latresne a écrit : ↑26 août 2025 02:10
Kabé a écrit : ↑25 août 2025 01:49
^ Ben voilà, un autre exemple de déni de quelqu'un qui cherche des justifications dans l'étymologie là ou le droit international est suffisamment clair. Les actes et les intentions ont été maintes fois avérées et explicitées (et j'ai mis des liens bien documentés, référencés à maintes reprises). Il n'y a que les négationnistes qui osent encore nier les faits.
Faut voir d'où viennent vos " liens bien documentés" ,et les comparer avec les commentaires de Fourest .Qui est dans le vrai ?
Fourest donne son opinion. C'est son droit, mais ce n'est qu'une opinion. Les experts en génocide se basent sur des faits et le droit international. Et ça donne ça :
Résumé des opinions de sept scientifiques sur la qualification de la situation à Gaza comme génocide
Selon un article publié par NRC le 14 mai 2025, sept chercheurs renommés en génocide, originaires de six pays différents, s'accordent à qualifier les actions d'Israël à Gaza de génocidaires. Ces experts, dont certains sont israéliens, ont été interrogés sur leur propre opinion ainsi que sur celle de leurs collègues. Tous ont conclu que le comportement israélien dans la région répondait aux critères du génocide ou d'une violence génocidaire, ce qui est remarquable dans un domaine où il existe peu d’accords définitifs sur la notion même de génocide.
Les chercheurs ont analysé plus de 25 articles récents dans le Journal of Genocide Research, la revue scientifique de référence dans ce domaine, et ont constaté que la majorité d’entre eux considèrent que la situation à Gaza constitue un génocide ou une violence à caractère génocidaire. Parmi eux, Raz Segal, un chercheur israélien, affirme qu’il n’existe aucun contre-argument valable prenant en compte l’ensemble des preuves. D’autres, comme Shmuel Lederman, ont changé d’avis après avoir initialement rejeté cette qualification.
Ces experts mettent en avant plusieurs éléments pour soutenir leur position :
La mise en place d’un blocus alimentaire et d’eau délibéré, avec des conséquences mortelles pour la population civile.
La destruction d’infrastructures essentielles comme les hôpitaux.
Les déclarations ouvertement génocidaires de responsables israéliens.
La mort massive de femmes et d’enfants, considérée comme une conséquence prévisible de la stratégie israélienne.
Ils insistent aussi sur le fait que leur évaluation repose sur une approche holistique, prenant en compte la somme de toutes les actions et déclarations, plutôt que sur un seul critère. Malgré cette unanimité parmi les spécialistes, le terme de génocide reste politiquement et socialement chargé, et certains chercheurs font face à des pressions ou à des accusations d’antisémitisme lorsqu’ils abordent ce sujet.
Et je me répète par rapport àMelanie O'Brien, professeure agrégée de droit international à l'Université d'Australie occidentale, présidente de l'Association internationale des spécialistes du génocide et chercheuse invitée au Centre des droits de l'homme de la faculté de droit de l'Université du Minnesota, et son article. :
Is Genocide Happening in Gaza?, maintenant en donnant quelques citations traduites en Français. Et, elle est vraiment une spécialiste de la question :
Les circonstances factuelles et le comportement décrits ci-dessus dans cet article ne peuvent que conduire à la conclusion qu'il existe une intention de détruire le peuple palestinien, en tout ou en partie. Les meurtres directs par des bombardements aveugles de zones civiles (y compris des camps de réfugiés), le refus de soins médicaux et l'imposition dès le départ de conditions qui conduisent clairement à la famine, à la déshydratation et à la mort par malnutrition et maladie, tout cela indique qu'il existe une intention de détruire les Palestiniens de Gaza. Que recherchez-vous d'autre si vous affamez et déshydratez des personnes, les laissant dans des conditions propices aux maladies ? Mes recherches ont montré que le refus de fournir de la nourriture et de l'eau, ainsi que le refus d'assurer l'assainissement, constituent une partie importante du processus de génocide ; il s'agit d'un moyen peu coûteux en ressources de tuer des personnes, sans avoir besoin d'armes. Au lieu de cela, les personnes meurent de faim, de déshydratation et/ou de maladie.
Gaza a également été détruite en tant que territoire habitable, l'ampleur des destructions couvrant la quasi-totalité de Gaza, démolissant presque toutes les infrastructures, y compris les bâtiments, les zones agricoles et les centrales électriques et hydrauliques. Le gouvernement israélien a clairement exprimé son intention de démolir les infrastructures civiles de Gaza. Cela démontre une volonté de priver les Palestiniens d'un lieu de vie sur ce territoire, les forçant (au minimum) à se déplacer. Cependant, les Gazaouis ne peuvent pas fuir les frontières de Gaza ; au contraire, ils sont constamment déplacés à l'intérieur de Gaza vers des zones qui sont ensuite attaquées par les Forces de défense israéliennes, les laissant sans endroit où vivre. Par conséquent, le schéma de conduite consiste à déplacer constamment les Gazaouis à l'intérieur du territoire de Gaza, à continuer de les bombarder ou de leur tirer dessus, à leur refuser les produits de première nécessité et à raser les bâtiments de Gaza. Quelle autre intention cela démontre-t-il que celle de détruire ces Palestiniens ?
(...)
Dans ses ordonnances de mesures conservatoires dans l'affaire Afrique du Sud c. Israël, la CIJ a mis en garde contre un risque grave de génocide, avertissant les États parties à la Convention sur le génocide (y compris Israël) qu'ils avaient déjà, début 2024, le devoir de prévenir le génocide à Gaza. Quel que soit le moment exact où ces crimes ont été « cristallisés » en tant que génocide, il ne fait aucun doute que nous assistons actuellement à un génocide à Gaza et que les États parties à la Convention sur le génocide manquent à leur obligation de prévenir et de punir le génocide.
Je vais refaire un post sur la question du déni...