Pour en revenir aux niches, voici les 15 niches fiscales qui coûtent le plus (50% du total) :
-la TVA réduite pour des travaux de particuliers, créée en 2003 par Francis Mer, coûte 5 milliards d'euros ;
-le crédit d'impôt à la recherche, qui finance les entreprises pour leur dépenses de développement coûte 4 milliards d'euros ;
-la prime pour l'emploi créée en 2001 par Lionel Jospin, coûte 3,2 milliards et touche 8,7 millions de Français ;
-la niche permettant depuis 2006 aux détenteurs d'assurance-vie et de certains produits financiers de voir leur imposition réduite, créée en 2006 par Jean-François Copé et concernant les hauts-revenus ;
-la TVA à 5,5 % dans la restauration, créée par Nicolas Sarkozy en juillet 2009, coûte 3 milliards d'euros en 2010 ;
-l'emploi d'un salarié à domicile (deux catégories suivant le statut des bénéficiaires actifs ou non), coûte au total 2,9 milliards ;
-les investissements dans l'immobilier locatif (lois Robien et Besson) coûtent plus de 80 millions d'euros ;
-la défiscalisation partielle des investissements productifs dans les DOM-TOM, qui coûte 550 millions d'euros par an (pour 9 870 contribuables en bénéficiant) ;
-l'abattement spécial sur les plus-values lors de la cession d’un cheval de course coûte 2 millions d'euros en 2010 ;
-les taux particuliers à la Corse, 180 millions d'euros ;
-le taux réduit de taxe intérieure du fioul domestique, carburant diesel des agriculteurs, 1,1 milliard d'euros ;
-l'allègement Fillon, réduction des cotisations sociales patronales pour chaque salarié payé moins de 1,6 fois le SMIC ;
-la Niche Copé, concernant l'exonération de l'impôt sur les plus-values des grandes entreprises en cas de vente de leurs titres de participation.
Déjà on peut commencer par sucrer les plus scandaleuses : la niche Copé (la pire), l'abattement sur les chevaux de course (réservé aux pauvres, j'imagine), les taux spéciaux de la Corse et des DOM-TOM (je croyais qu'on était en République), l'assurance-vie et la TVA dans la restauration (inefficace, ruineux, clientéliste).
Dans un deuxième temps au tour des financements indirects de "services" à destination des plus riches, financés sur le dos des plus pauvres : l'emploi à domicile (ce qui revient à faire financer des larbins au service des privilégiés par les contribuables !!! absolument hallucinant quand on y pense...), la TVA travaux (tu veux faire appel à des artisans, tu payes le juste prix) et l'immobilier locatif pour les raisons que j'ai explicité plus haut.
L'allègement Fillon, qui favorise les bas salaires et les fait financer encore une fois par le contribuable, est une absurdité sans nom. La prime pour l'emploi est également une connerie, là encore ce n'est pas à l'Etat de payer ce qui doit l'être par les entreprises.
J'en sauve une seule : le crédit d'impôt recherche. Le reste, comme je viens de le démontrer, est au mieux inutile, au pire injuste et néfaste.