Barbapoutre a écrit : "Ortograf", je ne comprends pas trop ce débat. En fait j'ai toujours été allergique à l'écriture phonétique. Je n'ai jamais su faire la différence de sonorité entre é et è , je prononce médecin "médeucin" alors qu'on ne cesse de m'expliquer qu'il faut dire méd'cin pourtant j'essaie d'écrire le plus correctement possible les mots, parce qu'ils ont pour moi une identité qui est différente entre ce qu'on prononce et ce qu'on écrit. J'ai le sentiment que ton projet ferait perdre leur identité aux mots.
En revanche je serais partisan, de ne mettre qu'un seul "l" à imbécillité un imbécile n'en a qu'un et personne ne m'a expliqué pourquoi ce mot en avait deux, sans doute pour être "comme papa"?

Il y a quatre problèmes dans votre remarque.
1 - celui des habitudes acquises, et d'après ce qui a déjà été dit, vous conviendrez que le mouvement Ortograf-fr les prend parfaitement en considération dans le processus de réforme proposé.
2 - celui de l'allergie à une éventuelle écriture phonétique du français. Alors que ce principe est parfaitement admis pour des langues telles que l'italien et l'espagnol.
On est là au coeur de la gigantesque manipulation qui sert à faire barrage contre l'indispensable réforme.
Voir les mini-tracts intitulés:
a) "Ecriture phonétique du français:
faut-il écrire "??m?" ou au contraire "ch e m in"?
http://www.alfograf.net/ortograf/images ... -tract.pdf
b) "Le chénie te la manibulazion, gonaissé-vou?"
http://www.alfograf.net/ortograf/images ... -tract.pdf
3 - le troisième problème que vous soulevez est celui des écarts entre la prononciation considérée comme normale, et les différents accents régionaux.
Il est souvent utilisé comme prétexte pour laisser faire n'importe quoi au niveau de la prononciation. C'est sans doute à cause de lui si la norme adoptée dans nos dictionnaires est bancale.
L'alphabet gréco-latin universel du mouvement Ortograf-fr répond de manière détaillée à cette question.
Voir: "Alphabet phonétique français, alphabet gréco-latin universel...". Sept pages
http://www.alfograf.net/ortograf/images ... phabet.pdf
Le très grand nombre de graphismes qu'il permet de réaliser très facilement permet de rendre de manière très conviviale tout particularisme de prononciation,
sans préjudice aucun pour ce que seront l'orthographe normale et la prononciation normale.
4 - Le quatrième problème que vous montrez du doigt, c'est celui des réformes modérées. Elles fonctionnent comme un mirage pour la quasi-totalité du public, mais au niveau des résultats, elles ne font que nous faire perdre le bénéfice d'une référence stable, sans jamais être capables de donner quelque chose de satisfaisant.
Pour l'exemple que vous citez, il faudrait voir ce qu'a fait la réforme Rocard de 1990. Avant cette réforme, on écrivait, imbécille comme imbécillité avec deux l. Actuellement, le
correcteur d'orthographe est bien pratique pour montrer que ces écritures sont désormais toutes deux obsolètes.
Un premier ennui, c'est qu'on a besoin du correcteur d'orthographe pour appliquer cette réforme.
Un deuxième ennui, c'est que le correcteur d'orthographe ne semble pas du tout capable de prendre en compte
l'orthographe grammaticale, et c'est justement là que se situe l'énorme handicap supplémentaire du français par rapport à l'anglais.
Un troisième ennui, ce sont les incohérences qui subsistent. Quand j'ai su que le projet Rocard laissait subsister "homme", 2m, à côté de bonhomie, avec un seul m, j'ai rédigé un tract intitulé: "Boycottez le rafistolage de l'orthographe". A présent, le correcteur d'orthographe impose bonhommie, avec 2m, mais c'est une lourdeur d'écriture par rapport à la prononciation
Même le projet, pourtant en principe radical, d'Ortograf.net, ne peut pas aboutir à une écriture parfaitement cohérente, parce que, en l'absence d'actualisation de l'alphabet, il ne peut appliquer totalement la logique "un son par lettre, une lettre par son. Par exemple, les écritures Daltone, ou encore Dalton' seraient des particularismes franco-français trop gênants.
Voir au contraire comment le système Alfograf résout élégamment le problème de l'écriture phonétique de ces deux exemples, dans le tract déjà cité: "Utilisez l'écriture alfograf avec vos enfants", grâce à l'introduction du "digramme lié: "on"".
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