Once a écrit : ↑04 septembre 2023 19:54
Victor a écrit : ↑04 septembre 2023 18:02
J'ai connu la France sans les restos du cœur et il n'y avait pas de révolution.
Il n'y avait pas non plus de famine. Les gens ne mourraient pas de faim.
Mais si vous habituez les gens à ce que l'on donne quelque chose de gratuit, ils ne comprennent pas si on leur retire, c'est çà le problème.
En cas de difficultés sociales, ce qu'il faut faire ce sont des aides financières TEMPORAIRES. On aide temporairement les familles ou les personnes qui sont dans une situation sociale difficile, mais il ne faut surtout pas des trucs comme les restos qui distribuent gratuitement de la nourriture, c'est vraiment le truc à pas faire.
Je ne partage pas votre point de vue. Il existe des inégalités de tous ordres (économiques, sociales, familiales ect) difficiles à surmonter, pour ne pas dire : impossibles à surmonter.
Par ailleurs, même dans le cours d'une vie "normale", des choses terribles peuvent soudain survenir qui vous font régresser durablement : ce sont d'ailleurs les femmes de la cinquantaine qui en sont le plus souvent les premières victimes à la suite de divorces difficiles par exemple.
Comment s'en sortir facilement et durablement la cinquantaine venue ?
Combien de bénéficiaires n' ayant pas du tout le profil d'assistés professionnels arrivent au Resto à reculons et gênés !
Le seul souci qui peut mettre parfois un frein à l'engagement des bénévoles les plus motivés c'est qu'un petit nombre de bénéficiaires ne relèvent pas des Restos et trichent.
Par exemple, le jour de l'inscription, certains ne déclarent pas que - si leurs situation personnelle relève bien des Restos - ils vivent IRL en concubinage avec un(e) partenaire qui a des moyens pour deux.
Et aux Restos, comme les responsables n'aiment pas trop se transformer en "flics"et bien, "ça passe". Mais dans les très petites villes ou les villages où tout le monde connaît plus ou moins tout le monde, là, "ça passe" moins bien.
Et comment expliquez-vous que certains individus issus de familles très modestes ou à problèmes s'en sortent très bien ?
Dois-je vous rappeler les origines sociales par exemple de Rachida Dati ou de Darmanin (nom complet Gérald
Moussa Darmanin, il est le fils de Gérard Darmanin, tenancier de bar à Valenciennes, et d'Annie Ouakid, concierge pour la Banque de France, complétant ses revenus en tant qu'agent d'entretien. Son grand-père paternel, Rocco Darmanin, né en 1902 à Béja en Tunisie, mineur de profession)
Il faut faire attention avec le social, trop de social tue le social. C'est comme les impôts.
Si dans le domaine du social on fait n'importe quoi les effets pervers l'emportent sur les effets bénéfiques.
Le social public, cela doit être :
1 - ciblé (avec un passage obligatoire par une procédure administrative de vérification et de contrôle).
2 - temporaire, le temps que les individus ou les ménages se remettent à flot.
Si des associations veulent jouer différemment comme les restos du coeur, pourquoi pas, mais cela doit se faire sans argent public, sans niche fiscale.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville