..................................Blocage des raffineries: Les grévistes refusent la proposition de la direction de TotalEnergies:
TotalEnergies a proposé ce mercredi en fin de journée à la CGT de pouvoir poursuivre le mouvement de grève dans les raffineries pendant les négociations, tout en débloquant les expéditions de carburant pour alimenter les stations-service.
...Mais cela a été « massivement » rejeté par les grévistes, selon le syndicat.
Après les menaces, les actes....
Ce mercredi soir, le gouvernement a appuyé sur le bouton de la réquisition afin de tenter de débloquer le conflit mené par la CGT sur les salaires dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant d’ExxonMobil et de TotalEnergies. Le préfet de la région Normandie a été autorisé à prendre un arrêté pour réquisitionner plusieurs salariés afin que l’activité reprenne au dépôt de carburant ExxonMobil de Port-Jérôme (Seine-Maritime) et que les stations-service d’Île-de-France soient ravitaillées dans les prochaines heures.
Quatre salariés, deux dès mercredi soir et deux jeudi matin, devront venir travailler faute de quoi ils encourent jusqu’à six mois de prison et 10 000 euros d’amende.
Chez TotalEnergies, le gouvernement n’a pas encore mis sa menace à exécution. Une certaine mansuétude, car ce mercredi soir, tous les espoirs étaient permis pour une sortie de crise rapide. « Dès jeudi matin 8 heures, on peut se retrouver à la Coupole (NDLR : nom de la tour Total à la Défense dans les Hauts-de-Seine), pour négocier les salaires, avait confié Éric Sellini, coordinateur syndical CGT. La dernière proposition de la direction, un peu baroque, est de nature à faire bouger les choses ».
Selon nos informations, il s’agissait de poursuivre le mouvement de grève dans les raffineries pendant les négociations, tout en débloquant les expéditions. De quoi libérer des milliers de litres de carburant dans les stations-service du pays. « Nous allons consulter les salariés des quarts de 21 heures et de 22 heures pour savoir ce qu’ils ne pensent. C’est à eux de décider. À l’heure actuelle c’est du 50 - 50 », expliquait-on dans les rangs des grévistes.
Finalement, à 23 heures, leur décision est tombée : « La proposition de la direction de Total a été massivement rejetée par les grévistes, indique la CGT. La grève va se poursuivre demain (NDLR : ce jeudi). On retourne vers la direction pour leur demander de revoir leur position ». Les grévistes exigent que les négociations s’engagent sans « conditions préalables ». Autrement dit, sans déblocage des expéditions de carburants.
Plus de 30,8 % des stations-service connaissaient encore des pénuries:
Un peu avant sur France 2, Emmanuel Macron, invité de la nouvelle émission « Événement », s’était pourtant montré optimiste, en pronostiquant un retour à la normale « dans le courant de la semaine qui vient ». « Les négociations ont enfin été engagées chez TotalEnergies, s’était-il réjoui. Je veux que dans les prochaines heures, ils puissent trouver un accord ». Il avait malgré tout prévenu : « Si le dialogue social n’aboutit pas, nous réquisitionnerons. »
Une mauvaise nouvelle alors que Patrick Pouyanné, patron de TotalEnergies, qui conditionnait une rencontre avec la CGT à une interruption du mouvement de grève, avait finalement donné son accord à une rencontre informelle plus tôt dans la journée. « Les premières minutes, chacun a vidé son sac, il y a eu quelques noms d’oiseaux mais ça s’est bien passé, reconnaissait Éric Sellini. Nous avons échafaudé l’architecture de ce que peuvent être la future négociation mais aussi les lignes rouges de chacun ».
Un coup dur aussi pour les automobilistes. Mercredi, à 17 heures, plus de 30,8 % des stations-service connaissaient encore des pénuries. Un chiffre stable par rapport à ceux de la veille (31,3 % ) alors que le gouvernement a débloqué depuis presque une semaine les stocks stratégiques. Dans les Hauts-de-France 42,6 % des stations faisaient encore l’objet de pénuries, 41,9 % en Île-de-France et jusqu’à 44,7 % dans le Centre-Val-de-Loire.
Pour l’heure, six des sept raffineries de France sont en grève, quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) fonctionne. Désormais, de nouvelles réquisitions sont à attendre. De quoi tendre un peu plus le conflit. Philippe Martinez, le patron de la CGT, a annoncé le dépôt ce jeudi d’un recours en référé contre la manière forte employée par l’exécutif.
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/economie/bloc ... C3WCC4.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!