papibilou a écrit : ↑16 juillet 2025 16:27
Que les gens ne soient pas contents qu'on rogne des "acquis", se comprend, mais reste dans notre situation indéfendable.
La situation est inédite. Jamais il n'y avait eu un tel recul des acquis sociaux ces dix dernières années (tout vole en éclats, l'on s'etasunise à vitesse grand V). L'on constate parallèlement une explosion des inégalités et un relatif appauvrissement d'une partie de la population. Or, ce qui caractérisait notre société des années 30 au années 80, c'est bien la réduction des inégalités et l'enrichissement de tous au même rythme que la progression des acquis sociaux.
Tout s'est cassé la figure avec le tournant libéral et les vagues de privatisation, la dérégulation financière, la déreglementation du marché du travail, les débuts de la financiarisation de l'économie et depuis les années 80, les inégalités repartent à la hausse et les acquis sont attaqués (même si c'est relativement plus récent au niveau des attaques contre les acquis sociaux).
La situation économique se détériore avec régularité en France depuis ces temps là. On a commencé au début des années 90 avec les désocialisations du travail non entièrement composées par l'état (malgré ce que dit la loi), ce qui a contribué à créer un trou dans la sécu et à l'augmenter progressivement. Le tournant Macronien et la politique de l'offre s'est révélé être une autre catastrophe. On nous a expliqué que défiscaliser et désocialiser le travail, cela allait contribuait à créer de l'emploi, que les richesses allaient ruisseler sur tous, que la société s'en porterait mieux (les fameux premiers de cordée). 10 ans après (cela a commencé en 2014 avec le jeune ministre de l'économie d'alors) que constate t-on ?
- La dette a explosé comme jamais cela n'était arrivé
- Les déficits sont gargantuesques
- Le chômage est dans une tendance haussière qui laisse peu de doute quant aux sommets que l'on risque d'atteindre (forcément puisque la baisse était artificielle et résultait de reclassements entre catégories, de durcissement de la politique sur le chômage et de subventions massives financées par de la dette).
- La productivité a baissé pour la première fois
- La pauvreté augmente
Par-contre, les richesses des plus riches ont elles augmenté de manière inédite. De même que le versement des dividendes (dont la majeure partie est captée par les foyers les plus riches). La France est le 3ème pays au monde en terme de nombre de millionnaires. La fortune cumulée des milliardaires est la plus importante d'Europe. La taxation des ultras riches est risible et tout un tas d'optimisations sont permises par le législateur (qui refuse de revenir dessus) afin que l'argent des plus aisés soit moins taxés (pas mal pour un enfer fiscal qui est en réalité un enfer pour les tpe et pme et un paradis fiscal pour les plus riches).
Conclusion de tout cela. La politique de l'offre accouche d'un bilan catastrophique. Les plus riches ont capté une plus portion de plus en plus grande des richesses produites (grâce à de l'endettement) et ce au détriment des plus pauvres et les instigateurs de tout cela expliquent que pour rembourser les cadeaux inconditionnels (puisque ces cadeaux n'ont aucune contrepartie, contrairement au chômeur ou rsite qui doit montrer patte blanche, et qu'une partie de ces milliards ont fini dans les poches d'actionnaires ou ont servi à acheter des outils qui ont été ensuite utilisés dans d'autres pays) faits aux riches (baisse des dépenses fiscales, 60 milliards par an perdus), il va falloir que presque tous les Français se serrent la ceinture (presque, car toutes ces mesures annoncées pèsent plus sur les déciles les plus pauvres que sur les plus riches).
Et enfin, ils nous expliquent que comme leur politique nous a mis dans le mur, alors il faut aller encore plus loin dans celle-ci (car si tourner à droite fait en sorte que l'on s'égare, alors autant tourner encore plus........).
Donc non il y a tout un tas d'autres solutions. Tout est question d'idéologie politique.