fonctionnaires de police ont également précisé "s'être sentis menacés en voyant le conducteur redémarrer". Concernant les échanges entendus dans la vidéo amateur tournée à ce moment-là, "seule une partie des propos étaient reconnus par un des fonctionnaires", a souligné le procureur, sans en dire davantage.

La version du passager avant :

Sur les circonstances ayant conduit à l'interpellation. Le passager, qui était assis sur le siège avant, à côté de Nahel, a livré sa version des faits lundi 3 juillet aux enquêteurs de l'IGPN qui l'avaient convoqué. L'adolescent, âgé de 17 ans, était un ami d'enfance de Nahel. Avant l'affaire, il était déjà connu des services de police pour avoir été impliqué dans des affaires de délit de fuite.

Il a été entendu pendant quatre heures, comme témoin, après avoir déjà largement relayé son récit sur les réseaux sociaux et dans la presse. Selon lui, la Mercedes dans laquelle les trois amis se trouvaient mardi 27 juin leur avait été prêtée. Ils sont montés dans le véhicule "à 8h10", selon sa vidéo postée sur les réseaux sociaux. Il assure qu'aucun n'avait consommé de drogue ni d'alcool. Ils ont alors décidé de faire un tour dans Nanterre.

"Au bout de quelques minutes, nous nous sommes retrouvés sur la voie de bus sur l'avenue Joliot Curie. Nous étions en train de rouler quand j'ai aperçu les motards de la police qui se sont mis à nous suivre", a-t-il expliqué dans la vidéo. "Ils ont mis les gyro [gyrophares], on a fini par s'arrêter au niveau de la rue Pasteur-François Arago", a-t-il poursuivi.

Sur l'interpellation. Le passager affirme qu'un policier a demandé à Nahel de baisser sa fenêtre. Ce que le jeune homme a fait. Selon son récit, c'est à ce moment-là qu'il aurait lancé à Nahel : "Coupe le moteur ou je te shoote", avant de lui asséner un premier coup de crosse.

Il assure que le deuxième policier est arrivé ensuite et lui a mis un coup de crosse à son tour, avant de se placer "au niveau du pare-brise face à Nahel". A ce moment-là, selon ses déclarations, le premier policier qui était au niveau de la fenêtre "lui braque une arme sur la tempe et lui dit : 'Bouge pas ou je te mets une balle dans la tête !' Le second motard aurait alors lancé : "Shoote-le".

Toujours selon ses dires, le premier policier aurait alors mis un troisième coup de crosse à Nahel. "Son pied a enfoncé l'accélérateur. Je l'ai vu agoniser, il tremblait", a raconté ce témoin. La Mercedes étant automatique, elle aurait redémarré. "On a percuté une barrière, j'ai eu peur. Je suis sorti de la voiture, je me suis enfui. Je pensais que même moi, ils pouvaient me tirer dessus", a témoigné le jeune passager.

La version du passager arrière :

Sur les circonstances ayant conduit à l'interpellation. L'adolescent de 14 ans, qui se trouvait à l'arrière de la Mercedes, a été arrêté après la mort de Nahel et brièvement placé en garde à vue, avant d'être relâché quelques heures plus tard. Près d'une semaine après les faits, Le Parisien a publié une lettre, lundi 3 juillet, que le jeune homme a fait parvenir au journal, dans laquelle il livre son récit des faits.

Mardi 27 juin, le jeune homme était sur le chemin du collège, lorsqu'il croise Nahel, à bord de la Mercedes jaune. "Il a tout de suite proposé à mon fils de l'emmener passer les épreuves du brevet", a relaté son père au Parisien. L'adolescent connaissait bien Nahel et a accepté sa proposition, s'installant sur la banquette arrière. Sans savoir "que Nahel n'avait pas de permis de conduire, ni qu'il était encore mineur", assure le père du jeune. Quand les deux policiers à moto ont ordonné au véhicule de s'immobiliser, "Nahel n'a pas voulu s'arrêter", a confirmé le père de l'adolescent.

Sur l'interpellation. La suite est racontée par l'adolescent de 14 ans dans sa lettre. Il y livre une version similaire à celle du passager avant. Il confirme ainsi qu'une fois le véhicule immobilisé, "les policiers ont pointé leurs armes sur Nahel" qui aurait pris "environ trois" coups et qui aurait tenté de "se protéger la tête".

L'adolescent affirme également que l'un des policiers aurait dit "qu'il allait lui mettre une [balle] dans la tête". Ensuite, le pied de Nahel aurait "lâché le frein, sûrement par panique, en essayant de se protéger". La voiture, "automatique" confirme-t-il, a alors "avancé toute seule". "Le policier a dit à son collègue de tirer. Et le coup est parti", ajoute-t-il dans son texte.

Le passager arrière confie avoir d'abord cru que son copain n'avait pas été touché. "Nahel, après avoir reçu la balle, il a dit : 'C'est un fou, il a tiré'", témoigne-t-il. La Mercedes a ensuite "accéléré d'un coup" et l'adolescent a "senti un choc", au moment où le véhicule s'est encastré dans du mobilier urbain. Il explique qu'à ce moment-là, Nahel ne bougeait plus. Selon lui, "il n'y avait pas de sang, mais il était penché sur le côté".

L'adolescent dit être parvenu à s'extraire du véhicule, avant d'être aussitôt interpellé par l'un des deux motards. "J'ai levé les mains pour qu'il ne me tire pas dessus", poursuit-il. "Je me suis retrouvé par terre. J'ai dit [au policier] que je n'avais rien fait et il m'a dit : 'Ferme ta gueule'. Et il m'a menotté", assure le collégien. Il a ensuite assisté au massage cardiaque pratiqué sur Nahel. Selon ses dires, le policier qui n'a pas tiré aurait aussi sermonné son collègue, lui disant qu'il "n'aurait pas dû tirer". Ce policier aurait ajouté que "Nahel était mort". "C'est à ce moment-là que j'ai compris", a écrit l'adolescent dans sa lettre."

https://www.francetvinfo.fr/faits-diver ... 29931.html
Les deux policiers, dont celui qui a tiré sur l'adolescent de 17 ans, ainsi que les passagers de la voiture, âgés de 14 et 17 ans, ont été entendus par la police des polices. Leurs versions diffèrent, notamment sur ce qui a amené le véhicule à redémarrer.

parce que vous pensiez que les versions seraient concordantes :mdr3: :mdr3: :mdr3:
la réalité
d'un coté il y a quelqu'un au volant d'une voiture surement volée et sans permis qui refuse d'obtempérer malgré plusieurs tentatives de la police d'immobiliser le véhicule
de l'autre des policiers dans leur rôle d'interception d'infractions au code de la route
voilà ce que j'analyserais la chose si j'étais convoqué comme juré
Once
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Re: Sujet général: émeutes de Juin 2023

Message par Once »

papibilou a écrit : 04 juillet 2023 19:00 Nous avons assisté à une utilisation large de fusées d'artifice contre la police. J'ai lu que dans certaines banlieues ces "armes" étaient livrées aux émeutiers par camionnettes.
On doit donc oublier l'idée que c'est la mort d'un jeune qui a provoqué ces émeutes.
Amener une camionnette pleine de mortiers d'artifice ça se prépare. Il faut acheter les mortiers, le plus souvent par internet, donc le temps de les préparer et les livrer. Et la plupart sont commandés à l'étranger.
Tout était prêt bien avant la mort du jeune.
Il y a un excellent article sur ce business dans 'Le Monde" du jour : tout se passe sur Internet, des prix de gros sont proposés, des variétés de mortiers sont bien détaillées avec leurs spécificités propres, infos en temps réel sur l'évolution des stocks etc etc Tout cela fait un peu penser aux " menus" des différents types de stupéfiants affichés l'entrée des cités.

Impossible de contrer ce phénomène par les autorités.
Verrouillé

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