L'est pas content le groupe LRRN.
Texte sur la fin de vie à l’Assemblée : Marine Le Pen dénonce un calendrier « scandaleux »
INFO LE PARISIEN. Le gouvernement veut que le projet de loi sur l’aide à mourir soit soumis au vote des députés juste avant les européennes. La présidente du groupe RN à l’Assemblée a vivement protesté en conférence des présidents, mardi.
Fin de vie mais pas fin des polémiques. En annonçant que l’Assemblée nationale examinerait le projet de loi sur la fin de vie juste avant la tenue des élections européennes, dans la semaine du 27 mai et dans celle d’après, l’exécutif a fâché les oppositions. Marine Le Pen a eu l’occasion d’expliquer ce qu’elle pensait de ce calendrier mardi matin lors de la conférence des présidents.
La double finaliste à la présidentielle a tapé du poing sur la table, dénonçant un calendrier « scandaleux ». Un témoin relate au Parisien - Aujourd’hui en France : « Elle a considéré que débattre de ce sujet à ce moment-là était une instrumentalisation politique. » Concrètement, les débats se termineront juste avant le scrutin du 9 juin.
La conférence des présidents a pris la décision d’inverser l’ordre du jour de la Chambre basse. La semaine du 27 mai qui était initialement classée « semaine de l’Assemblée » (moment où des textes transpartisans sont examinés) est devenue « une semaine du gouvernement », où celui-ci a la main sur le programme. Et la semaine du 17 juin, qui était initialement « une semaine du gouvernement », est devenue « une semaine de l’Assemblée ». «
Cette interversion n’a posé de problèmes à personne, sauf à Marine le Pen », glisse un observateur.
«
Marine le Pen a dit que l’utilisation du sujet « fin de vie » à des fins électorales était déplorable et que mettre un sujet si important juste avant les élections était symptomatique d’une vision politicienne dont le gouvernement use sur tous les sujets », abonde un autre participant.
Un risque de division au sein du groupe RN
Le président du groupe MoDem à l’Assemblée Jean-François Mattéi est alors intervenu : «
Je ne comprends pas un tel énervement. C’est un sujet dont il est question depuis longtemps, il y a même eu une convention citoyenne sur le sujet, c’est l’aboutissement de tout cela. »
« Absolument tout est fait pour faire de la politique. Fin de vie, IVG, Ukraine : tout est fait pour pouvoir nous cracher dessus, plutôt que de s’occuper des problèmes des Français », déplore un cadre du groupe RN. C’est que, comme d’autres groupes, le groupe de Marine Le Pen risque d’être divisé sur un sujet éthique qui touche aux convictions intimes et éthiques de chacun. «
Moi, je suis plutôt pour le projet de loi fin de vie, mais le calendrier est tellement cynique que je voterai sans doute contre », glisse un autre député RN.
Un président « pas à la hauteur des enjeux » pour LR
Les Républicains ne sont pas en reste. « Le président de la République considère que l’Assemblée nationale est un marchepied (…). Faire en sorte qu’un débat de ce type-là se déroule au moment même où se déroule l’élection européenne et, par voie de conséquence, un débat au sein du pays sur des questions ayant trait à l’Europe, on ne peut que s’interroger, a complété lors d’une conférence de presse le vice-président du groupe LR, Patrick Hetzel. Quand on voit un président de la République faire de la politique politicienne avec des sujets de ce type-là, on se dit qu’effectivement, le président Macron n’est pas à la hauteur des enjeux, il n’occupe pas comme il devrait le faire les habits de sa fonction. »
«
Il utilise le Parlement pour phagocyter les élections européennes et transformer le débat pendant la campagne officielle, que sur un seul thème (…) », a lui aussi regretté le député LR Pierre-Henri Dumont.
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